Le montage virtuel sur PC vous paraît soit cher, soit moins simple qu’avec un Casablanca ? Pinnacle veut vous démontrer le contraire avec la nouvelle Miro Studio DC10 Plus. Parmi les cartes de numérisation mjpeg Miro, la Studio DC est une entrée de gamme étonnante enrichie des vitamines de la DC30 Plus.
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Sylvain Pallix – février 1999
La carte de numérisation DC10 standard disparaît du catalogue. La pression s’accentuant avec les Matrox Marvel G200 et Iomega Buz, Pinnacle lance sa contre-offensive avec la Studio DC10 Plus. Les atouts de cette carte : une compression minimum de 3:1, une réelle simplicité d’emploi apportée par le logiciel maison Studio, et un prix de 1790 F, lui ouvrent une large gamme d’utilisateurs potentiels. La puissance pro à prix plancher pour les vidéos familiales, présentations sur le Net, films d’entreprises ou autres, rien ne lui échappe vraiment, sinon les trucages hyper sophistiqués avec son package d’origine. Cette DC10 Plus a certes raté les ventes de Noël, mais elle devrait remporter un franc succès début 1999.
La Studio DC10 Plus ne joue pas la « remballe » de l’ancienne DC10 avec une nouvelle offre logicielle. Redessinée, cette carte courte comporte des entrées-sorties composites et Y/C. Elle ne dispose pas de boîtier de connectique externe, contrairement aux Iomega Buz et Matrox Marvel G200. Elle occupe un slot PCI et s’installe par la procédure Plug and Play.
Un jeu de câbles vidéo Cinch est aussi du voyage. Avec des performances très proches de l’actuelle DC30 Plus, la Studio DC10 Plus s’en différencie d’abord par l’absence de module son garantissant la synchro audio-vidéo. Ce manque est-il vraiment pénalisant aujourd’hui ? La qualité des cartes son récentes et les performances audio actuelles des logiciels renvoient le problème de la désynchronisation image et son au musée d’une récente préhistoire du montage virtuel. Un magnétoscope sera raccordé sur l’entrée, un téléviseur en sortie. Une mire couleur confirmera alors le passage d’un signal vidéo depuis le PC. La compression de type M-JPEG plein écran double trame est réglable de 100:1 à 3:1 (6 Mb/s). Minimum recommandé : un Pentium 133, une carte graphique et une carte son compatible Direct-X5, et 32 Mo de Ram. Mais des disques rapides, voire un processeur de la génération Pentium II, sont préférables exploiter au mieux les performances du système. L’offre logicielle inclut Studio pour la capture, qui intègre Sonic Desktop Smart Sound (traitement audio), TitleDeko (titrage), et Spice Rack (effets de transitions). En complément : Microsoft Netmeeting pour la visioconférence sur Internet.
L’interface de Studio hérite les caractéristiques principales de la mouture développée pour le Studio 400. Pourtant, la représentation du camescope avec les touches de fonctions pour piloter les périphériques type magnétoscope a disparu. Il faut se contenter de manipuler le magnétoscope par ses commandes frontales ou sa télécommande. Principal objectif de Studio : apporter aux monteurs un système à la fois puissant et simple d’utilisation. Bien des possesseurs de programmes comme Media Studio ou Premiere se plaignent de leur complexité qui ne favorise pas une prise en main rapide. Ici, tout se réalise en trois étapes : Capture, Edition, Création Film. Un tutoriel francisé permet d’entrer en douceur dans le fonctionnement de Studio.
L’onglet Capture révèle un écran général assez dépouillé. L’Album, vide par défaut, jouxte la fenêtre de contrôle de la vidéo en entrée et relue depuis les disques durs. Celle-ci indique ici le nombre d’images acquises, voire les images perdues lors de la manœuvre. Des pertes inhérentes à un disque dur peu performant ou à un taux de compression trop élevé pour celui-ci. Un premier tableau donne des indications basiques, comme la place disponible sur le disque dur choisi avec une représentation en « Camenbert ».
Le minutage possible dépend de la qualité d’image requise et se règle, via le bouton Paramètres. Ou plus simple, en cliquant sur un des trois choix de qualité : Bonne, Meilleure, Optimum. La numérisation de cassette vidéo peut être séquentielle ou se poursuivre jusqu’à un clic sur la touche Stopper. Pour régler le niveau sonore à l’acquisition, un volet avec curseur et VU-mètre se déplie par la droite. Le son est enregistré en PCM. Pour l’image, un autre panneau se déplie vers la gauche. Des curseurs permettent ici d’intervenir sur la lumière, le contraste, la couleur, la netteté… Le format d’image se paramètre comme le taux de compression de 100:1 à 3:1 (en 720×540).
