Avant l’apparition du mini DV, il fallait faire choisir parmi un grand nombre de boitiers ou de cartes de numérisation vidéo. Aujourd’hui on peut exploiter ses images DV sur ordinateur au même titre que des photos numériques… c’est logique puisque la qualité le permet. Aujourd’hui, chaque fabricant commercialise son propre kit pour le transfert DV. Lequel est le plus performant ?
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Jean-Pierre Challot – avril 1998
Canopus frappe à nouveau sur le marché des cartes d’acquistion DV avec sa DVRaptor. Trois fois moins chère que son aînée la DVRex, elle compte parmi ses points forts : la numérisation d’une cassette vidéo en intégralité, quelle que soit sa durée, et la navigation à la souris.
Pendant que Pinnacle et Matrox s’affrontent sur le terrain des effets temps réel à moins de 10.000 F, Fast revient vers les amateurs avec la DV.now une carte de numérisation proche de la Canopus DVRaptor. Codec software et Adobe Premiere sont au rendez-vous. Virage à 180 degrés !
La première carte numérique DV adaptée au Mac : FireMAX de ProMAX, USA. Il existe en deux versions, dont l’une intègre la gestion des disques SCSI-3. Apple a ses soutiens et le produit FireMax de ProMAX répondra aux besoins de ceux qui pensent que la disponibilité de la DV Master uniquement sur PC est injuste. Avec un G3 à 233 MHz la combinaison DV/Mac s’est avérée efficace.
L’inventeur de la carte graphique 3D propose des cartes d’acquisition DV Matrox clairement positionnées sur le marché professionnelle. Ces cartes matrox capture et convertissent en DV ou capturent directement depuis une caméra mini dv.
Plus orientés grand public, moins sophistiquées et proposant moins de fonctionnalités, les cartes DV de Pinnacle sont aussi plus compétitives en ce qui concerne les tarifs.
Depuis quelques mois, on trouve dans le commerce différentes carte de transfert de cassettes mini DV servant à relier le caméscope à un ordinateur. Les principaux constructeurs – Canon, JVC, Panasonic et Sony – disposent d’un tel kit à leur catalogue. Deux modes de liaison sont exploités. Tout d’abord un système de carte à insérer dans l’ordinateur, généralement de type PC (sauf Sony, PC et Mac).
C’est le cas de la Canon DK-1 et la Sony DVBK-2000E. Cela oblige certes à ouvrir son ordinateur et à différencier un slot PCI d’un slot ISA, mais on obtient ainsi une compatibilité avec l’ensemble des caméscopes numériques possédant un connecteur DV.
JVC et Panasonic ont choisi une voie beaucoup plus simple pour les non initiés : un câble à relier à la prise RS-232 de son ordinateur. Avantage, pas de capot à ouvrir et la possibilité de se connecter à un ordinateur portable. Seul bémol, une compatibilité réduite à un nombre restreint de camescopes (certains modèles de la marque). L’installation des quatre kits de capture d’images fixes se révèle des plus simples. Les cartes à insérer dans l’ordinateur étant de type Plug and Play, Windows 95 les reconnaît automatiquement au redémarrage du PC. Il suffit d’insérer les disquettes ou CD-Rom pour que les drivers s’installent correctement. Une procédure très facile avec Sony, mais légèrement plus complexe avec Canon.
La carte d’acquisition DK-1 est la version pour image fixe, du modèle Adaptec (réf. 8940) permettant le montage vidéo à partir d’une source DV. L’installation des drivers présente quelques subtilités. Ainsi, une fois que Windows a choisi les drivers qu’il juge les meilleurs, il est indispensable de les troquer contre ceux fournis sur la disquette. Une fois cette opération effectuée, pas de problème d’utilisation. On accède au logiciel spécifique à Canon par le biais de son programme DV Commander ou en sollicitant une acquisition d’image, via un logiciel de retouche, style Photoshop (drivers Twain32 installés, au même titre qu’un scanner) ou PaintShop Pro. Avec le Sony DVBK-2000, il faut passer par le logiciel fourni.
