Longtemps, seuls les caméscopes numériques dotés de trois capteurs (triCCD) délivraient une qualité vidéo optimale. Lorsque des modèles réunissant un million de pixels sur un unique capteur (mégapixel, monoCCD) sont arrivés, on a d’abord pensé que seule la qualité de restitution des images fixes y gagnerait. Au fil du temps, on a aussi observé une amélioration du rendu vidéo. Ce constat s’est amplifié avec l’irruption de modèles dotés de deux millions et aujourd’hui trois millions de pixels sur un seul CCD. Parallèlement, les caméscopes triCCD, ont, pour certains, combiné les ressources de leurs trois capteurs afin de produire des photos de grandes tailles. C’est le cas du Panasonic NV-GS70 face au Sony DCR PC330, un monoCCD trimégapixel dans ce comparatif de caméscopes numériques. Lequel des deux produit les meilleures vidéos et photos ?
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Sony DCR-PC330, monoCCD à 3 millions de pixels ou Panasonic NV-GS70, triCCD à «petit prix», quelle technologie choisir, à tarifs comparables, pour obtenir la meilleure qualité photo et vidéo ? Réponse en images.
Attention à ne pas confondre la résolution du capteur et la résolution de l’image reproduite, qu’on appelle parfois définition. La première désigne le nombre de points d’analyse du capteur CCD, les pixels, propre à chaque modèle. Chacun des trois capteurs CCD du Panasonic NV-GS70 comprend 540.000 pixels tandis que l’unique capteur CCD du Sony DCR-PC330 en contient 3,3 millions. Peu importe, c’est le résultat qui compte ! La définition de l’image reproduite se mesure en nombre de points par ligne visibles sur l’écran d’un moniteur de référence, en filmant une mire de définition avec l’appareil à tester. C’est à partir de cette analyse que nous avons comparé les deux appareils, dans les mêmes conditions de lumière et focale. Résultat : aucune différence perceptible entre ces deux caméscopes à partir de la mire. A la sortie Y/C, ils reproduisent chacun environ 550/560 points-ligne parfaitement visibles et près de 600 points-ligne d’une manière moins précise. Match nul ! En revanche, sur le terrain et dans de bonnes conditions de lumière (soleil) nous avons observé un meilleur piqué sur les images du triCCD que sur celles du monoCCD, notamment une plus grande précision des détails. Nous attribuons cette différence aux systèmes internes de traitement numérique de l’image. En mode Photo, la qualité est meilleure avec le Sony trimégapixel. En effet, celui-ci offre une résolution photo supérieure par rapport à celle du triCCD. C’est visible notamment sur une impression papier.
Le triCCD Panasonic comporte un capteur spécifique pour analyser et traiter séparément chaque couleur primaire, c’est-à-dire le rouge (R), le vert (V) et le bleu (B). Le capteur CCD du Sony est muni d’un filtre RVB qui traite simultanément les trois couleurs. Il est doublé d’un processeur DXP qui échantillonne ces signaux couleurs sur 14 bits, au lieu des 10 bits traditionnellement utilisés sur les autres modèles du marché. Avec ce procédé, on obtient une reproduction plus précise des couleurs. En terme de colorimétrie, ces deux modèles s’avèrent donc aussi bons, d’autant qu’ils sont équipés d’optiques prestigieuses : Leica Dicomar pour Panasonic et Carl Zeiss pour Sony.
Avec la balance des blancs réglée en mode Automatique, chaque appareil présente sa propre dominante colorimétrique, plus ou moins prononcée selon les images, se traduisant par des couleurs plus chaudes sur le Panasonic (dominante rose) que sur le Sony (dominante bleue). Le choix est une affaire de goût ! En mode Manuel, on peut évidemment régler la balance des blancs en fonction de la lumière incidente. Les couleurs sont globalement équilibrées, riches et dynamiques, offrant de beaux modelés et des teintes chair très convenables dans les deux cas. Aussi, comme précédemment, en filmant des scènes dans de bonnes conditions de lumière, il est difficile de différencier les deux appareils, en dehors de leur dominante chromatique. En revanche, sur une mire de couleur, les contours colorés deviennent moins précis avec le Sony monoCCD dès que l’on grossit l’image reproduite, ce qui paraît normal. Les limites entre les couleurs sont plus précises avec un triCCD, notamment entre le cyan et le jaune.
La sensibilité est un des points faibles des caméscopes numériques actuels. Théoriquement, elle est liée au nombre de pixels du capteur. Plus il en contient et moins il est sensible. Ainsi, le triCCD devrait avoir l’avantage, mais ce n’est pas systématique ! La sensibilité d’un camescope se mesure en lux. Plus la valeur indiquée par le constructeur est faible et plus l’appareil est capable de filmer dans des ambiances sombres. Lorsqu’elle n’est pas très bonne, soit le constructeur ne la communique pas, soit il la donne avec une vitesse lente de l’obturateur pour l’améliorer. Cela fausse toute comparaison à la vitesse normale de l’obturateur (1/50). C’est le cas du Panasonic qui annonce 1 lux, mais au 1/6 de seconde. C’est-à-dire limité à des images fixes, soit il reproduit des mouvements saccadés. Un essai en réel est donc nécessaire ! Pour augmenter sa sensibilité, le filtre rouge, vert, bleu du Sony PC330 utilise quatre fois plus de pixels pour chacune des couleurs. Il évite ainsi la dégradation inévitable quand on ajoute des pixels sur un capteur, ce qui lui permet d’avoir la même sensibilité de 7 lux à vitesse normale que son prédécesseur, le PC120, mais avec 1 million de pixels en plus. Sur le terrain, en basse lumière, le Panasonic triCCD reproduit des images plus sombres que le Sony. C’est son talon d’Achille ! La colorimétrie en faible lumière est à l’avantage du Sony, puisqu’il est plus sensible. Néanmoins, les contours colorés semblent plus précis sur le triCCD tant que la limite de sensibilité de l’appareil n’a pas été franchie.
