Acquérir une source analogique ou exporter son montage en VHS, quand la carte n’arbore que des prises FireWire (DV), relève du casse-tête. C’est notamment le cas sur les iMac DV. Le convertisseur Hollywood DV-Bridge apporte la solution et sert par ailleurs de Monitoring.
Lucien Sénéchal – juilllet 2001
Ce boîtiers de numérisation Dazzle reposant sur un petit socle, le DV-Bridge (littéralement « pont DV ») permet de réaliser une numérisation de cassette vidéo en DV et vice versa. Il est surtout conçu pour fonctionner avec un Mac ou un PC, mais peut être exploité sans. Le boîtier, muni d’entrées/sorties analogiques et DV 6 broches, est par exemple bien adapté aux iMac DV pourvus des seules prises FireWire. L’ordinateur étant ainsi «interfacé », le monteur peut acquérir ses anciens rushes analogiques video8, Hi-8 ou même VHS (Pal). Attention, le VHS Secam impose un transcodeur. A l’export, la recopie s’avère aussi possible sur un VHS Pal ou Secam (avec transcodeur donc) ou SVHS. Essai pour notre part effectué avec une facilité déconcertante. Même la notice paraît superflue.
En effet, le sens de conversion s’affiche automatiquement (A – analogique – vers D – digital – ou D vers A), le boîtier détectant de lui-même le mode de conversion adéquat. En outre, pour Mac, la compatibilité est totale avec les logiciels iMovie et Final Cut Pro. Enfin, une fois branché, aucune installation n’est requise. Quant au PC, un simple CD d’installation (fourni) rend le boîtier opérationnel. A noter : le DV-Bridge est aussi fourni avec le logiciel de montage Dazzle MainActor 3.5 et MGI VideoWave 4.0 basique (non testé).
Autre utilité – et non des moindres – de l’interface : la possibilité de connecter simultanément un monitoring TV en sortie Y/C ou Cinch. Une solution pratique, voire indispensable, pour vérifier la qualité de l’image ou bénéficier d’un simple contrôle, à l’acquisition comme à l’export. Bien sûr, la capture ou l’export, depuis (ou vers) un appareil analogique nécessite de lancer soi-même le scope, la commande de la source étant impossible par la prise DV.
Dernière utilité du DV-Bridge, l’exploiter sans ordinateur. Cet usage spécifique du boîtier n’est pas si superflu pour copier des rushes analogiques sur un camescope DV. En effet, près de 50 % des camescopes DV ln ont la seule entrée DV activable (même les Canon XM1/XL1). Le DVBridge permet donc de pallier ce manque en «attaquant» l’entrée DV du camescope DV via les entrées analogiques de l’interface. Seule contrainte, valider manuellement le mode correct de conversion au moyen d’un petit bouton. Evidemment, si le camescope est dépourvu de toute entrée ou n’est pas «débridé », le DV-Bridge ne résoud rien .. .
Conclusion : outre l’usage sans ordinateur, le DV-Bridge rend des services incontestables pour acquérir en virtuel des rushes analogiques Pal (ou Secam avec transcodeur) et bénéficier d’un Monitoring. L’utilité en export est plus contestable, nombre de camescopes DV In étant capables d’assurer le rôle de convertisseur analogique vers un VHS. Par exemple, sous iMovie2, cette option est possible en choisissant l’option «visionnage vidéo sur la caméra». Ultime réserve, le coût de ce type de périphérique, bien que la concurrence soit logée à la même enseigne. Pour exemple, le Studio de Formac (non testé) est proposé aux environs de 4 300 F. Ce dernier intègre toutefois un tuner TV.
CV 151