Quel camescope numérique pour le voyage ? Si votre réponse est : un modèle compact, simple d’emploi, avec une belle image et capable de faire des photos, les trois minis de choc de ce comparatif de caméscopes numériques dv devraient vous interpeller. Leurs prix ? Entre 1.500 et 1.800 euros.
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Ces mini-camescopes DV parient sur un meilleur compromis entre portabilité et performances photo et vidéo. Tous munis d’une carte mémoire pour stocker des vues fixes et des clips vidéo en basse résolution, ils ne cherchent pas pour autant à concurrencer les véritables appareils photo numériques aux pixels deux ou trois fois plus nombreux! Cela dit, c’est dans le domaine de la photo que leurs capacités divergent le plus.
Ces mini-DV à architecture verticale sont compacts et légers. Prêt à tourner (avec batterie fournie et cassette DV 60) le JVC GR-DVP7 (415 grammes) l’emporte en minceur et légèreté. Il s’oppose au Sony DCR-PC101, le plus lourd et le plus volumineux des trois. Assez joufflu, ce dernier offre une tenue naturelle et confortable, grâce à la présence, à l’avant, d’une poignée rabattable permettant d’améliorer la stabilité. Le boîtier du JVC, plus sobre, se tient aisément grâce à sa poignée ceinturée. Quant au Canon MV5i MC, il reprend le concept Ixus de la photo, avec une esthétique réussie, et se loge au creux de la main.
Côté visée, l’écran latéral du Sony est le plus grand, avec 6,35 cm de diagonale contre 5 cm pour les deux autres et plus de pixels (211 kp). Ces écrans sont lisibles sous tous les angles. Côté viseur couleur, le Sony affiche la plus forte résolution avec 180 000 pixels. L’écran du JVC, démuni de bouton de déverrouillage s’ouvre moins facilement que les autres. Il faut placer son ongle sous la languette pour la soulever. En revanche, un clapet facilite le nettoyage du viseur. Bien vu.
Saisir l’imprévu sans perdre d’images ni se faire remarquer, exige une réactivité forte au chargement, et à l’enregistrement, et des mécanismes discrets. Le PC101 est le plus rapide et le plus silencieux (10 secondes de chargement, 4 secondes de mise en service) avec un enregistrement effectif sur la bande quasi immédiat, dès la pression sur la touche Record. Le JVC et le Canon observent un délai d’environ 1 seconde avant la capture réelle des images, validée par l’affichage d’un pictogramme de confirmation. Le JVC GR-DVP7 émet un bruit mécanique à chaque arrêt d’enregistrement.
La comparaison entre la capacité de la batterie fournie et la consommation électrique de l’appareil, avec viseur ou écran LCD activé, donne le Sony vainqueur. Ceci se confirme sur le terrain avec environ 70 minutes de tournage réel avec l’écran LCD (90 minutes avec le viseur). Il est suivi des JVC et Canon avec environ 45 minutes (LCD) et 55 minutes (viseur) d’autonomie pour chacun d’eux. Tous ces modèles accueillent des batteries optionnelles offrant des durées supérieures. Seul le PC101 recharge la batterie directement sur le camescope, ce qui est assez peu pratique et n’épargne pas l’utilisation d’un bloc secteur externe aussi volumineux qu’un chargeur.
Ces caméscopes possèdent un stabilisateur numérique qui se gère indirectement par menus. Sur le terrain et selon les circonstances de prises de vues (panoramiques, mouvements rapides), il est difficile de hiérarchiser les différents effets compensatoires. Celui du PC101 semblerait un poil plus efficace, l’appareil étant plus lourd. Mais il est suivi de près par le JVC, puis le Canon, ce dernier faisant perdre un peu de sensibilité au camescope. Sur le JVC, le stabilisateur se désactive automatiquement en basse lumière.
Les capteurs des Sony et JVC dépassent le million de pixels, tandis que celui du Canon, limité à 800.000, permet tout de même de capturer des photos en XGA. Le surplus de pixels des capteurs profite aussi à la vidéo : pour reproduire plus de points par ligne, permettre le fonctionnement du stabilisateur numérique sans recadrage de l’image et restreindre la dégradation de la qualité des vues lors d’un zoom numérique.
