Le Hitachi VM-300 S est conçu sur la base de son aîné l’Hitachi VM-550 S. Il possède des caractéristiques techniques qui séduiront les inconditionnels du camescope VHS full size Hitachi. Compatible avec tous les magnétoscopes de salon, cet appareil est capable de performances qui témoignent d’un évident souci du détail pratique et du confort.
Hitachi est l’une des rares marques à fabriquer et à commercialiser un camescope VHS « plein format » adaptés au marché français. En créant ce nouveau modèle à obturateur électronique et vitesse variable, Hitachi compte bien séduire les plus exigeants. Stabilité de l’image et compatibilité absolue avec les magnétoscopes de salon (offerte par le VHS), ont répondu à leur attente. Le VHS-Movie VM-300 S ressemble à son aîné, l’Hitachi VM-500 S, dont il conserve les caractéristiques de base. Il intègre cependant de nouvelles fonctions, déjà développées sur les Hitachi VM-C30 VHS-C et Minolta 8100 dont Hitachi assure également la fabrication.
Le nouveau camescope Hitachi VM-300 S est mis en valeur par une esthétique assez réussie. La sobriété du boîtier est rehaussée par une sérigraphie or discrète et quelques petites touches de différentes couleurs (rouge, les commandes d’alimentation et d’enregistrement immédiat ; jaune, le contrôle d’enregistrement immédiat ; bleu, l’éjection de la cassette).
Ce modèle d’épaule VHS « full size » est relativement compact et léger (2,2 kg). Très bien équilibré, il permet de filmer à main levée sans fatigue et avec une parfaite stabilité. L’objectif est un zoom ×6 12/72 mm, ouverture f: 1,6 à commande électrique. La mise au point fonctionne par déplacement des lentilles internes, lui-même actionné par micromoteurs. Elle est assurée automatiquement par l’intermédiaire d’un système d’émission et de réception de rayons infrarouges situé sous l’objectif. La mise au point a lieu sur la partie centrale de l’image.
L’autofocus est débrayable mais en raison de l’intégration de l’objectif au boîtier il n’est pas possible de réaliser une mise au point manuelle par rotation de la bague avant. Le réglage à commande électrique est actionné par une touche à bascule qui déclenche le micromoteur d’asservissement. En mode de mise au point manuelle, on conserve la possibilité de repasser instantanément en réglage automatique par simple pression sur la touche PUSH AUTO. La fonction MACRO permet de s’approcher jusqu’à 1 cm du sujet. La mise au point passe ici, à défaut de commande manuelle, par la commande électrique du zoom. C’est une habitude à prendre qui exigera un minimum de pratique si l’on veut être précis. L’opération nous semble un peu plus délicate qu’en mode manuel traditionnel.
La caméra est dotée d’un mécanisme de commande automatique du diaphragme. Ce réglage peut néanmoins être corrigé grâce à la commande manuelle de l’iris : pour compenser une exposition en contre-jour ou, au contraire, une exposition trop forte du sujet par rapport à l’éclairement du fond. En revanche, la touche de compensation automatique de contre-jour ne figure pas sur le camescope Hitachi.
Le réglage automatique de la balance des blancs marche en continu quelles que soient les conditions d’éclairage : lumière faible ou intense ; lumière du jour ou artificielle. La température de couleur est analysée à travers l’objectif : la restitution des couleurs est parfaite et les réglages manuels, conditionnés par les différents types de lumière, inutiles. Ce système TCL appliqué à l’équilibre des blancs pallie les inconvénients afférents aux capteurs optiques indépendants de l’objectif qui, la plupart du temps, réagissent mal aux écarts de lumière entre caméra et sujet filmé. C’est le cas lorsque l’opérateur est placé dans une pièce éclairée en lumière artificielle et filme, au téléobjectif, une scène en extérieur à travers une fenêtre.
Cette fidélité de restitution des couleurs est donc tout à fait appréciable, je pense en particulier aux transferts vidéo de diapositives ou aux reprises d’écran.
Au cœur de la caméra, derrière l’objectif, se trouve l’un des organes les plus importants du camescope, à savoir le capteur d’images de type MOS (Metal oxyde semi-conducteur). De 2/3 de pouce, il est constitué d’une juxtaposition de cellules photosensibles (350.000 pixels) logées dans une puce électronique. Les informations lumineuses transmises par I’ objectif sont reçues par ce véritable œil électronique puis transformées en signaux électriques analysés en temps réel.
