Guiston SVA 200C

Par Danielle Molson  – Juillet 1995

Présentation

Relativement compact et léger (2,5 kg), le SVA 200C se présente sous la forme d’un coffret blindé que l’on peut glisser dans un sac, voire accrocher à la ceinture.

Dans l’idéal, il faut utiliser l’interface directement en sortie caméra. On bénéficie ainsi de la pureté du signal. L’amplificateur enrichit celui-ci de 25 %, augmentant de 20 à 25 % le nombre de points par ligne. Cela suffit à compenser la perte occasionnée par un long câblage et permet aussi de limiter, voire d’éliminer la dégradation qu’entraîne un passage par la régie et les circuits de l’enregistreur. Et ce, bien que ces équipements soient situés après et non avant l’amplificateur.

Naturellement, rien n’oblige à recourir à un câble. En son absence, l’effet d’amplification prendra le pas sur celui de compensation et on obtiendra une amélioration par rapport à la prise de vues d’origine. Celle-ci apparaîtra plus claire et mieux définie, avec couleurs densifiées.

Mais le SVA 200C peut également intervenir dans une configuration de montage puisqu’il permet de réaliser trois générations sans déperdition de qualité d’image. L’amplification globale se situant autour de 30 %, l’utilisateur répartit sa puissance par rapport au nombre de copies à effectuer. S’il en prévoit trois (un montage, un mixage et une copie finale), il amplifiera par paliers de 10 % à chaque opération.

Facile à mettre en œuvre, ce boîtier présente des réglages du niveau vidéo (dosage du signal vidéo à amplifier), des contours (augmentation de la définition et donc de la netteté) et du niveau de synchro (afin d’éviter les déchirements éventuels), auxquels vient s’ajouter un sélecteur Sharpness à trois positions (filtre permettant soit de réduire le bruit soit de compenser un câblage de 100 mètres).

Dans le cadre d’un tournage, contours et niveau de synchro se règlent une fois pour toutes, au départ, sur le moniteur de contrôle. Sur le terrain, le cadreur n’a plus qu’à vérifier le crêtemètre du niveau vidéo. Si la diode rouge s’illumine, c’est signe qu’on sature en régie, il faut donc rectifier le tir, sous peine de brûler les blancs. Le SVA 200C travaille uniquement en Y/C. Il dispose pour cela d’une entrée et d’une sortie Y/C doublées par des prises de type RCA susceptibles de faire transiter séparément luminance et chrominance. Attention, ces dernières ne peuvent être attribuées à un second appareil.

Intérêt des prises RCA : leur blindage est beaucoup plus rigide et solide qu’un cordon Y/C. Dans le feu d’un tournage, le risque de casse sera donc moins important, si un étourdi se prend les pieds dans le fil. Signalons au passage, la présence d’un serre câbles à l’arrière du coffret qui prévient l’arrachement de ces derniers. Enfin, le boîtier fonctionne sur secteur 220 volts, mais aussi sur batterie 12 volts. Plutôt utile pour un ampli-baladeur.

Il existe également un SVA 200, sans compensation de câble, il est destiné à une configuration fixe. Il ne dispose pas d’alimentation 12 volts et sa bande passante est limitée à 6 MHz au lieu de 9 MHz pour le SVA 200C.

Caractéristiques Guiston SVA 200C

• Entrées vidéo : 1 entrée Y/C, 1 entrée luminance et chrominance séparées sur deux fiches RCA
• Sorties vidéo : 1 sortie Y/C, 1 sortie luminance et chrominance séparées sur deux fiches RCA
• Impédance entrée/sortie : 75 Ohms
• Gain vidéo : + 20 dB
• Correction des contours : +/- 100 %
• Sharpness : – 25 %
• Fonctions : Réglage des niveaux vidéo, réglage des niveaux de synchro, régénération des contours, commande automatique de gain vidéo, sélecteur Sharpness à trois positions
• Dimensions (L×H×P) : 214 × 47 × 190 mm
• Poids : 2,5 kg
• Prix indicatif :
  • SVA 200 C : 5.850 F (890 €)
  • SVA 200 : 4.290 F (653 €)

CV85

 

• Guiston SVA 3600