Conçu par Sony, le format Digital 8, présenté en février 1999, attaque avec des arguments ravageurs. Fort de performances comparables au DV, les camescopes à ce format savent lire des cassettes au format Video 8 et Hi-8 que l’on retrouve dans notre présentation des formats vidéos amateurs… à partir de 6000 F (913 €). L’inventeur du format Video 8 se taille ainsi un numérique sur mesure et se paie le luxe d’une parfaite cohérence avec ses choix antérieurs. Un coup de maître.
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Pour simplifier, disons que les camescopes au format Digital 8 enregistrent vidéo et audio en numérique, d’une façon assez proche du DV, mais sur des bandes Hi-8, voire 8 mm. On retrouve le son PCM stéréo en 12 ou 16 bits, mieux, une qualité d’image identique au DV : 500 points-ligne de définition et des bandes passantes de luminance et chrominance équivalentes. De même, le time-code SMPTE demeure ainsi que les sorties analogiques et numérique. Restrictions par rapport aux modèles DV aucune vitesse lente d’enregistrement ni de doublage son sur le camescope. C’est le développement d’une nouvelle tête, capable d’analyser les différents types de signaux, qui rend possible Ia relecture des rushes 8 mm et Hi-8. Un convertisseur analogique-numérique permet par ailleurs de copier ses images 8 mm/Hi8 sur un enregistreur DV ou un disque dur, en passant par la sortie DV. Bonne affaire à l’heure où les ordinateurs commencent à incorporer ces prises.
Inconvénients du Digital 8 : la taille de cassette interdit une hyper-miniaturisation. De plus, les tambours tournant plus vite, les cassettes 8 mm/Hi8 perdent un tiers de leur durée d’enregistrement, ce qui grignote en partie l’économie réalisée sur le prix des bandes. Ainsi, une 120 minutes descend à 80 en D8. Enfin, bien sûr, les cassettes enregistrées en Digital 8 ne peuvent être lues sur des appareils analogiques 8mm ou Hi-8.
Une fournée de quatre camescopes (TR7000, TRV110, TRV310 et TRV410) affichera des prix inférieurs à ceux du DV, soit : 6000 F (913 €), 7000 F (1065 €), 8000 F (1218 €) et 9000 F (1370 €). Principale différence entre les modèles : la présence d’un écran et sa taille. Le digital 8 est-il pour autant le fossoyeur de l’analogique ? Le fait est qu’il bouleverse la physionomie du marché. Il voue à une disparition logique les modèles 8 mm composites, et implique un effritement sérieux des prix du S-Vidéo. Parallèlement verra-t-on les autres constructeurs réagir à cette rupture de la trêve technologique du DV par l’annonce de nouveaux formats ? Un DVHS-C, par exemple ? Se rangeront-ils derrière Sony, qui se dit « ouvert aux propositions », ? Comme toujours dans pareil cas, l’acquéreur lambda a toutes les raisons de se réjouir de ce « DV en 8 mm » à petit prix. Mais il pourrait bien y voir aussi un facteur de déstabilisation supplémentaire.
Il n’existe malheureusement aucun magnétoscope Digital8. Ce format étant à la base un format numérique version économique, la clientèle pour ce type de magnétoscope n’est pas au rendez-vous, contrairement à la clientèle du format miniDV qui est déjà large puisque tous les grands fabriquants ont leur gamme de caméscopes miniDV. Parmi ces fabricants, on compte plus particulièrement Canon et Panasonic qui sont également présents sur le haut de gamme, avec des modèles de légendes comme les Canon XL1 & XL2 qui ont même fait le bonheur de nombreux professionnels.
Pour la conversion de cassette au format Digital 8 la seule solution consiste donc en l’utilisation d’un caméscope Digital 8 pour la lecture des cassettes, l’appareil étant ensuite relié à un ordinateur disposant d’une prise FireWire. Le principale avantage étant que la vidéo récupérée est strictement identique à celle présente sur la cassette Digital8 puisque la vidéo y est déjà numérisée.