Conscient du succès remporté par le video 8 mm, Fuji suit sa route. Après le caméscope 8 mm Fuji P300 AF, le Fujix P600 AF ouvre le chemin de la création.
Le Fujix P600 AF a vu le jour au SITI (Salon international des techniques de l’image), le 10 octobre 1987. Il s’agit d’un camescope video 8 haut de gamme disposant de nouveautés techniques d’avant-garde. Fuji est dans les rangs de la vidéo depuis déjà quelques décennies, et depuis quelques années dans le groupe camescope 8 mm avec le P300 AF. Le P600 AF constitue le haut de gamme « P » . Il répond à des critères techniques très élaborés pour un si petit encombrement, 1,5 kg d’électronique pure et dure puisque la plaque tournante du système gravite autour du capteur CCD. Celui-ci possède ses 290.000 pixels, devenus monnaie courante, qui lui permettent de traduire la lumière en signal enregistrable par le magnétoscope et d’analyser la quasi-totalité des paramètres constituant l’image électronique. Sa sensibilité est de 13 lux minimum, et son éclairement standard requiert plus de 300 lux englobant une plage de à 100.000 lux. Il se charge également de la mise au point, la rendant efficiente au travers de l’objectif (TTL) ; les causes d’erreur dues à la parallaxe, vitres, position macro, sujet oblique, taux de réflexion du sujet causées par les systèmes conventionnels à infrarouge, sont ainsi éliminés. La sensibilité du capteur étant de 13 lux, la mise au point peut s’effectuer dans des conditions d’éclairage très faible. Cette mise au point est automatique mais possède une position manuelle, puisque l’on peut la verrouiller à une distance choisie. En position manuelle, le déverrouillage peut s’effectuer en pressant sur le bouton Push auto pour revenir instantanément sur la position automatique.
L’objectif utilisé est une focale variable de 12-72 mm motorisée pouvant être utilisée manuellement. Son ouverture relative de f. 1,6 est actionnée automatiquement et complètement régie par le CCD. Faute de mode manuel, un dispositif de contre-jour permettra de filmer le sujet dans les conditions toujours difficiles qu’impose ce cas de figure. La balance des blancs est effectuée automatiquement par le capteur via un analyseur de température de couleur situé derrière la plaque opaque blanche placée sur le dessus, à droite du camescope.
La grande particularité du Fujix P600 AF est la possibilité d’incrustation de titres ou de dessins à l’intérieur de l’image filmée. Il suffit de tracer avec une encre sombre noire ou bleue sur une feuille de papier, claire de préférence, le titre ou le dessin que vous désirez introduire dans l’image.
Puis il convient de le mémoriser, en prenant soin de le cadrer en position macro de l’objectif pour que la feuille soit entièrement comprise dans le cadre de l’image et en appuyant sur la touche Mem de la partie Superimpose placée au dessus du P600 AF. Pour faire apparaître ce que vous avez mémorisé, il faut appuyer sur la touche On/Off située dans la même partie.
Vous pouvez alors y apporter la couleur de votre choix, comprise dans la gamme disponible (rouge, vert, bleu, jaune, magenta, cyan, noir, blanc), en enfonçant une troisième touche Color. La sélection est visible dans le viseur et est effectuée par enfoncements successifs de cette touche. Ce résultat est dû à la numérisation du signal analogique en signal numérique ; le signal analogique est une modulation soit d’amplitude (AM), soit de fréquence (FM), ayant la possibilité d’être enregistrée directement sur une bande magnétique, puisque c’est une modulation électrique. En revanche, le signal numérique est la transcription du signal en mode binaire analysé par un système informatique et modifiable à volonté.
Son successeur, le Fujix M600AF, proposera un capteur avec plus de pixels (440000 au lieu de 490000), un zoom plus puissant à commande automatique et débrayable en manuel. Il restera sur le format Video8.
Les possibilités sont grondes surtout dans le domaine de la créativité (trucages) et de l’implication de l’opérateur. C’est un matériel séduisant sur bien des points.