Compatible avec le VHS/S-VHS en enregistrement/lecture, et doté de certaines aptitudes pour monter, ce magnétoscope numérique D-VHS est au service du stockage : sa capacité d’enregistrement atteint 7 heures sans perte de qualité et même 21 heures en mode longue durée !
Thierry Philippon – avril 2000
L’arrivée de ce premier magnétoscope D-VHS était attendue, on évoquait sa sortie depuis deux ans ! Sa particularité : outre une compatibilité descendante avec le VHS et le S-VHS, cet enregistreur numérique exploite la fameuse norme MPEG2. Bénéfice pour l’utilisateur, une haute qualité malgré un faible débit. D’où une capacité d’enregistrement numérique qui atteint 7 heures, voire plus (suivant évolution des cassettes) en haute résolution. Mais surtout, la durée d’enregistrement est portée à 21 heures grâce au mode LS3. La qualité, vérifiée, n’en souffre quasiment pas. Notez que ce JVC est doté d’un tuner Pal/Secam, le Codec intégré se chargeant de transformer l’analogique en numérique et vice versa pour restituer l’image en sortie.
Le D-VHS est une belle réussite technologique. A quelques « détails » près pour ce premier spécimen. D’abord, l’absence de sortie DV relativise l’un des intérêts majeurs de ce modèle : sauvegarder en numérique des heures d’images pour un prix de revient très compétitif. Et ressortir par cette même voie numérique. Ici, c’est exclu. Ensuite, le JVC ignore le doublage et l’insertion. Il revendique bien une synchro-édition (compatible JVC et Lane), mais celle-ci ne fonctionne que pour un montage en S-VHS ou VHS. Enfin, malgré la pose automatique d’index, il reste difficile de localiser une séquence sur 21 heures de bande.
Au final, ce D-VHS laisse un sentiment partagé. Seule certitude, le prix du produit (13.000 F) et le coût de revient/minute d’une K7 en mode LS3 restent très intéressants en regard des enregistreurs DV. A signaler, Panasonic et Philips se lanceront eux aussi dans le D-VHS, à priori courant 2001.
La connectique est celle d’un magnétoscope S-VHS avec les classiques entrées Ushiden et Cinch AN (plaquées or).
A noter, la possibilité de convertir une source analogique Pal (Hi-8, S-VHS ou 8 mm) en D-VHS. On peut aussi préférer copier en S-VHS ou VHS, un magnétoscope D-VHS se comportant – à l’enregistrement et à la lecture – comme un magnétoscope S-VHS.
Là aussi, une connectique bien fournie, avec toutes les principales entrées/sorties requises (sortie DV exceptée), A l’extrême droite, on distingue les trois prises de montage. En haut, Montage synchro pour raccorder un lecteur Lanc. Au centre, prise JVC JLIP pour liaison PC.
En bas, mini-jack pour relier un camescope JVC.
Touches de pilotage et d’enregistrement, mode STD/LS3 (mode longue durée), mode D-VHS, remise à zéro du compteur, déclenchement de la synchro, dispositif de navigation. A noter, la fonction TBC/NR (réducteur de bruit) et le système BEST n’agissent qu’en S-VHS/VHS (en D-VHS, le signal reste toujours « à tel »). Retenez qu’en D-VHS, la recherche visuelle s’effectue par blocs d’images. Ce phénomène, quoique normal – MPEG2 oblige – peut gêner l’utilisateur.
Ergonomique, elle permet notamment d’accéder au mode Navigation et au menu. Comme pour toutes les télécommandes JVC, elle revendique une compatibilité universelle avec les téléviseurs des principaux fabricants.
Comme on le distingue sur ces deux écrans, le JVC offre un mode Navigation facilitant le classement et la recherche de multiples cassettes et permettant ainsi de créer sa propre vidéothèque (à condition que les K7 aient été enregistrées par ce JVC). Trois modes de recherche sont proposés : par numéro de cassette, par date ou par genre (16 au total comme cinéma, sport, musique, enfant, etc.). En fait, la mémoire interne du HM-DR 10000 se repère à la fois par rapport aux données émises par la chaîne (heure, date, canal. .. ) et par un numéro qu’elle attribue à chaque nouvelle cassette. L’utilisateur conserve la liberté de modifier le titre d’une cassette ou le genre auquel elle appartient.
Malheureusement, le mode Navigation ne fonctionne qu’à partir d’enregistrements TV et non de copies effectuées, par exemple, à partir d’une source DV. Pour se repérer, pas d’autre solution que la recherche indexée jusqu’à neuf index sont posés automatiquement à chaque nouvel enregistrement).
Attention, le Jog/Shuttle du JVC est inopérant en mode D-VHS. Il n’est actif qu’en S-VHS ou VHS et permet alors : une recherche au Ralenti (avant ou inverse), image par image, lecture arrière ou recherche visuelle rapide jusqu’à 15 fois la vitesse de base. Le Jog/Shuttle du JVC offre une bonne préhension, mais ne possède pas de position Mains libres pour le Ralenti ou la lecture inverse. A noter, le Jog permet aussi de changer de chaîne.
Il s’agit d’une « simple » entrée IEEE 1394 conforme, selon JVC, à la dénomination i-Link. Ce point nécessitera un test spécifique, l’appellation i-Link assurant normalement le transport des signaux de télécommande. Cette entrée DV permet en tout cas la copie de signaux DV (convertis en MPEG2) dans une qualité sans reproche. En revanche, étant dépourvu de sortie DV pour des raisons de copyright, ce modèle rend moins probant l’intérêt de l’archivage en D-VHS. Seule solution, une fois les images archivées, ressortir en Y /C. A noter, une louable attention : le câble DV est fourni avec l’appareil.
Il offre une compatibilité descendante avec ses cousins S-VHS et VHS. Sur un magnétoscope D-VHS on peut relire ou enregistrer toute K7 S-VHS ou VHS (les pistes Hi-Fi et mono sont aussi lues). En VHS, les signaux Pal ou Secam sont lus ou enregistrés comme sur n’importe quel VHS de salon. Un signal TV Secam peut être converti en D-VHS.
LA K7 de 420′ coûtera 400 F, celle de 300′, 200 F. Bien entendu, seul ce type de cassette permet l’enregistrement en D-VHS. Elle accepte également l’enregistrement/lecture S-VHS ou VHS. A noter, la vitesse de bobinage, 3 minutes 30 pour une K7 de 7 heures. Un temps à la fois rapide et longuet face à l’accès instantané offert par les supports numériques sur disque.
Il donne accès à de nombreux réglages, comme l’affichage sur écran (OSD), la netteté de l’image, le changement de piste audio en D-VHS, la nature du signal de sortie (Direct ou Pal), la sélection de l’entrée Péritel (Aux, Décodeur ou Décodeur satellite), etc.
CV 137