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JVC GR-SX1

JVC GR SX1

Ce JVC GR-SX1 est le second caméscope S-VHS-C JVC familial à incorporer un viseur couleurs à cristaux liquides, dispositif déjà rencontré sur un haut de gamme de la marque, le GR-SZ1. Outre cette particularité, la présence de ce nouveau JVC se justifie par la présence de trois fonctions assez rares : sur un modèle de paume : le doublage son, l’insertion et l’assemblage par mémorisation de séquences. Ce n’est qu’un échantillon des possibilités d’un modèle qui se révèle étonnamment complet.

En contrepartie d’une allure un peu austère, ce nouveau S-VHS-C voit la vie en couleurs et recèle de nombreuses fonctions de montage.

Thierry Philippon – novembre 1994

Viseur

La technologie LCD ayant beaucoup progressé, la présence d’un viseur couleurs est une réelle valeur ajoutée. Finies les erreurs de balance des blancs, le rendu calorimétrique se contrôle en temps réel. C’est sans doute pourquoi le constructeur offre cinq modes de balance des blancs Cloudy (ciel nuageux), Sunny (soleil), Halogene Lamp (lumière artificielle), Manuel (par mémorisation) ou Tout-auto. Au visionnage, si le rendu des couleurs est indiscutablement plus fiable, l’abandon du viseur noir et blanc présente deux inconvénients.

Viseur JVC GR-SX1

D’une part, la définition est sensiblement moins bonne et le réglage de la mise au point, débrayable sur ce modèle, est plus délicate à réaliser en position « Télé». D’autre part, j’ai toujours été sensible au plaisir de découvrir des images sur un téléviseur. En temps normal, l’image noir et blanc du viseur conserve une aura de mystère tant que l’on ignore« ce qu’elle donne en couleurs ». Ici, l’effet de surprise s’estompe quelque peu, le plaisir de la redécouverte n’est pas aussi fort…

Débrayages

Le JVC GR-SX1 dispose de multiples débrayages au cas où le mode « Full Auto » ne suffirait pas. Ainsi, l’exposition, la balance des blancs, la mise au point et le contrôle du gain (AGC Off) peuvent commuter en manuel.

Débrayages JVC GR-SX1

A cette liste s’ajoutent cinq modes programmés (Portrait, Sépia, Sports, Paysages, Noir & Blanc) pouvant répondre à différentes situations de prises de vues. On s’interroge toutefois sur la réelle exploitation de ces modes (en pratique, les utilise-t-on ?) vu l’accès obligatoire par la touche « Menu ». En revanche, les modes « Cinema » et les trois fondus de couleurs (au noir, au blanc, Mix couleur/noir et blanc) génèrent des effets spéciaux faciles d’emploi.

Énergie

A l’instar de la plupart des modèles de paume, l’accu fourni d’origine est forcément limité par sa capacité de base. N’escomptez pas une autonomie supérieure à 35 minutes, temps de Standby compris. Optez sans hésiter pour une B-V22U qui double l’autonomie initiale ou – encore mieux – la BN-V50U qui offre un enregistrement continu durant 120 minutes. Là, ça devient confortable. Détail suffisamment rare pour être souligné : d’origine, le constructeur fournir un chargeur double doté de la fonction « Refresh ». Autrement dit, la faculté de décharger l’accu avant toute recharge. Attention, ce temps de décharge peut atteindre 210 minutes avec l’accu fourni et jusqu’à 540 minutes avec le BN-V50U de force capacité. Bref, « rafraîchissez » la nuit, pas le jour !

Sur le terrain

A l’occasion de la visite d’un château, le JVC à été mis à l’épreuve du terrain. L’option « Rec 5 secondes » m’a permis de rythmer efficacement différences vues extérieures de l’édifice. J’ai pu également vérifier (en couleurs) la dernière scène enregistrée via la couche « Retake », commande équivalence à l’Edit Search des modèles Sony. Face à l’architecture d’un château, le semi grand-angle, proche du 33 mm (5 mm pour un capteur 1/3″), s’est avéré plutôt convaincant.

Dans les salles, j’ai enclenché le contrôle automatique du gain (CAG) qui a pour effet de doser la sensibilité en fonction de l’éclairage environnant. Dans ce cas, l’inscription « AGC On » s’affiche dans le viseur. Ce dernier indique également en permanence le temps de bande restante, dispositif plutôt utile en S-VHS-C puisque le temps maximal d’une cas serre se limite à 45 minutes en SP. En revanche, les nombreuses inscriptions du viseur (Zoom, Focus etc.) non débrayables, ont encombré ma vision. Autre source de gêne, la disposition des commandes du zoom (W et T), qui provoque de nombreuses erreurs de manipulation, du moins lors du premier contact avec l’appareil. Enfin, deux dernières critiques. Pas de levier de focale manuelle : Je persiste et signe, c’est un manque regrettable sur cous les modèles actuels ! Pas non plus de commandes adaptées aux grosses mains : les boutons – notamment ceux de la partie magnétoscope – sont si chétifs !

