Canopus frappe un second coup sur le marché des cartes de numérisation DV avec sa DVRaptor. Trois fois moins chère que son aînée la DVRex, elle compte parmi ses points forts : la numérisation de cassette vidéo dans son intégralité, quelle que soit sa durée, et le Jog/Shuttle à la souris.
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Sylvain Pallix – mars 1999
Canopus étend sa gamme, puisqu’une DVRaptor, importée par AV2P à Suresnes, vient compléter la DVRex. Moins ambitieuse que sa grande sœur (DVRex), la DVRaptor ne travaille qu’avec un codec DV logiciel (Software) et ne dispose donc pas d’entrées/sorties intégrées pour gérer la vidéo analogique. L’une et l’autre sont livrées avec Media Studio 5.0, version intégrale, mais le logiciel de montage RexEdit qui gère 4 pistes audio stéréo en temps réel n’a pas été adapté à la DVRaptor, positionnement de marché oblige. Dérushage automatique des cassettes, Jog/Shuttle à la souris, Overlay dans toutes les résolutions et le montage fluide des films sans recompilation globale, sont au nombre des points forts du dernier fauve de la firme américano-japonaise. Complétée d’un premier jeu de plug-ins pour Adobe Premiere, elle permet aux monteurs déjà équipés de ce logiciel de ne pas renoncer à leurs habitudes. Pas de version Mac, Canopus ne motorise que les PC sous Windows 98 ou NT.
Le traitement du son fait appel aux modes 12 ou 16 bits en 32 et 48 kHz. Dans le gestionnaire Multimedia de Windows, validez le codec audio de la Raptor s’il ne l’est pas par défaut. La capture audio est réalisée en même temps que le signal vidéo en DV. De plus, la DVRaptor est livrée avec un câble audio qui permet d’attaquer la carte son par les sorties RCA du camescope pour le Monitoring. A moins des préférer alimenter les baffles du téléviseur. De la correction de signal aux effets variés, un traitement spécifique des sons peut s’effectuer dans le module Sound Editor de Media Studio.
L’offre DVRaptor est constituée de la carte et son mode d’emploi, la suite Media Studio Pro 5.0- CD et manuel – les logiciels maison d’exploitation de la vidéo et les drivers. La boîte contient également un kit de branchement : câble DV (IEEE 1394), jack/RCA stéréo, câble RCA/RCA, un autre en Y/C (Ushiden), ainsi que le schéma de câblage.
Carte PCI, la DVRaptor s’installe dans un slot libre pour ce type de Bus, et l’ordre d’installation des programmes est : Media Studio, les drivers et les applications Canopus. Une disquette contient un module de test qui vérifie la gestion de l’Overlay par le PC et le volume de débit des disques durs. En outre, certains espéraient que la DVRaptor capture aussi les signaux analogiques, vu qu’elle intègre des entrées/sorties Y/C et composite. Pas du tout ! Ces entrées/sorties sont uniquement destinées à l’Overlay (incrustation de la vidéo sur le moniteur informatique).
Pour le dérushage, Canopus propose le module Raptor Navi, qui offre quatre possibilités d’automatisation du dérushage. Le principe général consiste à faire défiler la cassette pour repérer et indexer les changements de plan. Cette liste de séquences comprend une vignette représentative du point In, les indications de time code et des notes à ajouter. En mode rapide, le système accélère le défilement de la bande, raccourcissant ainsi le temps de dérushage. En mode lent, la lecture s’effectue à vitesse normale pour une précision accrue. Autre mode : le dérushage avec repère automatique toutes les X minutes ou paramétrable, en lecture normale. Les plans dérushés forment un catalogue qui permet de travailler la liste de clips à capturer : les ordonner, redéfinir des points d’entrée et de sortie, modifier la vignette ln ou ajouter un commentaire.
Le module Raptor Video offre aussi quatre modes de capture : à la volée, en manuel avec la télécommande d’écran, en listes Batch (automatisées), ou en fichiers enchaînés AVI.
On apprécie de pouvoir capturer des mini DV jusqu’à 4 Go (environ 20 minutes à un taux de 5:1, soit 220 Mo par minute capturée) quand bien des concurrents se contentent des 2 Go maxi d’ActiveMovie (limitation Microsoft). Mieux, la capture enchaînée au-delà de 4 Go peut se poursuivre sur un autre disque. Une cassette peut ainsi être transférée en une seule passe. Seule condition : disposer de rapides et vastes disques durs capables de soutenir un débit constant. Magnétoscope DV ou rushes capturés se pilotent à l’écran. Raptor Video comporte deux blocs de pilotage : celui de gauche commande les rushes, tandis que le pavé de droite contrôle le magnétoscope. Les curseurs sont doublés d’un astucieux système de pilotage Jog/Shuttle à la souris. Un « must » pour les modèles de type Microsoft lntellimouse qui comportent une molette entre les deux boutons. Autre option : investir dans un clavier plus spécialement dédié aux mêmes fonctions, le Canopus JC10, mais ce n’est pas un luxe de première nécessité. A noter que la capture est impossible, via le module de Media Studio.
