Semi grand-angle, stabilisateur, torche, format Hi-8. Non, le Canon UC7 n’est pas suisse et pourtant, il sait tout faire ! Qu’est ce qui voit grand et ne craint ni la pénombre, ni les vidéastes agités ? Tout aussi compact et facile d’emploi que ses frères de gamme, ce caméscope Hi8 stabilisé Canon donne dans le confort et la convivialité avec sa torche et son semi grand-angle. Un camescope familial de plus ? Pas tout à fait. Avec son stabilisateur optique, il affiche une prédilection pour l’action.
Pour enregistrer, il suffit de placer le commutateur Operate en position Camera, les fonctions magnétoscopes étant accessibles à partir de la position Play. Mais, pour les plus pressés, Canon a prévu un dispositif de veille automatique placé à droite du bloc batterie (à hauteur du déclencheur) qui interrompt l’enregistrement, même si vous avez oublié de placer le curseur sur la position Standby. De plus, la machine s’arrête automatiquement au bout de cinq minutes d’inactivité. Plus de prises de vues involontaires et les batteries conservent leur énergie.
Outre son design compact et son faible poids (900 g), le petit Canon se veut discret. Il possède, dissimulée sous le volet coulissant à l’arrière du boîtier, une touche Tally/Sensor qui permet d’éteindre le témoin de tournage. Autre atout non négligeable pour qui souhaite enregistrer « incognito » : une seconde touche d’enregistrement située sur le haut du camescope.
La plus courte focale de l’UC7 est de 5,2 mm. Ici, il suffit de multiplier 5,2 par 6,6 (coefficient correspondant à un capteur 1/3″), ce qui donne 34 mm, c’est-à-dire un semi grand-angle. Le zoom 2x est relativement fluide. On passe plus ou moins rapidement d’une focale à l’autre, suivant la rapidité avec laquelle on actionne le curseur W/T.
Le nouvel « ultra compact » Canon fera de vous un amateur « éclairé ». Côté lumière, le Canon UC7 dispose de trois atouts non négligeables. Tout d’abord la touche Shutter, qui offre sept vitesses d’obturation (du 1/50 au 1/10.000s). En cas de sous exposition, le camescope est équipé d’une fonction compensation de contre-jour. Pour corriger l’exposition, appuyez sur la touche située au centre du sélecteur de programme AE et relâchez une fois obtenu l’effet désiré. En cas de pénombre, l’UC7, à l’instar des UC100 et 600, comporte une torche intégrée. Grâce à l’ampoule halogène de 4 W avec une portée de 3 m, on obtient des images claires et un bon rendu des couleurs. Attention, elle ne fonctionne qu’en mode Enregistrement ou Pause-Enregistrement. Autrement dit, avant de paniquer et de sortir le tournevis, vérifiez que le commutateur de veille automatique ne soit pas sur Lock. Enfin, une torche c’est pratique à condition de l’utiliser à bon escient. Sachez que si vous filmez au grand-angle, la scène ne sera pas entièrement éclairée. Pensez également à l’alimentation de votre camescope. Si vous tournez en utilisant la batterie BP-E77K (environ 40 minutes) fournie avec l’appareil, l’utilisation de la torche réduit de moitié son autonomie. Mieux vaut utiliser conjointement torche et adaptateur/secteur.
Heureux les amateurs d’images sportives et de travellings motorisés ! Comme l’UCX1 et l’UC 600, l’UC7 est équipé d’un stabilisateur optique de troisième génération apte à corriger certains mouvements involontaires imprimés au camescope. La mode actuelle tendant vers le « tout numérique », moins coûteux, on s’étonne un peu de la fidélité de Canon aux systèmes optiques. La raison est simple, ces dispositifs fonctionnent mieux. Non seulement ils sont efficaces mais ils n’entament pas la qualité de l’image. J’ai tout essayé : les escaliers, le VTT, le travelling voiture sur le pavé de Paris… Rien à dire. On doit cette performance au prisme Variangle qui équipe tous les Canon UC.
Convaincant, l’autofocus s’adapte aux situations délicates. Attention toutefois aux tournages de nuit. Avec un faible éclairage et sans l’appoint de la torche, la mise au point automatique tâtonne un peu. Mieux vaut passer en manuel : touche AF placée sous le volet coulissant. Le réglage de la netteté s’effectue à partir de la molette crantée placée sous l’objectif. Notez qu’il est possible d’ajuster la mise au point sans désactiver l’autofocus en tournant simplement la molette. Une fois celle-ci relâchée, l’autofocus prend la relève. Exposition et balance des blancs sont indébrayables. Dans des circonstances normales cela fonctionne à la perfection grâce à une mesure de la lumière et une balance des blancs effectuées sur 64 zones, mais adieu les effets créatifs permis par les seules interventions manuelles ! Pour les prises de vues délicates, le vidéaste peut compter sur quatre modes d’exposition programmés accessibles à partir du sélecteur de programmes AE : Sport, Portrait, Spot, Sable et neige.
Mais qu’est ce qui distingue l’UC7 de l’UC 600 ? Le format Hi-8 et le son Hi-Fi stéréo bien sûr ! Était-il pertinent de décliner l’UC 600 ? Oui ! L’image est parfaitement contrastée et les couleurs bien restituées. Seule réserve : les bleus sont un peu trop accentués et refroidissent l’image. Côté son, rien à redire. Le son Hi-Fi stéréo est à la hauteur, peut-être même un peu trop. Le micro est très sensible : attention aux effets de chuintements dus aux sources sonores multiples (ambiance de rue par exemple). Un regret : ni prise casque ni prise micro, mais on commence à avoir l’habitude…
Un modèle bourré de talents : semi grand-angle, stabilisateur et torche, le tout en Hi-8. On aurait pu s’attendre à un prix conséquent. Eh bien non ! Excellentes performances, petit prix. Seuls regrets, l’absence de prises casque et micro et la balance des blancs non débrayable.
Caméra |
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Capteur CCD |
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Objectif zoom |
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Mise au point |
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Exposition |
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Balance des Blancs |
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Sensibilité |
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Audio |
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Magnétoscope |
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Format |
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Sorties A/V |
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Dim./Poids |
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Fonctions |
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Prix Indicatif (février 1995) |
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