Il y a peu, un camescope à 4.000 F était un engin sans grâce, souvent dépourvu des débrayages les plus élémentaires et n’incluant aucun « plus » technologique. Et puis, Abracadabra, adieu confinement aux fonctions basiques, on peut être intéressant et pas cher… Voyez le Canon UC4000. Bicolore, à demi caréné de métal, ce caméscope video 8 Canon compact a de l’allure, et du répondant.
Offrez-vous la tranquillité d’esprit en nous confiant la numérisation de vos cassettes vidéos.
EN CE MOMENT JUSQU’À 30% DE REMISE
Danielle Molson – juillet 1997
D’abord un zoom optique puissant, ×16 s’il vous plaît. Mais surtout un semi-grand angulaire, puisque la plus courte focale correspond à un 35 mm photo. De quoi éviter de décapiter un certain nombre de monuments et faire quelques prises de vues en intérieur sans trop craindre le manque de recul. Le zoom à vitesse variable est en revanche relativement lent : près de 5 secondes pour balayer l’ensemble de la plage de focales.
Les aficionados de Canon connaissent bien ce système original. Intérêt du Flexizone ? Permettre aux vidéastes pressés ou rétifs aux réglages manuels classiques, de contrôler l’autofocus et l’exposition. Rappelons brièvement son fonctionnement. Dans le viseur un petit carré mobile. A l’arrière du boîtier, tombant juste sous le pouce de la main droite, une sorte de mini joystick. C’est grâce à ce dernier que l’on bouge le carré qui désigne la zone sur laquelle l’automatisme doit intervenir. Résultat, on peut guider l’autofocus sur la trajectoire d’une personne en mouvement ou encore rendre alternativement flou un avant, puis un arrière plan (et vice versa). Naturellement, rien n’interdit de verrouiller son point, voire d’effectuer des retouches manuelles de netteté, grâce à une molette traditionnelle. Heureusement, car l’autofocus peine parfois. Pas très rapide, il pompe en basse lumière, sur des gros plans, voire lors de zoomings. Il faut donc veiller à bloquer sa mise au point – en passant en manuel dès que l’image est nette – sur les plans difficiles.
Mais le carré peut aussi indiquer l’endroit que l’on souhaite privilégier pour sa mesure d’exposition. Une simple pression sur la touche Flexizone AE et l’affaire est dans le sac.
Pour reprendre l’exemple classique, ce sont les teintes chair du visage de la mariée que le camescope valorisera et non le noir du smoking de l’époux ou le blanc de la robe. Là encore, une touche contre-jour vient relayer le Flexizone dans les situations critiques.
La qualité d’image nous a parue acceptable pour du 8 mm. L’UC4000 se débrouille fort bien en basse lumière, malgré l’inévitable présence de bruit. Enfin, autre point positif, on constate un assez faible niveau de Smear (traînée verticale lorsqu’on rencontre une source d’éclairage).
A cause d’une bande magnétique très fine et de seulement 8mm de large, les cassettes Video8 sont fragile et vieillissent mal. N’hésitez à contacter notre laboratoire pour une numérisation de cassette camescope et demander une sauvegarde sur disque dur ou clé USB. A l’abri du temps et des accidents, vos souvenirs de famille pourront être facilement copiés et partagés avec vos proches.
Pour le reste, on découvre des prises micro et casque et un connecteur de montage Lanc, mais aussi quelques effets spéciaux, et un générateur de caractères. Le titreur propose en outre une dizaine de titres déjà mémorisés, en anglais. Côté autonomie enfin, l’accu fourni nous a permis d’enregistrer pendant une trentaine de minutes (avec zooming, mises hors tension, etc.). Ce qu’il manque au Canon UC4000 ? Un stabilisateur. Réponse de Canon : pour 1.000 F de plus, l’UC800 cumule les avantages de l’UC4000, avec en prime un stabilisateur optique très performant, un zoom optique ×20 et une mini table d’assemblage intégrée.
Un bon rapport qualité prix, malgré un autofocus moyen. Mais le Canon UC4000 bénéficie du Flexizone, technologie rare pour un modèle d’entrée de gamme.