Concurrent d’Adobe Premiere 5.0, Media Studio 5.0 n’est pas dépourvu d’atouts. L’offre intégrée se compose d’un ensemble de logiciels pour assurer la production d’un film de A à Z : éditeur de montage, titreur séparé avec gestion des key-frames, retouche image/image, module pour le traitement des sons. Aussi riche que Premiere, Media Studio offre toute la panoplie d’habillage des films : filtres et différents modes d’incrustation.
Le logiciel reste ouvert à des plug-ins type Boris FX ou Hollywood FX pour enrichir les trucages d’origine. Malgré la présence de plug-ins assurant le préréglage de Media Studio en Pal ou NTSC pour la Raptor, un réglage complémentaire est nécessaire pour voir la vidéo en sortie avec le Smartplay Canopus. Dans Options de prévisualisation, dans le menu Affichage, choisissez Meilleure prévisualisation et Trame A. Bien sûr, cette Preview vers un périphérique DV relié à un téléviseur n’est fonctionnelle qu’avec un magnétoscope ou un camescope à entrée DV (Canon XL 1, Panasonic NV-DV10000, Sony DHR1000, TRV900, GVD 300 et 900).
Dans le module de montage Video Editor, on retrouve l’architecture classique avec deux pistes principales séparées par la piste des transitions et d’autres pistes adjacentes (jusqu’à 99 au total) servant à créer des couches d’incrustation. Celles-ci sont complétées d’autant de pistes audio. Les éléments apparaissent en cliquant sur une piste de montage, provoquant l’ouverture d’un gestionnaire de fichiers. Une barrette bleue peut être étirée au-dessus de tout ou partie de la composition pour déterminer une Preview. La touche Enter ou la commande Affichage/Prévisualisation provoque un calcul des segments audio – voire le calcul d’effets. S’ouvre alors le module Raptor Video, dont la fonction SmartPlay pour Media Studio évite le Rendering d’un film final. Il permet de ne calculer que les portions d’effets non encore comptabilisées.
Depuis Media Studio, la fenêtre Raptor Video peut déclencher l’enregistrement sur un magnétoscope DV en mode manuel avec démarrage depuis la position courante du curseur dans la portion de montage sélectionnée (touche Record) ou par contrôle du périphérique avec Preroll (touche Sync Record). Hormis son usage en « SmartPlay » dans Media Studio, le module Raptor Video en application seule peut exporter des films finis ou une liste de séquences.
Dotées du module Sony DVB-K1, les cartes DV type Fast DV Master ou Canopus DV Rex font circuler un signal exploité par une électronique spécifique. Celle-ci soulage l’unité centrale dans le traitement du DV et autorise la manipulation en entrée-sortie des signaux analogiques. A l’inverse, les cartes qui emploient un codec Software ne font que recopier les données numériques de la cassette vers le disque dur – ou l’inverse – laissant au processeur du PC le soin d’assurer la décompression. Ces dernières solutions préféreront des PC musclés avec les processeurs de dernière génération. Matérielles ou logicielles, les compressions DV font jeu quasi égal. Mais la compression Software l’emporte en terme de vélocité dans le traitement des effets spéciaux au-delà d’un Pentium 233 MHz. Pour réduire encore les temps de compilation, on peut marier codecs Soft et Hard, comme Canopus avec sa DVRex.
On regrette que les fichiers AVI de la Raptor ne soient pas forcément compatibles avec les fichiers AVI d’une autre carte DV (précision du manuel). Les usagers appelés à s’échanger des séquences ne pourront le faire que via une bande DV, par chance sans perte quantifiable. En revanche, les fichiers DVRaptor et DVRex sont parfaitement interchangeables. Souhaitons que le logiciel de montage maison RexEdit puisse prochainement fonctionner avec la Raptor. Rappelons que RexEdit gère en lecture la vidéo et quatre pistes audio stéréo en temps réel et assure une compilation rapide des effets en couplant les codecs Hardware et Software de la DVRex. Et si le rapport qualité-prix ne suffit pas, la garantie de 3 ans convaincra les plus réticents. En complément d’une carte de capture vidéo analogique ou comme premier achat, la nouvelle Canopus devrait s’imposer comme un produit phare dans le traitement du DV sur PC.
Avec un bon rapport qualité-prix, complété de l’excellente réputation des produits, Canopus, la Raptor devrait s’imposer sur le marché comme un produit concurrentiel. Les utilisateurs des forums qu’Internet consacre à la vidéo lui accordent souvent un prix d’excellence justifié.
Pinnacle miroVideo DV300 (8000 F), Targa DV2000, Radius MotoDV (5500 F) sont les produits rivaux dans cette gamme de prix. La DV300 coûte 1500 F de plus, mais elle aligne Premiere 5. 1 complet, un titreur Broadcast TttleDeko et intègre une carte contrôleur Ultra-Wide SCSI. Le système de dérushage DVTools de Pinnacle est un peu moins évolué que celui de la Raptor et la DV300 ne s’affranchit pas des 2 Go maxi de l’AVI standard en capture ou compilation de film. En revanche, son système mirolnstant Video lui permet de monter des films de toutes longueurs exploitables directement depuis la Time Une de Premiere. Quant à la Radius, elle affûte un logiciel de montage maison, qui en version 1.5 pour Mac, s’attaque à Premiere. Mais il n’existe qu’en version 1.2 pour Windows.
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