Agfa présente sa première caméra 8 mm en 1937. C’est le commencement d’une longue lignée de caméras 8mm Allemandes avec les Agfa Movex, qui sera suivie par une gamme de caméras super 8 à partir de 1966.
Sortie en 1937, l’Agfa Movex 8 propose un chargeur de film 8mm de type « straigh eight », il s’agit d’un film double 8 prédécoupé. Cette première caméra 8mm d’AGFA est très simple d’emploi, ne dispose que d’une seule cadence de prise de vue, d’un objectif Agfa Ciné Anastigmat de 12mm de f/2.8 à mise au point fixe et s’avère être très compacte et légère.
La date à laquelle la production de cette caméra a été arrêtée est inconnue.
L’Agfa Movex 8L apparait en 1939, soit 2 ans après sa sœur la Movex 8. Il s’agit également d’une caméra 8mm, dotée de caractéristiques identiques, mais équipée d’une cellule photo-électrique. C’est l’une des toutes premières caméra équipée à l’aide de ce dispositif et il est employé de manière semi-automatique. Le dispositif de mesure de la lumière indique la valeur requise pour l’ouverture de l’objectif, qui doit ensuite être réglé manuellement.
Le dispositif de chargement à cassette intègre 10 mètres de film 8mm prédécoupés. Cette petite caméra est très maniable et simple d’utilisation. La production sera interrompue durant la seconde guerre mondiale et reprendra en 1950 pour s’éteindre en 1957.
La nouvelle gamme de caméra 8mm AGFA apparait en 1957. Le nouveau modèle AGFA Movex 88 abandonne le chargeur 8mm Straigh Eight au profit d’un système double 8 traditionnel. La Movex 88 est une version modernisée de la Movex 8, sans cellule mais avec une avance image par image ainsi que la possibilité d’une prise de vue continue avec une télécommande à câble. Sur le flanc gauche de la caméra se trouve une règle à calcul permettant de déterminer l’ouverture de l’objectif.
Il existe deux version successive dont le déclencheur diffère. La première version est apparue à l’origine, la seconde lui succèdera en 1958 et sera produite jusqu’en 1963.
Tourner délicatement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre le bouton d’ouverture. Lorsque le repère du bouton est positionné face au point rouge, le couvercle est débloqué et se soulève légèrement. Il reste en position entrebâillé grâce a un ressort.
La largeur d’un film est de 16mm. Il passe deux fois dans la caméra, durant lesquelles seules les 8mm de la partie inférieur son exposés dans un sens, puis dans l’autre.
Le chargement peut s’effectuer à la lumière du jour, à condition d’opérer à l’ombre.
Pour l’amorçage, il faut dérouler environ 25 cm de film tout en maintenant fermement la bobine débitrice afin d’éviter un déroulement accidentel qui voilerait la pellicule.
La bobine doit être insérée de manière oblique sur l’axe supérieur afin de repositionner le levier du compteur sur le dessus de la bobine (barre chromé reposant sur l’axe supérieur de la photo ci-contre).
Placer la bobine dans la caméra.
La bobine doit être placée sur l’axe en la tournant légèrement afin qu’elle se positionne correctement sur le pied triangulaire de l’axe. Respecter la sérigraphie indiquant le sens de défilement du film, sinon celui-ci ne sera pas impressionné du bon coté en passant devant la fenêtre d’exposition.
Lorsque le déclencheur est pressé vers le bas, le film commence à défiler devant l’objectif et la première prise de vue commence. Lorsque le déclencheur est relâché, celui-ci revient à sa position normale et l’avancement du film s’interrompt.
Chaque fois que le déclencheur est pressé vers le haut une seule image est impressionnée. Sous le déclencheur se trouve deux prises pour télécommande mécanique à câble :
Une télécommande à câble la plus longue possible est recommandée.
Lorsque le compteur du film atteint le repère rouge au-delà de 25″, 7,5 m de film ont été exposés sur un coté. La prise de vue doit être interrompue.
