Le DV standard, un format pro ? Voilà le challenge de JVC lancé à la barbe du DVCam de Sony et du DVCPro de Panasonic. La firme décline progressivement toute une gamme de produits DV pour des applications professionnelles dont le caméscope numérique JVC GY-DV500 est l’entrée d’une gamme qui se la joue mini.
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Le JVC GY-DV500 est un camescope numérique ramassé, léger, élégant, sérieux côté crédibilité. Sa coque grise fait appel au magnésium pour allier robustesse et légèreté. L’optique de base maigrichonne contrarie un peu l’esthétique (Fujinon ×14). Une batterie type NP-1 prend place dans le logement arrière et son chargeur peut en supporter quatre. L’épaulière en mousse semi-rigide n’offre aucune sorte de réglage. Une optique beaucoup plus lourde risque fort de déséquilibrer le tout vers l’avant.
Sur le terrain, il se révèle extrêmement maniable. La visée est confortable et les informations délivrées, assez complètes. L’emplacement bizarre des réglages contraste et luminosité – entre la visée et le bloc tube – les rendent peu accessibles malgré des boutons biseautés. Les trois capteurs ½ pouce de 440.000 pixels délivrent une excellente image. Un bouton latéral permet de passer instantanément en mode Tout auto, gain compris si nécessaire. Les valeurs de gain alertent constamment le cadreur dans le viseur. Si le mode LoLux – avec rappel d’utilisation dans le viseur – lui confère une exceptionnelle sensibilité de 33 dB en basse lumière, attention au niveau de bruit ! A noter le commutateur Black Strech/Normal/Black Compress pour la gestion des noirs dans l’image. En mode Strech, ils sont pâlichons, et trop renforcés en mode Compress.
Le micro s’avère peu sensible aux bruits de la caméra d’ailleurs dotée d’une mécanique très silencieuse. L’arrière arbore deux entrées XLR pour des enregistrements jusqu’à 48 kHz 16 bits. L’écouteur latéral intégré renvoie un son acceptable pour un contrôle sommaire du niveau audio. Un bargraph son pour chaque piste s’incruste dans le viseur. A l’avant : un potentiomètre de complément pour le réglage du canal 1, bien placé, mais qui offre une faible surface de préhension.
Tout en se passant des coûteuses cassettes à puce, la JVC mémorise sur la bande un signal indiquant les prises à privilégier au montage (avec gestion d’ imagettes). Procédé Super Scene Finder qui requiert un environnement de montage JVC. Prises RS232c et IEEE 1394 l’ouvrent au montage. Des tests effectués avec une Canopus DVRaptor sous Premiere pour la numérisation de mini DV ont permis de piloter la caméra avec des captures à la volée et au time code. Seule l’absence de DV In – présent sur les modèles américains ! – a occulté le renvoi des images montées. Très grosse lacune où JVC aurait pu jouer une belle carte face à sa rivale la Sony DSR300 dépourvue de prise DV.
Riche en réglages, avec des commandes très accessibles, ce poids coq met le DV sur orbite professionnelle. L’absence de prise VTR (gestion de plusieurs caméras en plateau ou enregistreur externe) est sa vraie lacune, qu’une GY-DV550 doit venir combler. Solution professionnelle abordable, elle est adaptée aux vidéastes qui traitent des films institutionnels à petits budgets ou les spécialistes du mariage qui veulent faire sérieux sans trop se ruiner. Les JRI des télés – locales ou non – et futurs fournisseurs de WebTV lui trouveront aussi beaucoup d’attraits. Quant à ceux qui souhaiteraient, comme sur la DSR500 de Sony le 16:9 et des capteurs 2/3, il faudra attendre quelque temps l’arrivée de la GY-DV700. Toujours mini-DV… Et DV In ?
CV 138