Enfin, pour les kits JVC et Panasonic, l’installation des logiciels adéquats ne pose aucune difficulté, dès que les caméscopes sont raccordés à un port Com libre (de Cam 1 à Cam 4), via la prise RS-232. Attention toutefois, il est indispensable, toutes configurations confondues, de redémarrer son ordinateur avec le caméscope (relié au PC) en position Off, sous peine de blocage.
Vous ne possédez pas de caméscope numérique mais vous souhaitez tout de même extraire quelques photos de vos bandes vidéo, sachez que vous pouvez exploiter une imprimante vidéo ou un ordinateur. Pas de panique côté PC, un vieux 486 convient parfaitement. Et pas besoin de gros disques durs non plus !
Toutes les interfaces logicielles se présentent sous la forme de commandes de type magnétoscope. Si, sur les modèles JVC, Panasonic et Sony, il faut utiliser le moniteur LCD ou le viseur pour visualiser ses images, Canon autorise le visionnage sur l’écran de l’ordinateur. Un net avantage. Certes, même de petite taille, la vidéo présente une très faible définition, mais on gagne en confort d’utilisation. Une fois repérée l’image qui convient, un simple clic de souris sur un bouton marqué Capture, «Saisir» ou représentant un appareil photo suffit. Quelques secondes plus tard, l’image intègre l’album, ou apparaît en haute définition dans une fenêtre de prévisualisation. Là encore, on apprécie beaucoup le principe du kit Canon qui, loin de se contenter de mémoriser une seule image, offre un choix de 13 images (6 images en amont et en aval) ! Il ne reste plus qu’à faire défiler la bande Strip pour choisir la bonne. Idéal, pour des scènes très courtes, stopper un mouvement ou saisir une expression lorsque l’on visionne une bande vidéo, et non une série de photos. En revanche, si la vidéo comporte plusieurs photos, Canon, Panasonic et Sony rendent grandement service avec leur système de recherche et de mémorisation automatique. Attention toutefois, ce n’est pas parce qu’une image s’affiche sur le moniteur qu’elle est enregistrée sur le disque dur. Il faut cliquer deux fois sur l’image choisie, ou une seule sur les touches Save Image, Décoder ou Transfert pour réussir cette opération. Suivant les kits, l’image peut s’enregistrer dans différentes tailles et formats. Seul Sony permet de conserver le plein format du DV en proposant le 768 × 576. JVC suit de près, avec 768 × 552, puis Panasonic. Curieusement, Canon propose deux tailles d’images ne correspondant pas au format vidéo numérique, mais aux standards informatiques : 1024 × 768 ou 640 × 480.
Le choix d’une grande taille ne signifie pas forcément une meilleure définition finale, puisque le logiciel extrapole l’image de base en lui rajoutant quelques pixels. Enfin, tous les kits proposent quelques options pour améliorer le résultat. On trouve ainsi le désentrelacement des trames vidéo, l’augmentation du contraste général ainsi que du rendu des couleurs. On peut même jouer sur le niveau de détail pour renforcer la netteté globale. Quant aux formats d’enregistrement proposés, on rencontre les très classiques BMP et JPEG, avec pour ce dernier le choix du niveau de compression. Mais les kits commercialisés par Canon, Panasonic et Sony permettent aussi la retouche. On trouve ainsi dans chacune de ces configurations un logiciel de traitement d’images. MGI Photosuite pour Canon, Photo Enhancer pour Panasonic et Adobe Photo Deluxe pour Sony. Si aucun d’entre eux ne concurrence Photoshop, quant à la finesse des réglages et à la richesse des possibilités, ils ont le mérite d’être fournis en standard, et de présenter une simplicité d’emploi inégalée. De nombreux didacticiels ainsi que des fonctions automatisées améliorent l’image et produisent des effets spéciaux sans connaissance fouillée du logiciel. Il suffit de sauvegarder les changements effectués pour insérer les vues dans tout document, voire les sortir sur une classique imprimante à jet d’encre.