Tous équipés d’un zoom optique ×10 (×7,4 sur la carte mémoire du Canon), la plus courte focale est celle du JVC, proche de 43 mm en équivalent photo 24 × 36. Le DVP7 bénéficie en plus, dans son mode Photo sur carte mais aussi vidéo sur bande, d’un convertisseur grand-angle intégré ×0,7, ce qui donne l’équivalent d’un 30 mm. Il exploite en effet la zone du capteur non utilisée par l’image vidéo pour augmenter le champ couvert par l’objectif. Le Sony offre en mode Photo avec une focale minimum de 42 mm sur Memory Stick. Mais on tombe à seulement 50 mm en vidéo ! Quant au Canon, il procure en mode Photo 50 mm et un 48 mm en vidéo. Le zoom du Sony a une vitesse rapide pour pratiquer l’effet Coup de poing ou faire la netteté, mais ses mouvements lents sont plus difficiles à contrôler qu’ailleurs. Côté zoom numérique, Canon et JVC arborent un ×200, alors que Sony se limite à un ×120. Tous offrent un palier, doublant (×20) la focale chez Sony, ou la quadruplant (×40) chez les deux autres. Ces seuils intermédiaires sont les seuls vraiment exploitables, sauf pour des effets spéciaux.
L’autofocus réagit bien et n’avoue ses limites qu’en faible lumière, surtout pour le Canon. Rien à signaler côté exposition. La balance des blancs automatique se montre le plus souvent fidèle, quel que soit le type d’éclairage. Sur les trois modèles, elle est lente à réagir, notamment lors du passage extérieur-intérieur ou l’inverse.
La touche de commande de mise au point manuelle (focus) est placée sur le boîtier mais le réglage diffère d’un modèle à l’autre. Le Sony est muni d’une bague placée sur l’objectif, certes plus confortable que le pilotage par une petite molette (Canon) ou par deux touches à pression + ou – (JVC) cachées par l’écran LCD. Le JVC affiche deux pictogrammes d’aide à la mise au point, indiquant le sens de la manœuvre. Canon et Sony offrent, par ailleurs, un accès direct à la position Infini. Sony va même plus loin avec sa fonction Spot Focus qui permet de faire la mise au point sur une zone précise du sujet, en pointant le doigt sur la partie concernée, directement sur l’écran tactile, comme pour la mesure de l’exposition. Très sympa !
La gestion de l’exposition manuelle s’effectue, comme pour la mise au point, par touche (JVC), par molette (Canon) ou sur l’écran tactile en désignant la zone à privilégier (Sony), offrant respectivement ± 6, ± 7 et ± 12 valeurs différentes. Le Canon dispose, en complément, du réglage du décalage de l’exposition automatique (AE shift), pour éclaircir ou assombrir l’image, lors d’un contre-jour, par exemple, tandis que JVC et Canon proposent une touche Back Light spécifique.
Tous bénéficient de réglages préprogrammés : intérieur ou extérieur et du mode Manuel, sauf le Sony, sur lequel il faut opérer indirectement via la fonction de verrouillage, moins pratique. En extérieur, le JVC dispose de deux niveaux de réglage: soleil ou nuageux, en complément du mode Manuel.
Sur le DVP7 la vitesse de l’obturateur varie automatiquement du 1/250s au 1/4.000s en mode Sports et du 1/25s au 1/200s en mode Gain Up. Seul le 1/120s est programmable manuellement. Le PC101 dispose d’un accès aux vitesses lentes de l’obturateur (1/3s, 1/6s, 1/12s, 1/25s), via le menu d’effets spéciaux. Enfin, le MV5iMC offre 6 vitesses rapides (du 1/50s au 1/2.000s) en vidéo et 3 en mode Photo (du 1/50s au 1/250s) avec sélection manuelle. Ses vitesses lentes se règlent automatiquement en position basse lumière (Low Light) ou Night (1/8s).
A partir de notre mire de définition, nous avons visualisé distinctement à la sortie Y/C de chacun des caméscopes, avec ou sans stabilisateur activé, environ 530 points-ligne sur notre écran de contrôle, excepté pour le Canon qui plafonne à 500, conséquence de son capteur CCD moins riche en pixels. Sur le terrain, ces différences jouent sur la netteté des arrière-plans et sur le piqué des vues générales.
Chaque modèle développe sa propre colorimétrie se traduisant par des couleurs chaudes pour Canon, plus froides chez les JVC et Sony. Affaire de goût ! Dans l’ensemble, les teintes sont bien équilibrées, riches et dynamiques, avec de beaux modelés et d’agréables tonalités chair pour le Canon, des contours colorés parfaits et très précis sur le Sony, grâce à son système DXP 14 bits, et des tons vifs, fidèles et sans dominante, sur le JVC.
