Premier constructeur à commercialiser un caméscope numérique à architecture verticale, JVC est aujourd’hui abondamment concurrencé. Avec le JVC GR-DVX7, il parvient à se renouveler, conservant ainsi son avance sur ce créneau.
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Danielle Molson – juillet 1999
« Etonnez-moi ! », exige le consommateur. Désormais, il ne suffit plus d’être tout-petit et d’offrir une superbe qualité d’image pour l’emporter dans la foire d’empoigne technologique qui secoue le marché du caméscope. Car, si les miniatures gardent leur aura de « gadget » à la James Bond, ils commencent aussi à jouer des coudes sur les linéaires. D’où le « bonus » du JVC GR-DVX7 : une double vocation d’appareil photo et de camescope numérique, grâce à l’intégration d’une mémoire flash où stocker les images fixes. Certes, l’idée n’est pas inédite. On rencontre une carte de ce type sur le tri-CCD TRV900 et sur les derniers modèles de paume DV Sony. Mais, chez JVC, cette extension vient renforcer la dimension multimédia du camescope, traditionnelle valeur ajoutée de la marque. Enfin, notez que le DVX7 a un faux jumeau dépourvu de carte mémoire, le JVC DVX4 coûtant 2.000 F de moins.
Le boîtier intègre la sortie DV et une sortie audio/vidéo composite mini Jack, qui sert aussi de prise casque. Vous pourrez donc utiliser ce camescope pour une numérisation mini DV en conservant la qualité d’origine. Les prises Ushiden et Cinch figurent sur la base de connexion, qui comporte la prise RS 232 pour la capture d’images fixes sur PC, les bornes de montage Edit et JLIP spécifiques à JVC pour le montage avec un magnétoscope de la marque (mais non les magnétoscopes DV du marché) et l’exploitation du logiciel de pilotage par PC uniquement. Il ne s’agit pas d’un dispositif de montage virtuel, mais de bande à bande. Intérêt : mémoriser jusqu’à 99 séquences et surtout profiter d’une précision au time code
Sinon, rien n’interdit d’exploiter la télécommande de montage 8 séquences fournie. On peut aussi, sauf si l’on copie, via la prise DV, d’associer à ses points de montage les volets et effets disponibles en lecture. Notez que cette télécommande fonctionne par infrarouge avec de magnétoscopes.
Un détail. Attention à bien dévalider en mode enregistrement (sic) l’option On Screen (menu : to date/time menu) pour éviter l’affichage des indications sur le moniteur et la copie en lecture.
On retrouve l’architecture classique des minis verticaux, avec petit écran LCD latéral de 6,35 cm comportant 180.000 pixels, et viseur couleur. L’esthétique a été revue et améliorée par rapport aux prédécesseurs. Ainsi, la batterie plate, d’un gris métallisé, se confond-elle avec l’appareil. L’autonomie est donnée pour 65 minutes en continu sans écran. Soit en tournage réel entre 30 et 40 minutes. JVC propose par ailleurs deux batteries optionnelles. La première, embarquée, va jusqu’à 130 minutes et la seconde, ceinture, est annoncée pour 8h30 maxi. Il s’agit d’accus Li-Ion sans effet mémoire et dont la charge peut être interrompue à tout instant.
Comme sur une majorité de DV, le zoom optique ×10 du DVX7 est dépourvu de semi-grand-angle. La plus courte focale correspond à vue d’œil à un 40 mm photo, voire un peu plus. Le zoom numérique réglable sur ×40 ou ×100 bénéficie d’une interpolation, qui atténue en partie l’aliasing produit par le grossissement des pixels. Le mode ×40 n’est pas débrayable en tout-automatique, mais heureusement le facteur de grandissement s’affiche. Le vidéaste peut donc éviter d’outrepasser le domaine du zoom optique s’il souhaite conserver une qualité d’image optimale. Toujours dans ce domaine, la rapidité maxi du zoom à vitesse variable avoisine les 2,30 secondes.