Montage

Le GR-SX1 est donc équipé de trois fonctions de montage : insertion, doublage son et assemblage par mémorisation de séquences, toutes trois accessibles par la seule télécommande. Rappelons que l’insertion permet de substituer une séquence par une autre sans risquer une « déchirure » du raccord. Application directe : le tourné-monté, c’est-à-dire le montage à la prise de vues. Seconde possibilité, le doublage son, autrement dit le remplacement du son d’origine par le son d’une source externe, musique ou commentaire (le JVC dispose d’une prise Mic). Enfin et surtout, la possibilité d’un montage par mémorisation de séquences. Soit l’enregistreur est un modèle JVC : dans ce cas, il suffit de relier camescope et magnétoscope par le connecteur « Edit » commun aux deux appareils. Soit l’enregistreur est un modèle d’un autre fabricant : la télécommande du GRSX1 doit alors être alignée sur le code de réception infrarouge du magnétoscope concurrent. Pour simplifier, disons que la télécommande du JVC joue le rôle d’une télécommande multimarque. Signalons enfin l’intervallomètre, fonction bien utile qui joue à la fois sur la durée de l’enregistrement (1/4″, 1/2 », 1″) et sur celle de l’intervalle (15″, 30″, 1′, 5′).

Accessoires fournis

Télécommande JVC GR-SX1

Alors que la plupart des télécommandes se cantonnent à piloter la lecture et l’enregistrement du camescope, celle du JVC intègre trois fonctions propres au montage : le doublage son, l’insertion et l’assemblage par mémorisation de séquences. Ces divers modes de montage n’étant pas accessibles sur l’appareil de prise de vues, il est fortement recommandé de  ne pas égarer ce précieux accessoire sous les coussins du canapé !

Conclusion

Voici un appareil assez complet qui joue sur deux registres, une certaine simplicité de fonctionnement et de nombreuses fonctions avancées : modes programmes, commandes de montage et viseur couleurs. Dommage que ce dernier ait une telle incidence sur le prix de ce modèle.

Caractéristiques JVC GR-SX1

Caméra

  • Capteur CCD : 1/3 de pouce, 470.000 pixels
  • Objectifs : zoom ×10, 5-50mm, f/1.2, diamètre 46mm
  • Viseur : Électronique 0.7 pouce, ACL couleurs
  • Mise au point : Auto, manuelle
  • Exposition : Auto, manuelle
  • Balance des blancs : Auto, préréglée, manuelle
  • Obturateur : Oui
  • Sensibilité : 2 lux

Magnétoscope

  • Format : S VHS C
  • Standard : Pal
  • Audio : 2 Hi-Fi, 1 mono
  • Poids : 820 g sans batterie ni cassette
  • Fonctions : Full auto – Fondu N, B – Réglage couleurs, netteté – Prise Remote, Edit, micro, casque – Insertion – Doublage son – Montage programmé – Rec 5″ – Intervallomètre
  • Prix : 10.000 F (1.524 €)

Les plus

Viseur couleurs : Un tel dispositif permet de vérifier en temps réel le rendu calorimétrique de l’image. Toutefois, la mise au point est plus difficile à réaliser que sur un mini moniteur noir et blanc. De plus, l’effet de surprise est quelque peu émoussé.

  • Balance des blancs : Un choix considérable parmi les cinq options disponibles  : « ciel nuageux », « soleil », « lampe halogène », manuel et tout auto. Ce dernier mode donne de bons résultats.
  • Chargeur : Deux batteries peuvent être y chargées simultanément. Par ailleurs, ce modèle dispose d’une fonction « Refresh » (= décharge) permettant d’éviter l’effet mémoire propre aux accus au nickel-cadmium.

Les moins

  • Objectif zoom : Pas de levier de focale manuelle, ce que nous considérons toujours comme une hérésie (JVC n’est pas le seul). En revanche, la position grand-angle s’avère plutôt meilleure que la concurrence (environ 33 mm).

Les rivaux

Rivaux JVC-GR-SX1

Les modèles à viseur couleurs intégrés sont encore rares. On ne doit pas les confondre avec les appareils incorporant un écran couleurs comme les Sharp Viewcam ou les Sony SC5/SC7. A 10.000 F, il n’existe aucun rival direct du JVC GRSX1. Aux environs de 6.500 F, Sony propose son modèle familial Video8, le TR 450, qui ne dispose d’aucun débrayage manuel ; sa position grand angle, dépassant les 41 mm, s’avère par ailleurs moins convaincante que le JVC (rappel : 33 mm). Vers les 8.490 F, l’Hitachi Hi-8 VMH 59 conjugue stabilisateur et grand-angle. Encore plus complet, le Sony TR3 équipé d’un time code. Tutoyant les 13.000 F il se situe au-dessus du JVC. Pour presque 12.000 F, le fameux VM-H71 (Hi-8) qui intègre lui aussi un stabilisateur, résiste aux projections d’eau.

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