Si vous êtes un adepte du montage virtuel et que vous possédez une carte d’acquisition vidéo, deux possibilités pour isoler une photo dans une bande vidéo. La plupart des logiciels de capture comportent une fonction Photo qui permet de mémoriser une seule image. Cette sélection étant réalisée au jugé, pendant le défilement de la bande, une autre technique offre la précision maximale. Il suffit d’enregistrer la portion de bande où se trouve l’image désirée et d’importer cette séquence dans un logiciel de montage. La placer sur la table de montage et opter pour l’outil loupe pour obtenir une représentation image par image de la séquence. Se positionner à hauteur de l’image en question, puis choisir l’outil Cutter (ou ciseaux) pour l’isoler du reste du film. Un double clic permet de l’afficher dans la visionneuse. Il suffit d’aller dans Fichier, Exporter, Image Bitmap, puis de lui donner un nom et d’indiquer le chemin par lequel l’enregistrer (au format BMP). Un petit tour dans un logiciel de traitement d’image pour assurer le désentrelacement des trames et modifier légèrement l’équilibre colorimétrique, le contraste ou la luminosité, et c’est fait.
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Comme la carte de numérisation miroVIDEO DV300, la DPS Spark aborde le DV avec la carte Adaptec Hot Connect. En effet, en version simple ou Plus, il s’agit des cartes 8940 et 8945, cette dernière intégrant un contrôleur SCSl-3. DPS propose au passage un nouveau logiciel de montage, Video Action Pro. Par ailleurs, la marque a développé son propre système de gestion de la vidéo pour permettre des montages fluides et limiter la compilation aux seuls titres et effets spéciaux. La Spark standard intéressera ceux qui disposent déjà d’un contrôleur SCSl-3 ou qui choisiraient de travailler avec des disques durs UltraDMA. Un pack Bonus de 1 000 effets supplémentaires achèvera de séduire les adeptes du trucage.
La différence avec les autres solutions autour d’un cœur Adaptec ? Un logiciel « maison » très intégré à la carte et truffé d’effets spéciaux.
La DV Master est la plus ancienne des cartes de numérisation à traiter le DV est disponible en version Media Studio ou pro avec Speed Razor 4.7 qui booste ses performances. La version Speed Razor 4. 7 (édition spéciale), qui lui ouvre la porte du traitement multiprocesseur sous Windows NT, donne plus de souplesse à ce produit en environnement professionnel. Mais la concurrence offre également le Preview des effets en temps réel pour moins de 10.000 F et ajoute le MPEG-2 au traitement DV, ce qui menace partiellement cette catégorie de cartes.
Adaptée à une clientèle pro qui recherche une solution dans une jonction analogique et DV, cette carte profite d’une réduction de prix pour regagner du terrain, mais elle est concurrencée par les solution DV ou MPEG-2 à effets temps réel.
Là encore, la MiroVIDEO DV200 améliore le positionnement des produits de la marque avec le temps réel. Sans faire bouger le prix, Pinnacle propose cette carte de numérisation DV avec Premiere 5.1 complet en remplacement de la version allégée. Commune à la plupart des produits Pinnacle, la technologie Instant Video offre un montage optimisé par le seul calcul des zones de titres et effets avant édition vers le magnétoscope DV. Le dérushage effectué par les miroTools permet d’identifier ses rushes grâce à l’icône de la première image, voire de capturer des séquences agencées en story-board.
Concurrencée par une Canopus DVRaptor SE techniquement plus pointue, elle réagit en offrant Premiere 5.1 complet. La moins chère des solutions DV avec ce logiciel, mais parfois capricieuse selon le PC d’accueil.
En deçà des 2000 F, Pinnacle offre aussi le montage en DV natif. La carte de numérisation Adaptec a été évincée au profit d’une nouvelle à composants Texas Instrument. En reprenant la philosophie de Studio, déjà implémenté dans les autres solutions abordables, Studio DV offre l’essentiel du confort demandé par les amateurs : simplicité d’emploi, prévisualisation des effets en temps réel , titreur de qualité, importation depuis les CD-audio par conversion automatique au format Wav. Mais aussi VU-mètres au montage ou bien encore le Voice Over. (Prise en main sur prototype).