Dans des conditions de basse lumière, ils donnent tous des résultats assez médiocres. Aussi, chaque modèle dispose d’une fonction particulière appelée : Gain Up sur le JVC, Low Light sur le Canon et Colour Slow Shutter pour Sony. Elle accroît le gain et utilise les vitesses lentes de l’obturateur.
La conséquence: du bruit dans l’image (fourmillement) et des mouvements saccadés (rémanence). On sait qu’en faible lumière on perd les couleurs. Aussi, le système utilisé par Sony, actif uniquement en vidéo, renforce les teintes mais ne diminue pas le bruit. Le mode Night (0,5 lux) du Canon améliore la sensibilité uniquement en vidéo, mais pas sur carte mémoire. JVC réplique avec le mode NightScope. Enfin, pour filmer dans l’obscurité totale, jusqu’à 20 mètres, Sony intègre un Super NightShot doté d’un éclairage infrarouge commutable, mais les images reproduites sont monochromes et soumises à un phénomène de rémanence.
L’enregistrement sur bande d’images fixes avec le son est commun aux trois appareils avec, pour le JVC, quatre modes (Plein, Négatif, Marge simple ou double). Le stockage des photos s’effectue selon deux niveaux de compression pour Canon et JVC, trois pour Sony, respectivement sur SD Card (Secure Digital) ou Memory Stick. Le format commun aux trois est le 640 x 480 (VGA). Ensuite, nous avons 1.280 x 960 (SXGA) ou 1.025 x 768 (XGA) sur le JVC, 1.152 x 864 (XGA étendu) sur le Sony et 1.027 x 728 (XGA) sur le Canon. Ceci permet de stocker sur une carte mémoire de 8 Mo, de 12 à 46 images fixes pour JVC, de 12 à 120 sur le Sony et de 18 à 50 pour Canon. Sony offre la prise de vue en rafale sur carte mémoire (maximum 4 images XGA, 9 ou 13 en VGA) et l’enregistrement automatique de 3 images avec trois expositions différentes. Pour JVC, le mode Rafale ne fonctionne que sur bande avec un intervalle de 1 seconde entre chaque image, avec ou sans bruit d’obturateur. Le Canon, peut aussi saisir sur bande une scène toutes les 4, 6 ou 8 images et même 12 en basse lumière, et les afficher par 4, 9 ou 16 (images multiples). Pour améliorer encore la qualité du rendu sur les mouvements, notamment le décalage temporel entre deux trames consécutives, causé par le balayage entrelacé, le Canon offre le mode de balayage progressif (Progressive Scan), dont l’intérêt majeur est de rendre les contours plus précis. Ils ont tous un port USB pour transférer les photos vers un PC ou un Mac. En complément, le JVC peut aussi faire office de webcam, tout comme le Sony via sa fonction USB Streaming qui permet de visualiser sur un ordinateur les images enregistrées sur la bande ou sur Memory Stick (logiciel Image Mixer fourni).
Une image stockée sur carte mémoire doit être repérée (marquée) avant de pouvoir être imprimée. Tous ces caméscopes supportant le format d’impression DPOF (Digital Print Order Format) pourront automatiquement transmettre les photos identifiées à l’imprimante.
Ces modèles peuvent accueillir des compléments optiques, sauf le JVC qui n’a pas de filetage pour les visser sur l’objectif. Sony et JVC offrent une griffe porte-accessoires à contacts permettant de les équiper d’un flash, d’une torche ou de substituer à leur microphone interne un autre modèle de la marque.
Ces caméscopes partagent la possibilité de stocker sur carte mémoire des images animées compressées pour les joindre à son courrier électronique. Sony avec sa fonction e-Movie EX, utilise le MPEG-1, autorisant sur un Memory Stick de 8 Mo, 5′ 20″ de vidéo en 160 x 112 ou 1′ 20″ en 320 x 240, contre 10 à 30 secondes sur la SD Card de 8 Mo du Canon. JVC utilise le MPEG-4 avec deux formats (240 x 176 et 160 x 120) autorisant respectivement 2’et 5′ 50″. Le JVC est livré avec une carte mémoire comportant 12 effets sonores préstockés qui peuvent être copiés sur bande en direct ou lors d’un doublage audio.