Avant que la caméra ne soit ouverte pour procéder au retournement du film en inversant les bobines, il est nécessaire de décrocher le film en continuant de presser le déclencheur jusqu’à l’apparition de la lettre E au milieu du compteur. Cette partie du film n’a pas besoin d’être exposée, elle fait office d’amorce pour le second passage dans la caméra, et sert également à protéger le reste du film enroulé sur la bobine lorsque la caméra est ouverte.
La caméra peut à présent être ouverte à la lumière du jour tamisée, ou au moins à l’ombre du corps. En pressant le levier palpeur du compteur vous libérez la bobine débitrice qui est maintenant vide, et la bobine réceptrice qui est pleine. Le film doit être maintenu bien enroulé afin de le prévenir d’un éventuel voilage. Les deux bobines doivent être intervertie et retournée. La bobine pleine doit être placée sur l’axe débiteur avec les inscriptions en trois langues vers le dessous. Insérer maintenant le film dans le passage, puis glissez la languette dans la fente sur la bobine réceptrice.
Lorsque le second passage du film a été effectué, le film peut-être envoyé au développement.
L’Agfa Movex 88L est une évolution de la caméra 8mm Movex 88 et vient remplacer le modèle de 1939 la Movex 8L. Elle abandonne le système Straight 8 qui consistait en un chargeur de film 8mm de 10 mètres, pour le traditionnel système double 8. Cette caméra propose les même caractéristiques que la Movex 88 avec une cellule au selenium indiquant les valeurs d’exposition dans le viseur à l’aide d’un aiguille. L’opérateur n’a plus qu’a utiliser cette valeur pour régler sa caméra et obtenir ainsi une exposition correcte.
La gamme de caméras 8mm Agfa est completée en 1958 par un nouveau modèle, l’Agfa Movex Automatic qui dispose d’une exposition automatique par cellule selenium débrayable. La particularité de cette caméra est un viseur plus important s’ajustant à la focale employée. Son objectif qui est prévu pour recevoir des compléments optique est également plus lumineux.
Ce modèle sera fabriqué jusqu’en 1963, date à laquelle elle sera remplacée par la Movex Automatic II.
La gamme de caméra 8mm d’Agfa est renouvelée en 1963. L’Agfa Movex Automatic II vient donc logiquement remplacer la Movex Automic I sortie en 1958. Le boitier est totalement nouveau, mais les caractéristiques techniques sont très proches. Elle est dotée d’une cellule au sélénium couplée au diaphragme assurant ainsi une exposition automatique qui peut-être débrayé. Elle propose également une poigné pistolet avec déclencheur qui se fixe sous le corps de la caméra.
Cette gamme de caméra 8mm est la dernière avant le passage au format super 8.
L’Agfa Movex Reflex est une caméra 8mm haut de gamme. Elle est lancé en 1963 et sera produite jusqu’en 1967. Elle possède pour principale caractéristique la visée reflex à compensation de parallaxe. Le système d’exposition automatique couplé au diaphragme est débrayable et indique une sous ou sur exposition.
La mise au point de 19 cm à l’infini est réalisée à l’aide d’une bague crantée placée sur l’objectif comportant un élégant pare-soleil.
Elle a également pour particularité de proposer un magasin pour un chargement plus rapide en plus du traditionnel procédé de chargement des films double 8mm nécessitant un retournement de la bobine après 7,5 mètres de film exposé.
Livré dans une luxueuse valise avec une poignée déclencheur, 1 objectif afga-movistar, 2 magasins pour chargement rapide et 1 œilleton de viseur, elle inclue également 3 filtres (gris, UV et r 0,55).
Cette caméra 8mm est la dernière de la marque avant le passage au format super 8. L’Agfa Movexoom est une caméra 8mm double 8 proposant un moteur électrique et un zoom à visée reflex. Elle possède également une cellule sélénium couplée au diaphragme assurant ainsi une exposition entièrement automatique.
Cette Movexoom est la première d’une longue série de caméra reprenant cette appellation pour les caméra super 8 Agfa. Produite à partir de 1963 elle terminera sa carrière en 1967. Les informations sont peu nombreuses sur cette caméra.