Pinnacle n’oublie pas les amateurs en proposant un produit efficace pour moins de 2.000 F. Bien pensé pour des besoins basiques, le logiciel maison Studio va s’enrichir de nouvelles fonctionnalités (version 2.0).
La première carte de numérisation à proposer le DV à moins de 2000 F fonctionne avec Ulead VideoStudio 3.0. Répondant à des besoins basiques, l’ADS Pyro Digital Video procure le minimum utile. Parfois capricieuse à installer, sauf sur un PC équipé de Windows 98 SE, la carte n’offre pas le rendement de modèles plus sophistiqués. Travailler en 1/6 d’écran informatique sans sortie simultanée sur un téléviseur rend le montage moyennement ergonomique. Bon point, VideoStudio ne calcule que les segments titres et effets spéciaux avant exportation du film vers le périphérique DV.
L’accessibilité est l’argument premier de ce produit pour débutants. Les versions 6 de Premiere et MediaStudio permettront d’exploiter cette carte. L’option BeOS lui ouvre des horizons intéressants.
Radius est devenu Digital Origin pour se consacrer aux cartes de numérisation et de montage DV et aux logiciels d’acquisition et trucage. Après avoir œuvré sur Mac où le marché des cartes est en passe d’être laminé par les prises intégrées d’origine à la gamme G3/G4 et IMac, la firme s’oriente vers la dominante PC. Edit DV est aujourd’hui une alternative à Premiere avec une prochaine version 2.0. Pour le débutant, on peut démarrer avec IntroDV (carte et câble inclus), lequel offre une version simplifiée d’Edit DV.
Digital Origin offre le choix entre deux logiciels de montage : Premiere 5.1 et surtout EditDV spécialement conçu pour fonctionner avec la carte. Existe en environnement Mac ou PC.
Des entrées analogiques pour Mac et PC
Après l’ADVC-100, une solution en boîtier de numérisation externe qui transforme l’analogique en DV et l’inverse, Canopus lance un deuxième convertisseur vidéo, cette fois en interne, et seulement doté de la conversion analogique vers DV. Ces produits Canopus s’adressent tant aux possesseurs de Mac que de PC équipés de carte FireWire OHCI ou Canopus (EZDV, Raptor et Raptor-RT).
L’installation est transparente : aucun driver ni logiciel n’est nécessaire. Le Canopus ADVC-50 embarque un codec signé Canopus complété d’un système de synchronisation redoutable pour éviter tout décalage audio-vidéo sur les longues sessions de lecture ou copie. Original, ce produit se présente sous la forme d’une carte PCI installée dans un boîtier de façade 5 1/4 avec accès à toute la connectique FireWire et analogique audio et vidéo. Si votre ordinateur ne peut accueillir de périphérique en façade, cas d’un certain nombre de Mac G4 ou de tours de PC compactes, il suffit de découpler la carte du PC et la placer sur un slot PCI. La connectique se retrouvera alors à l’arrière de l’ordinateur. Notez que cette carte n’utilise pas de ressource sur ce bus et n’y puise que son alimentation électrique.
Les possesseurs de Raptor-RT qui profitaient déjà de la sortie analogique verront dans l’ADVC-50 le complément idéal pour disposer des entrées analogiques. L’importateur AV2P songe déjà à proposer une solution complète réunissant les deux produits.
Prix : 279 €.
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Pour ProMax, qui ne fait pas de cartes de numérisation pour PC, l’inclusion des prises FireWire sur les nouveaux Mac G3/G4 et IMac n’est pas une bonne affaire à moyen terme. Ses cartes sont compatibles avec les G3, mais aussi les Mac 9500/9600. La FireMax 2 comprend un contrôleur Ultra SCSI absent de la FireMax-C. En revanche, les drivers ProMax, également vendus seuls, mieux optimisés que ceux d’Apple pour les G3/G4, lui ouvrent ce marché de complément. Mais Apple risque de mettre les bouchées doubles pour rattraper son retard.
Si les drivers optimisés ProMax offrent un rendement largement supérieur à ceux d’Apple – plus de souplesse au montage – les versions cartes subissent la concurrence des prises implémentées d’origine sur Mac et celles des cartes à effets temps réel sur PC.
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