Chaque constructeur développe sa panoplie d’effets. Ainsi, sur le Sony, le plus riche, on a le choix entre 12 effets spéciaux, dont 8 en lecture, plus la Chroma Key, la Luminance Key, le fondu-enchaîné et les fondus. En lecture, un zoom numérique permet d’agrandir une partie de l’image jusqu’à 5 fois ou de la recadrer, fonction présente aussi sur le JVC (10 fois) aux côtés de 17 volets et fondus et de 5 effets dont 4 actifs en lecture. Le Canon bénéficie de 9 effets, 3 multi-images et 9 fondus, auxquels s’ajoutent des effets de mixage d’images fixes ou animées basés sur le système de Chroma et Luminance Key à partir d’images fixes stockées dans la carte mémoire, fonction également disponible et enrichie sur le Sony. Tous ces effets ne sont présents qu’en sorties analogiques (composite ou Y/C) mais pas numérique.
Le microphone stéréo intégré au boîtier est de qualité satisfaisante. Le Sony PC101 dispose d’un filtre coupe-vent automatique. Celui-ci est commutable sur le Canon et le JVC. Ces derniers enregistrent les bruits mécaniques de l’appareil, contrairement au Sony qui reproduit un peu de souffle. Aussi, on peut raccorder un microphone externe sur la prise des caméscopes Canon et Sony, ou via la griffe porte-accessoires du JVC démuni d’entrée micro. Ils ont tous une sortie casque sur leur boîtier pour le contrôle du son.
En lecture, ces trois modèles bénéficient des atouts du DV : pause parfaite, ralentis et image par image avant/arrière, et du doublage audio. Le JVC intègre un éditeur 8 séquences pour le montage par infrarouge avec un magnétoscope, et possibilité de programmer des volets et fondus.
Il dispose d’une prise de synchro-édition mini-Jack compatible avec les magnétoscopes de la marque qui en sont dotés. Le PC101 dispose d’un système capable de mémoriser 20 séquences et de piloter l’enregistreur, via sa prise Lanc ou par infrarouge. Une fonction titrage, rare sur les DV, est exploitable en enregistrement et en lecture, uniquement avec les cassettes à puce, et disponible seulement en sortie analogique. Quant au Canon, il se limite à une prise Lanc pour piloter les appareils compatibles (montage synchronisé). La fonction Navigation du JVC permet une vérification du contenu de la bande en créant des images miniatures sur la carte mémoire, aussi bien en enregistrement qu’en lecture. Grâce aux entrées analogiques associées à un convertisseur, les caméscopes Canon MV5iMC et Sony PC101, permettent le transfert d’images et de sons analogiques vers un PC, directement en numérique, via la prise DV. Le Canon est livré avec un logiciel de montage virtuel (Studio 7.0 de Pinnacle allégé et sans carte de montage) et de retouche photo. Sony dispose aussi d’un logiciel de montage virtuel qui opère sur des images MPEG-1 en 320 x 240, stockées sur Memory Stick puis transférées, via la liaison USB, dans l’ordinateur.
Mégapixel et ergonomique, doté d’un zoom optique Zeiss qui contribue au piqué des images reproduites, il dispose d’un processeur DXP 14 bits qui améliore la colorimétrie. Réactif à l’enregistrement, discret mécaniquement, et riche en effets spéciaux, il offre une bonne autonomie et permet d’enregistrer et reproduire des photos en XGA sur Memory Stick y compris des séquences vidéo en MPEG-1 pour envoi sur Internet, via la prise USB. Ses points faibles: absence de grand-angle et, comme ses rivaux, une sensibilité médiocre en basse lumière.
Archicompact, il revendique la plus grande taille de photo: 1.280 x 960 pixels et un convertisseur grand-angle. Il reproduit les meilleures images vidéo, sauf en basse lumière. Issu d’une lignée très douée pour le montage, il gagne quelques autres fonctions, comme la Navigation. Très multimédia, il offre une fonction d’ enregistrement de clips vidéo au format MPEG-4, des effets spéciaux sonores MP3, avec possibilité de télécharger des sons supplémentaires sur le site Web de JVC, et une fonction Webcam. Hélas, il n’a pas d’entrées analogiques !
Super compact, il est très élégant. Bien que son capteur ne soit pas Mégapixel, mais limité à 800.000 points d’analyse, son optique soignée aidant, il offre une image vidéo très correcte (500 points ligne),aux couleurs chaudes, et combine dans un même boîtier un appareil photo acceptable. Très ergonomique, il est simple d’emploi et tient dans la poche. Pas de vrai grand-angle, et une sensibilité médiocre, mais il se distingue par son bon rapport qualité/prix.