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Mitsubishi HS-C40

Mitsubishi HS-C40

Mitsubishi, leader aux multiples ramifications de l’électronique frappe très fort avec ce premier caméscope S-VHS-C. Une autre marque de caméscope VHS-C « big drum » qui se signale par une qualité d’image à la hauteur de la réputation de la marque. Un plus : son système très sophistiqué d’incrustation de titres.

Christian Dartevelle – janvier 1990

Premier camescope Mitsubishi présenté en France, le Mitsubishi HS-C40 cache sous une sobriété apparente des adaptations techniques intéressantes. Premiers gages de qualité, ce S-VHS-C utilise un capteur CCD haute résolution de 420,000 pixels et, chose rare pour un modèle compact, un tambour d’analyse de grand diamètre (62 mm). Ce choix, signalé par la mention « big drum », est loin d’être une simple fantaisie de la part du constructeur. Les résultats sont tangibles : les deux têtes tournantes supplémentaires expliquent l’excellente stabilité des images en pause. Il est donc possible d’obtenir un arrêt sur image absolument parfait, sans le moindre sautillement ou parasite. Une qualité très proche du dispositif de mémoire de trame. Seule précaution à respecter : régler au préalable la commande automatique et digitalisée STILL ADJUST, jusqu’ici l’apanage des magnétoscopes de salon haut de gamme.

Le deuxième apport technologique digne d’intérêt est le système d’incrustation numérique autorisant – c’est une première – le défilement horizontal ou vertical des titres. Par ailleurs les lettres peuvent être habillées d’un liseré à l’enregistrement, en lecture ou en arrêt sur image. La commande DV EFFECT (DV signifiant digital vidéo) régit cette digitalisation des lettres du générique en noir et blanc. L’appareil mémorise deux pages de titres.

Tableau de bord panneau supérieur Mitsubishi HS-C40

Le Mitsubishi HS-C40 propose l’inversion d’image (négatif/positif) et la possibilité d’incruster fenêtres ou masques, pouvant bénéficier d’une mise en couleurs (huit teintes disponibles) avec alternance possible sur les deux pages mémorisées. Particularité intéressante : les incrustations réalisées en enregistrement peuvent se superposer, en mode lecture, à d’autres mémorisées ultérieurement.

Nous apprécions la présence d’une fonction VIDEO DUBBING qui préside à l’insertion automatique d’images nouvelles. Les points d’entrée et de sortie ne souffrent d’aucune perte de synchronisation et sont vierges de parasites. Les deux têtes d’effacement volantes, affectées à chacune des deux vitesses SP et LP, y sont pour beaucoup. Enfin, un circuit correcteur (touche EDIT) amplifie les signaux vidéo de copie ou de montage. Complémentaire de l’insertion de séquences, le mode AUDIO DUBBING autorise la postsonorisation. Autrement dit, l’on peut substituer à la piste sonore d’origine un nouveau son d’accompagnement, et cela sans toucher aux images.

A noter : la présence d’un déclencheur à retardement pour l’enregistrement automatique d’une courte séquence de 10 secondes. En mode automatique, de brèves séquences (2 secondes) sont réactivées toutes les 60 secondes environ.

Système de mesure

On notera à ce propos que le compteur de bande est alors temporairement remis à zéro, de façon à pouvoir comptabiliser une par une les séquences ainsi enregistrées.

Fonction magnétoscope Mitsubishi HS-C40

Elément principal de la section caméra, le capteur d’images est un CCD ½ pouce de 390,000 pixels utiles. D’où l’excellente définition horizontale de 420 points/ligne. Une valeur que l’on retrouve à peu près intacte après enregistrement en mode S-VHS, puisque l’on dénombre à ce stade 390 points/ligne. Comme il se doit, en mode VHS classique, la définition des images enregistrées diminue sensiblement, mais reste au niveau très honorable de 250 points/ ligne en mode SP.

Le système de mesure de l’exposition donne la prépondérance à la partie inférieure de l’image cadrée, ce qui assure, dans la plupart des cas, un bon équilibre entre les zones de contraste extrême. Les prises de vues en extérieur, où le ciel occupe une place importante, n’entraînant donc pas un obscurcissement excessif du reste de l’image. Ce système assure par ailleurs une bonne restitution des contre-jours.

Dans des conditions d’éclairage difficiles, le réglage manuel du diaphragme s’impose. La fermeture et l’ouverture progressives aménageront de classiques fondus au noir ou au blanc, également accessibles par la touche FADE IN/OUT (durée de l’effet : trois secondes). Le macro-zoom 8 fois est caractérisé par une ouverture relative intéressante (f/1,4). Associé au capteur CCD et aux circuits vidéo d’amplification, il profite d’une bonne sensibilité minimale de 8 lux. Quant aux focales extrêmes du macro-zoom (8,5-68 mm), elles correspondent à celles d’un 42-340 mm en format photo 24 × 36.