D’emblée, l’opérateur choisit entre le mode tout-automatique, qui interdit tout débrayage, et le mode manuel. Dans ce dernier cas, il accède, via une petite molette (1) et à travers des pages de menu, à de très nombreux paramétrages : mise au point, exposition, avec verrouillage de l’iris, obturateur rapide jusqu’au 1/500 de seconde, stabilisateur… Pas pratique en cours de tournage. Comme pour les autres appareils JVC, on déplore l’impossibilité de recourir aux réglages de façon plus directe. Seule correction possible par touche : celle du contre-jour et encore faut-il veiller à ne pas confondre cette commande avec celle du mode Photo située à proximité. Les automatismes, par chance, tiennent bien la route. Ainsi, l’autofocus réalise la netteté très vite et s’y tient. On ne constate pas de pompages dans des conditions normales et très peu en basse lumière ou en longue focale. La balance des blancs se montre plutôt fiable, malgré une tendance à tirer sur l’orangé en intérieur. La mesure de l’exposition s’est beaucoup améliorée par rapport aux précédents modèles miniatures. Pas de surexposition, ni d’effet fromage blanc trop sensible dans les hautes lumières (surfaces très éclairées). Seule restriction, un pompage de l’iris quand on filme une surface claire et qu’un objet sombre occulte momentanément et complètement l’objectif.
Exploitant un capteur de 800.000 pixels, le stabilisateur numérique se révèle d’excellente facture. Il compense bien les tremblements tant que l’on reste dans les limites du zoom optique. En extérieur et par beau temps, la différence est minime avec et sans. En intérieur, il modifie d’autant plus nettement la colorimétrie générale que la lumière faiblit. En revanche, il reste fluide lors de panoramiques.
Enfin 500 points-ligne de définition sur un JVC vertical miniature. Le tournage sur le terrain confirme le résultat sur mire, avec des images très bien détaillées. En extérieur, il n’est pas très éloigné côté « piqué » du TRV8 (tous stabilisateurs débrayés). En extérieur toujours, les couleurs ont la « pêche », elles « claquent » ! En revanche, en intérieur, cette « saturation » si heureuse sous le soleil peut se traduire par une dominante orangée. Enfin, on observe assez vite une perte de piqué quand la lumière faiblit. Deux moyens d’améliorer la sensibilité très moyenne du JVC GR-DVX7 : l’option AGC, qui augmente automatiquement le gain en cas de lumière insuffisante, mais au détriment du rapport signal/bruit ; et la modulation de la vitesse d’obturation représentée par un pictogramme de bougie. Là encore, le réglage de l’obturation s’effectue automatiquement si besoin est. Dans ce cas, le camescope enregistre au 1/25 s. L’image est alors plus propre qu’avec un accroissement du gain, mais les mouvements de la caméra et les sujets mobiles subissent une légère stroboscopie. On réservera donc ce mode aux scènes plutôt statiques, une interview par exemple. Comme tous les DV de sa génération, le DVX7 s’acquitte bien sûr, si désiré, de la lecture et de l’enregistrement en vitesse lente (Long Play). Résultat, une cassette voit sa durée accrue de 50 %, ce qui donne 90 minutes pour une bande de 60 minutes avec une qualité d ‘image identique. Mais l’enregistrement audio s’effectue automatiquement en 16 bits, d’où les complications au doublage son, qui n’est possible en DV qu’avec une prise de son en 12 bits.
Le micro omnidirectionnel capte un peu le bruit de fonctionnement, et c’est sensible dans les ambiances calmes (léger sifflement). N’hésitez pas à exploiter le filtre coupe-vent en extérieur. Le doublage audio est permis sur l’appareil lui-même, mais en cas de prise de son en 12 bits exclusivement, bien sûr.
Gênant, l’entrée micro se situe sur la base, ce qui oblige à emporter celle-ci pour connecter un micro externe que l’on ma1nt1endra par un support indépendant en l’absence de griffe porte-accessoires sur le camescope.
Une vraie boîte à malice. Le magicien JVC ne finit pas de truffer de trouvailles cet inépuisable chapeau miniature ! Les experts lui reprocheront l’accès peu intuitif aux réglages, les autres passeront là-dessus, dans la mesure où les automatismes « assurent »… On apprécie les diverses possibilités d’enregistrement d’images fixes. Mais la résolution n’est pas suffisante dans ce mode pour permettre au JVC de se substituer à un appareil photo de qualité.
CV 129