Trio. Du Hi-8 à prix d’ami avec, en prime, de l’exclusif et de l’inédit… C’est la réponse d’Hitachi à l’offensive Canon. Les « triplés » adoptent l’esthétique désormais célèbre des VM H70 et Hitachi VM H80 : même boîtier mince, allongé, maniable et bien équilibré, protégé par une coque antichocs.
La concurrence est âpre dans l’univers impitoyable du caméscope. Malgré la cherté du yen, voilà qu’Hitachi commercialise un caméscope video 8 au même niveau de prix que le Canon UC8. Il s’agit du VM H610E. L’offre est d’autant plus alléchante que, là encore, le constructeur est loin d’avoir lésiné sur les spécifications. Par rapport à l’UC8, le VM H610E développe sa propre logique : il privilégie une utilisation sans souci en se dotant d’un système d’alimentation simplifié tout à fait inédit, d’une coque antichoc, d’automatismes efficaces et d’une série de fonctions numériques, allant du stabilisateur au zoom 24 fois. Le VM H610E, possède deux frères, identiques en tous points à un détail près. Le premier est dépourvu de stabilisateur, c’est le VM H510E, qui devrait sortir en juillet. Le second, plus évolué dispose d’un viseur couleurs et se décline sous la référence VM H710E.
Avec ses 4 mm d’épaisseur, celle-ci supporte une pression verticale (sur le dessus de l’appareil) allant jusqu’à 100 kg. Une robustesse qu’apprécieront les sportifs. En revanche, les joints d’étanchéité ont disparu. Gardez vous donc de plonger l’appareil dans une baignoire ou de l’exposer aux projections d’eau. Au chapitre du confort, un bon point pour le viseur couleurs du H710E, qui totalise 97.000 pixels utiles. Contrasté, il affiche des couleurs bien saturées et une image précise, ce qui lui donne un véritable avantage sur le traditionnel écran noir et blanc.
Le logement de la batterie doit sa physionomie particulière à sa capacité d’accueillir six petites piles alcalines LR6, disponibles dans la première échoppe venue. Une spécificité qui devrait dans bien des cas s’avérer providentielle et qui enchantera les voyageurs baroudant dans des contrées désertées par la fée électricité. Cette prouesse est rendue possible par la faible consommation du caméscope dont toute la partie DSP (Digital Signal Processor), tient sur un seul microprocesseur. Une intégration garantie par le fabricant, sans inconvénients pour la qualité de l’image.
Équipés d’un zoom optique 12 fois, nos « triplés » affichent des focales correspondant à un 35 mm photo, soit un semi grand-angle et à un 422 mm versant téléobjectif. Au zoom optique vient s’ajouter un zoom numérique 24 fois qui double la plus longue focale et un zoom instantané, capable d’agrandir une image par 1,5x. Pratiques dans certaines circonstances, ces fonctions numériques sont cependant à utiliser avec modération dans la mesure où elles tendent à dégrader la qualité d’image. De même le stabilisateur électronique, tout efficace qu’il soit par ailleurs.
Autofocus excepté, rien n’est débrayable. Concernant la vitesse d’obturation, l’exposition ou encore la balance des blancs, interdiction d’entrer dans la cuisine, c’est l’appareil qui se charge de tout. Par conséquent, les purs et durs, soucieux de maîtriser leurs prises de vues en toute occasion, passeront leur chemin. En revanche, les partisans du tournage décontracté et les impulsifs qui trouvent tout juste le temps de cadrer, quand l’occasion les « déclenche », tiennent là un outil idéal. Non seulement l’enregistrement est quasi immédiat, mais le caméscope se débrouille comme un chef dans la majorité des situations. La balance des blancs Fuzzy Logic modifie instantanément la température de couleurs lors du passage d’un intérieur à un extérieur. Pas de gros souci concernant l’exposition automatique, bien qu’ici une fonction de correction du contre-jour aurait été bienvenue. Quant à l’autofocus, il mérite un prix d’excellence pour sa rapidité et son efficacité. Même lors d’un tournage involontaire, durant lequel l’objectif a filmé le sol en tous sens, les inscriptions rencontrées se sont presque toujours révélées lisibles et les matières tout à fait identifiables.
Outre le générateur de caractères intégré, les « triplés » offrent le choix entre trois sortes de fondus : au blanc, par volet (deux bandes noires viennent recouvrir ou au contraire découvrir l’image) et par zooming (cette fois la disparition ou l’apparition de la vue s’accompagne d’un mouvement de zoom avant ou arrière). A cela s’ajoute un mode cinémascope dit 16/9. Enfin l’insertion d’un plan dans une séquence enregistrée est possible, mais seulement à l’aide de la télécommande. Une économie qui rend la mise en œuvre de cette fonction trop complexe pour lui conserver une réelle utilité. Côté connectique, on retrouve la prise 14 broches propre à la marque. Elle combine les sorties audio stéréo, vidéo Y/C et composite et sert aussi à faire transiter les signaux de télécommande pour un montage en synchro édition avec un magnétoscope Hitachi (ou JVC avec un adaptateur). Mais des sorties Cinch viennent doubler ce connecteur pour l’audio mono et la vidéo composite. Un effort louable du constructeur, qui simplifie la vie.
Concernant la qualité d’image, même constat global que pour l’UC8 : du bon Hi-8, mais non du grand Hi-8. Cela dit, comme pour son rival, avec un éclairage adéquat les images donnent toute satisfaction. Enfin, Hitachi a choisi de donner à ses « triplés » une dominante chaude et contrastée, parfois contestable, mais qui peut s’avérer très payante, notamment en intérieur.
Au chapitre de l’audio, le trio est avantagé par un zoom silencieux, mais il n’intègre pas de prise micro.
Là encore, un excellent rapport qualité/prix. Ces « triplés » sont servis par un remarquable autofocus et une souplesse providentielle en matière d’alimentation. Parmi les trois modèles de la gamme, notre préférence se porte sur le VM H710 et son viseur couleurs.
Caméra |
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Capteur | CCD 1/4″, 470.000 pixels. |
Objectif | Zoom optique x12, f/1,6 (4-48 mm). Macro en grand-angle. Zooming électrique |
Mise au point | Automatique (Inner Focus), manuelle |
Exposition | Automatique |
Bal. des blanc* | Automatique |
Sensibilité | 3 lux |
Magnétoscope |
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Standard | Pal |
Format | Hi-8 |
Sorties A/V | Prise 14 broches Hitachi et Cinch vidéo et audio mono |
Audio | Hi-Fi stéréo |
Fonctions | Stabilisateur d’image, zoom électronique x24, zoom instantané 1,5x. Mode 16/9, fondu au blanc, par volet, par zooming, générateur de caractères, horodateur, recherche de la date, insertion |
Dimensions | 94 x 120 x 211 mm. |
Poids | 860 g |