Le capteur MOS assure un excellent rendu des couleurs, même en condition de faible lumière. Il réagit correctement aux fortes variations d’intensité lumineuse ; nous échappons ainsi aux effets de halo, de rémanence et de déformation des lignes verticales. Il se montre par ailleurs plus performant que le capteur du VM-550 Hitachi puisqu’il accepte la même sensibilité minimale de 10 lux avec un objectif d’ouverture un peu plus faible (f: 1,6).
Le VM-300 S a été doté d’un obturateur digital, ou « shutter », qui permet de saisir des actions très rapides et de relire les enregistrements au ralenti, ou image par image, avec une parfaite netteté. En vitesse d’ obturation normale, la fréquence de balayage complète est de 1/25 s. En position d’ obturateur rapide, l’image est analysée, selon la vitesse choisie, au 1/100 s, 1/250 s, 1/1.000 s ou 1/2.000 s. Elle est digitalisée par microprocesseurs et mise en mémoire jusqu’au balayage suivant.
L’utilisation de l’obturateur rapide exige une plus grande quantité de lumière. Celle-ci est proportionnelle à la vitesse sélectionnée. A titre d’exemple, le 1/1.000 s réclame vingt fois plus de lumière qu’une vitesse normale. Un éclairage complémentaire peut s’avérer nécessaire. De toutes manières, si la lumière est insuffisante, l’indicateur de la vitesse sélectionnée se met à clignoter. En fait, la large gamme de vitesses permise par le « shutter » fait du VM-300 l’un des camescopes les plus complets du marché.
Le viseur 2/3 de pouce est confortable. Il est orientable dans toutes les directions et ajustable à la visée de l’œil gauche ou de l’œil droit avec une latitude de déplacement latéral de 10 cm. Le réglage de commande dioptrique permet une adaptation à la vue de chacun et dispense du port de lunettes. On appréciera la sobriété de l’affichage des fonctions dans le viseur. C’est l’opérateur lui-même qui choisit les informations qu’il désire voir figurer. Sauf ordre de sa part, seuls s’afficheront les indicateurs d’enregistrement et de vitesse rapide. Par pressions successives sur les touches correspondantes, apparaîtront la date, l’état de charge de la batterie et le numéro de compteur de bande. Le viseur électronique, dans son rôle de moniteur, lit la bande enregistrée mais contrôle aussi les dernières secondes d’enregistrement en position PAUSE/ENREGISTREMENT.
Le camescope est, par définition, une caméra à magnétoscope intégré. Et l’un des attraits du lecteur-enregistreur réside précisément dans son format VHS standard. L’ Hitachi VM-300 S S utilise donc la cassette vidéo la plus universelle qui soit. Disponible dans tous les points de vente, elle offre une autonomie exceptionnelle : jusqu’à 4 heures d’enregistrement pour les cassettes E 240. D’autre part, la compatibilité avec les magnétoscopes de salon est totale, ce qui élargit les possibilités de lecture, de diffusion ou de numérisation VHS en le reliant à un dispositif de capture vidéo.
Lecture normale ou accélérée, avant ou arrière à trois fois la vitesse normale avec indication dans le viseur, le magnétoscope intégré dispose en outre d’une fonction de mémorisation destinée à programmer le débu1 de lecture d’une séquence.
A la différence de la VM-550, ce nouveau camescope Hitachi ne dispose pas d’entrées audio/vidéo ; inutile donc de tenter un enregistrement à partir d’une source vidéo extérieure. En revanche, il peut être utilisé comme magnétoscope de lecture pour visionner des cassettes vidéo enregistrées.
Si l’on souhaite se servir de l’Hitachi VM-300 S pour le montage, un cordon de liaison audio/vidéo, proposé en option, assurera l’asservissement d’un magnétoscope de salon en mode PAUSE d’enregistrement. Il fonctionne au standard SECAM et se connecte donc à n’importe quel téléviseur par l’intermédiaire d’un câble audio/vidéo ou, si le récepteur ne possède pas de prise péritel, par liaison antenne avec un convertisseur HF.
Par rapport au modèle de base VHS plein format, le VM-550 Hitachi, ce nouveau camescope privilégie l’automatisme et la simplicité d’utilisation. Dès la mise sous tension, le camescope est prêt à fonctionner en mode automatique. Il suffit d’appuyer sur la touche de déclenchement d’enregistrement, située sur la poignée. Les commandes de la caméra sont regroupées sur la partie gauche : autofocus, continu ou ponctuel ; iris ; contrôle d’enregistrement instantané ; obturateur rapide ; réglage de la date ; déclenchement automatique. Cette dernière fonction (de temporisation), dérivée du VM-30, a pour effet de retarder la mise en route de l’enregistrement de 10 secondes, laissant par exemple à l’opérateur la possibilité de se glisser dans le cadre. Cette innovation sera appréciée en prise de vues familiales. La durée d’enregistrement peut être présélectionnée sur 30 secondes.
