Monsieur Canon UC8 et Madame Canon UC900 ont le plaisir d’annoncer la naissance du Canon UC9 Hi. Joyeux mélange, le nouveau caméscope Hi8 stabilisé Canon ne saurait être renié par sa parentèle.
Du papa UC8, il tient son super format Hi-8 et naturellement la qualité d’image afférente. Mais il doit à maman UC900 sa table de montage intégrée, capable d’assembler jusqu’à 8 séquences et de commander par infrarouge, une très grande majorité de marques d’enregistreurs. Ce mini éditeur ne répond pas aux besoins des adeptes du montage de précision. Son ambition : le nettoyage des rushes et l’élimination des plans ratés. En effet, l’exactitude est assez aléatoire, malgré une possibilité d’intervenir sur le temps d’inertie du magnétoscope. Difficile en outre de se caler parfaitement dans la mesure où l’on ne dispose pas de l’avance image par image. Cela dit, le système offre la prévisualisation des plans choisis, permet de revenir sur une séquence sélectionnée et n’exige pas que le montage s’effectue linéairement, dans l’ordre du tournage. Parfait pour régler le problème de ces kilomètres de rushes inmontrables.
A noter : la prise Lanc a été conservée pour une liaison avec un éditeur plus conséquent ou un magnétoscope de montage.
Autre legs de l’UC900, les commandes personnalisées : deux touches auxquelles il est possible, via un menu, d’assigner la fonction que l’on souhaite (fondu, contre-jour, mise au point manuelle, obturateur rapide, titre, date, marche-arrêt, etc.). Impeccable contre la prolifération des boutons parasites, qui se glissent traîtreusement sous les doigts aux moments les plus inopportuns (quel bonheur d’être sûr d’échapper à l’affichage intempestif de la date !). Moins drôle, le fait que certaines fonctions, objectivement très utiles ne soient accessibles que par ces touches. Je pense notamment à la commande de débrayage de la mise au point, servant aussi à verrouiller la netteté effectuée par Flexizone. Car le Canon UC9 Hi comporte le génial Flexizone. Une fonction estampillée Canon, grâce à laquelle l’autofocus se concentre sur la zone désignée par le vidéaste (et non sur le centre de l’image). A l’aide d’une commande multidirectionnelle, on déplace un petit carré à l’endroit ou la netteté doit s’effectuer. Et l’autofocus obéit. C’est ergonomique et terriblement efficace. Même procédure pour voir la mesure d’exposition s’opérer en fonction de telle ou telle portion de son cadre. On ne s’en lasse pas. Autre trait de famille, le mini zoom ×20. Là encore, c’est une spécialité Canon puisque les autres marques plafonnent à ×14. Mentionnons aussi le très convaincant stabilisateur optique.
Enfin, à l’instar du cousin le Canon UCX30Hi, l’UC9 intègre un zoom numérique ×40 et accepte l’adaptateur FP-100 servant à capturer les images fixes : diapositives, mais aussi négatifs qu’il convertit en positif. En revanche, le viseur reste noir et blanc. Enfin, nous avons constaté, sur l’exemplaire que nous avons eu en main un léger Jitter, notamment en lecture. Il faudra vérifier ce point sur les appareils de série. Pour le reste, l’image Hi-8 s’est révélée très honorable, quoiqu’inférieure en terme de définition à celle de l’UCX30 Hi.
Stabilisateur optique, table de montage intégrée, Flexizone, zoom ×20 (×40 numérique), un appareil original et très spécifié à un prix plancher.