Dès qu’une séquence est capturée, le système détecte automatiquement le début de chaque scène pour alimenter l’Album d’autant de rushes avec point In sous la forme d’une imagette. Système hérité de l’analyse d’image en vogue sur le Studio 200 ou avec la Pinnacle miroVIDEO DV300 (DVTools). On peut préférer une détection d’imagette toute les X secondes pour avoir une représentation personnalisée du contenu d’une capture.
Un double clic sur l’une des imagettes de l’Album et la séquence est immédiatement jouée dans la fenêtre de contrôle vidéo et sur le téléviseur en sortie. Un glisser-déposer depuis l’Album vers l’unique piste de montage et le montage même débute.
La représentation temporelle des plans posés bout à bout se modifie par dilatation ou contraction de la longueur affichée au moyen d’une unique poignée en cliquant au-dessus des pistes. Deux autres choix s’offrent à l’utilisateur : changer la classique Time Line en bande film ou en liste de données. Les éléments disposés sont déplaçables à volonté pour réorganiser l’ordre des séquences à sa guise. La boîte à outils, dont l’icône surplombe la Time Line, peut-être ouverte pour – entre autres – ajuster la longueur du plan courant.
La Studio DC10 Plus utilise les ressources de Smart-Sound, un plug-in de Studio disposant d’un format audio spécifique. Idem pour une bibliothèque intégrée de musiques variées, qui peuvent d’ailleurs Se boucler sur le nombre de plans sélectionnés sur la Time Line. Le monteur peut aussi commenter ses images à la volée en visualisant la partie de montage concernée (avec VU-mètre intégré). Quant aux sons provenant d’un CD, le logiciel offre le luxe d’une conversion directe du format CD audio en .Wav, reconnu par les applications Windows.
A noter que l’on peut, en posant des points In/Out sur le son provenant du CD, ne sélectionner qu’une portion du morceau qui sera importé.
Unification de la gamme oblige, Pinnacle a introduit des déclinaisons de son titreur Broadcast Deko sur la Reeltime, la DC50, le Studio 400, la DC30 Plus, la DV300 et donc sur la Studio DC10 Plus. Les polices installées sous Windows sont immédiatement identifiées et employées par le programme à la manière de tout traitement de texte. Formes pré-établies, caractères modifiables en apparence au cœur d’un mot, pivotement, fond de couleur, importation d’images ou photos, défilement vertical et horizontal… Pas un concurrent n’offre un titreur aussi perfectionné à ce niveau de prix.
On peut choisir de démarrer d’un écran vierge et composer son titre, ou d’un modèle contenu dans une bibliothèque qui s’affiche dans l’Album. Le texte proposé comme la mise en forme sont modifiables.
Pas de filtres pour changer l’apparence des séquences (déformation ou recolorisation par exemple), pas de gestionnaire de trajectoire pour pratiquer l’incrustation image dans l’image, ni de ralenti ou d’accéléré. Restent les transitions maison complétées d’un extrait des bibliothèques SpiceRack de Pixelan Software (version Light).
Différents motifs agissent comme autant de volets ou fondus-enchaînés de formes variées. La durée modifiable des effets est d’une seconde par défaut (4 secondes pour les graphiques et 2 pour les fondus sonores).
Objectivement cette simplicité rendra service aux débutants en les sensibilisant davantage à l’art d’assembler leurs images sans artifices tape à l’œil. Et il y a fort à parier que les versions ultérieures enrichiront la palette des effets.
La simplicité du Casablanca pour le PC, c’est en quelque sorte ce que propose ce Studio DC10 Plus avec des solutions Pinnacle héritées d’autres produits maison : Studio 400 ou DC30. Jamais la puissance et la souplesse d’utilisation n’avaient été aussi peu chères. Par ailleurs, aucune carte à ce prix n’est livrée avec un titreur aussi performant.
Le Iomega Buz reste un rival direct car à peine plus cher (1.990 F) et doté d’une interface SCSI intégrée et d’un boitier de connexion externe.
Il lui manque toutefois le principe d’un rendu partiel des films pour éviter la compilation finale en s’affranchissant des 2 Go maxi.
A défaut d’offrir la meilleure compression (6,6:1), elle se distingue grâce au logiciel Avid Cinema et sa spécificité native de carte d’affichage (128 bits) lui permettant d’exceller dans les applications gourmandes en 2D et 3D, dont les jeux et la création graphique (1.990 F). A l’instar de la DC10 Plus, elle évite les compilation et exploite la vidéo et toute fluidité au montage. Son titreur (AVID) comme celui de la Buz (MGI VideoWave) est indigent.
CV 124