La séparation des fonctions « camescope » et « magnétoscope » est totale, évitant ainsi toute fausse manœuvre. Les commandes de lecture sont disposées en ligne sur la partie supérieure de l’appareil, à proximité de la poignée et le commutateur caméra/magnétoscope près de l’interrupteur général.
Le réglage automatique du diaphragme peut être débrayé grâce à la commande manuelle de l’iris. Il est ainsi possible de fermer le diaphragme pour atténuer la trop grande brillance d’un sujet ou, au contraire, de l’ouvrir pour « déboucher » un contre-jour.
L’ouverture et la fermeture progressives du diaphragme seront mises à profit pour ménager des transitions entre deux enregistrements. En fermant progressivement l’iris pendant l’enregistrement pour réaliser un « fondu au noir ». A l’inverse, en débutant une séquence, diaphragme grand ouvert et en fermant l’iris jusqu’à la position automatique médiane, pour un « fondu à l’ouverture ».
La mise en place de la batterie (vitesse normale 1h, ou longue durée 2h) est instantanée par fixation rapide sur la face arrière du camescope. L’adaptateur secteur/chargeur de batterie accepte toutes les tensions de 100 à 240 V ce qui est bien pratique à l’autre bout du monde. Un cordon d’alimentation pour batterie automobile 12 V est également disponible en option.
La liste des accessoires n’est pas encore définitivement arrêtée. Sont fournis avec le camescope : la mallette de transport en plastique rigide, une bandoulière, l’adaptateur secteur/chargeur de batterie, une batterie standard, un écouteur et un cordon de sortie audio/vidéo.
Pour résumer, ce nouveau camescope Hitachi VM-300 S est très agréable à utiliser. Bien calé sur l’épaule, il présente un bon équilibre. Sa prise en main est bonne. Les commandes de la VM-300 sont douces, précises, rapides et parfaitement disposées, à l’exception toutefois de la fonction ALIMENTATION que l’on aurait préféré voir dissociée des commandes de lecture. Le zoom offre une liberté de mouvement appréciable. On regrettera à son sujet l’absence de commande manuelle et la vitesse unique. L’autofocus est rapide et précis.
Le capteur MOS réagit bien aux fortes lumières sans éblouissement ni phénomène de rémanence. Les images enregistrées présentent un très bon contraste et une excellente définition avec une résolution horizontale de 380 points. Les couleurs sont bien équilibrées, naturelles, même si la lumière est faible.
La qualité des enregistrements sonores est, elle aussi, très satisfaisante. Le micro unidirectionnel intégré est doté d’une commutation coupe-vent qui filtre, ou atténue, les basses fréquences au-dessous de 200 Hz. Cette particularité est très intéressante en tournage extérieur. Une entrée audio a été prévue pour brancher sur l’appareil d’autres types de micros.
L’Hitachi VM-300 S VHS, relativement compact pour un camescope d’épaule, bien conçu du point de vue ergonomique, constitue une version modernisée du VM-550. Il en conserve les principales caractéristiques, additionnant les plus récents perfectionnements technologiques. Compte tenu de son prix, 14.990 F environ, c’est une performance ! Une preuve aussi que le marché du VHS progresse en qualité et à vitesse grand V.
Le mini-moniteur couleur à cristaux liquides Hitachi est un accessoire très séduisant, ultra-compact et léger (250 g) que l’on fixe sur la griffe porte-accessoires du camescope. Il se branche sur la sortie audio/vidéo. Son écran de 7 cm de diagonale offre une résolution de 90.000 pixels et doté d’un éclairage interne, restitue des images lumineuses même en faible lumière ambiante. Il bénéficie en outre d’un système HQM à haute densité et réduction de bruit. Côté son, il intègre un petit haut-parleur.
Le camescope l’alimente, à moins que vous n’optiez pour des piles-bâtons 4 V. Il est bi-standard PAL/SECAM. Orientable, pour faciliter la vision, ce petit moniteur est utilisable aussi bien à la prise de vues, pour apprécier le rendu des couleurs, qu’en lecture. Prix indicatif : 2.990 F (456 €).