Double interrupteur & signal d’enregistrement

Ce macro-zoom est assisté par un système autofocus de type TCL (Through Camera Lens). Son principe repose sur la détection des contrastes, la zone de focalisation correspondante se matérialisant électroniquement dans le viseur par un rectangle ouvert. Cet autofocus, rapide et précis, nécessite toutefois un minimum d’éclairement et de contraste. Faute de quoi, la mise au point devient aléatoire. Hormis cet avatar, le principal intérêt du système est de pouvoir effectuer la mise au point à travers des surfaces transparentes (vitres). L’automatisme reste évidemment débrayable. Le mode manuel apparaît alors dans le viseur électronique, tout comme la vitesse d’obturation d’ailleurs ( 1/50s, 1/250s, 1/500s ou 1/1000s).

connexion viseur Mitsubishi HS-C40

La balance automatique des blancs réagit sur des températures de couleur s’échelonnant de 2800 K à 8500 K. Elle peut être ajustée manuellement sur 3200 K (lumière artificielle) ou 5800 K (lumière du jour) ou mémoriser une valeur de température de couleur. A signaler que l’ensemble des réglages manuels cesse d’être mémorisé à chaque fois que l’on coupe l’alimentation du camescope (touche POWER). Aussi est-il conseillé d’actionner la touche STAND BY qui conserve les réglages mémorisés et commute directement en mode de pause.

Bien équilibré malgré son poids un peu élevé pour un camescope de poing (1,9 kg avec sa batterie), le Mitsubishi HS-C40 s’avère, à l’usage, d’un maniement plutôt agréable. On appréciera la bonne disposition des commandes, le double interrupteur de mise en route, le filtre coupe-vent et le « bip » sonore associé à la touche de déclenchement.

Pour exploiter au maximum toutes les possibilités du format S-VHS (définition améliorée des images, précision des couleurs, absence de moirage luminance/chrominance), le camescope sera associé à un téléviseur muni de la fameuse prise « S » pour signaux vidéo en composantes séparées ou, à défaut, un téléviseur classique équipé d’une prise péritel et connecté au HS-C 40 par l’intermédiaire d’un convertisseur Y/C-RVB. Dans cette dernière hypothèse, le raccordement doit se faire à la fois sur la prise « S » et sur la prise « AV ». Si l’on ne dispose pas d’adaptateur Y/C-RVB deux solutions sont envisageables : soit l’on raccorde l’entrée péritel du téléviseur à la prise « AV » du camescope ; soit l’on utilise le modulateur UHF (modèle DAR-C livré avec le camescope) afin d’attaquer le téléviseur par son antenne. Mais, attention ! ce dernier sera  obligatoirement équipé d’un tuner aux normes G ou 1 (vidéo négative, audio FM) et pourvu d’un décodeur Pal, format dans lequel a lieu le codage couleur du S-VHS.

Caractéristiques Mitsubishi HS-C40

Section caméra

  • Capteur CCD : ½ pouce – 420.000 pixels
  • Objectif : Macro-zoom – 8,5-68 mm – f/1,4
  • Mise au point : Automatique (TCL) et manuelle
  • Sensibilité: 8 lux
  • Obturateur : 1/50 s, 1/250s, 1/500 set 1/1.000 s
  • Viseur : Electronique 0,7 pouce – Orientable et amovible – 0,7 pouce

Section magnétoscope

  • Format : S-VHS-C
  • Standard : PAL
  • Vitesses de défilement : SP : 2,34 cm/s – LP: 1,17 cm/s
  • Réponse audio : 50-8.000 Hz
  • Sortie audio-vidéo : Prises « S » et multicontact
  • Dimensions : 13,0 × 13,5 × 34,5 cm
  • Poids : 1,6 kg (sans batterie) 1,95 g (avec batterie BY-C401)
  • Autres fonctions : Incrustateur d’images – Double « scrolling » – Retardateur et intervallomètre – Horodateur – Ralenti et avance image par image.
  • Prix indicatif : 16.950 F (2.584 €)

Les plus

  • La grande finesse des images
  • La fidélité des couleurs
  • L’insertion automatique de séquences
  • Le doublage audio
  • Le tambour d’analyse de grand diamètre
  • Les deux têtes rotatives supplémentaires
  • La perfection de l’arrêt sur image
  • Le système d’indexation des séquences
  • La conception du dispositif d’incrustation numérique
  • Les deux modes de « scrolling »
  • L’utilisation, à la lecture, de l’incrustation
  • Le « menu » récapitulant les divers réglages
  • Le « bip » sonore ou déclenchement
  • Le commutateur coupe-vent
  • L’écran de contrôle à cristaux liquides
  • Le débrayage des automatismes de base
  • Le grand nombre d’informations affichables dans le viseur

Les moins

  • Le poids : un peu élevé pour un appareil de poing
  • L’enregistrement audio : uniquement sur la piste standard
  • Les hésitations de l’autofocus en basse lumière
  • La fixité du viseur

Aller plus loin

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