Globalement, dans des conditions de très basse lumière, les résultats sont médiocres. Aussi, chaque modèle dispose d’une fonction particulière qui accroît le gain et utilise les vitesses lentes de l’obturateur : Night View pour Panasonic et SuperNightShot pour Sony. Mais ces fonctions ont tendance à «bruiter» l’image (apparition de fourmillements), supprimer les couleurs et saccader les mouvements (rémanence). Aussi, les systèmes Colour Night View de Panasonic et Colour Slow Shutter utilisé par Sony renforcent les couleurs mais sans diminuer le bruit, ni les saccades sur les mouvements. Par ailleurs, nous avons observé un smear plus important sur les images filmées avec le Sony que sur celles reproduites par le Panasonic. Pour rappel, le smear se caractérise par une raie lumineuse verticale visible dans l’image quand on filme une source de lumière ponctuelle et intense, par exemple une lampe.
Panasonic NV-GS70 | Sony DCR-PC330 | |
Capteur | 1/3 pouce à 3.310.000 pixels (2.050.000 pour la vidéo et 3.050.000 pixels pour la photo). | |
Zoom | f/1,8 ~ 2,1 x10, 5,1 – 51 mm (num. ×20 et ×120). | ×10, 2,45-24,5 mm, f/1,8 (num. ×20/×500), diamètre du filtre : 37 mm. |
Mise au point | Auto, manuelle (bague). | Auto, manuelle par bague. |
Exposition | Auto, manuelle (24 niveaux), 6 modes AE. | Auto, manuelle, 5 modes AE. |
Bal. des blancs | Auto, verrouillage, intérieur et extérieur. | Auto, mémorisation, manuelle + préréglages intérieur et extérieur. |
Obturateur | Auto, manuel du 1/3 à 1/25 (4 vitesses lentes). | Auto, manuel du 1/50 au 1/8.000 en vidéo et du 1/25 au 1/500 sur la carte. 1/6 sen Gain Up. |
Sensibilité | 7 lux (f11,8). | 1 lux (au 1/6 de seconde). |
Viseur/écran | Viseur couleur, écran coul. 6,35 cm à 211 kpixels. | Viseur couleur 113 kpixels, écran coul. 6,35 cm, 113 kpixels. |
Format/standard | Mini DV/Pal. | Mini-DV/Pal. |
Audio | Stéréo PCM 12 bits 32 kHz ou 16 bits 48 kHz. | Stéréo PCM 12 bits/32 kHz ou 16 bits/48 kHz. |
Connectique | Entrée/sorties A/V : Ushiden, mini-Jack (composite et audio) et DV (In/Out). Entrée : microphone. Sorties : casque, USB (mini B) et Lanc. |
Entrée/sorties AN : Ushiden, mini-Jack (composite et audio) et DV (In/Out). Entrée micro (plug in power) sorties : casque et USB. |
Autres fonctions | Stabilisateur numérique, enregistrement SP/LP, 6 effets spéciaux en enregistrement/lecture (Neg, Sepia, Noir et Blanc, Illustration, Pastel, Mosaïque), 6 effets numériques dont 4 en lecture (Image fixe dans animée, Strob, Lumin-key, Traînée, Obturateur lent, Vieux film), 7 fondus (Noir, Mosaïque, Monotone, Enchaîné, Balai, Point Chevauchement), zoom numérique en lecture x5, titrage avec cassette à puce, NightShot/SuperNightShot, Colour Slow Shutter, Nightframing, montage synchronisé 20 séquences, mode 16:9 amélioré, mode Photo, ralenti, image par image avant-arrière, pause, retardateur, intervallomètre, image/image, doublage audio, recherche et balayage de photos sur bande, enreg. photo (640 x 480 et 2 016 x 1512) et vidéo MPEG-1 (320 × 240 et 160 × 112) sur Memory Stick 16 Mo fourni, lecture des images fixes en diaporama, flash anti-yeux rouges escamotable, éclairage hologram AF, recherche d’images à l’enregistrement, effets Memory Stick : Chroma et Luminance-key. mise au point étendue, mise au point sur sujet décentré (Spotfocus), exposition sélective (Spotmètre). | Stabilisateur numérique, enregistrement SP/LP, 12 effets spéciaux à l’enregistrement et à la lecture, flash intégré, mode Cinéma. Mode Photo Progressif Mégapixel (1 536 x 1 152), mode Rafale, fonctions Soft Skin, Cluick Starl, 0 lux Night View, Colour Night View, Tele Macro, retardateur, pause, image par image avant-arrière, ralenti avant arrière (1/5 de la vitesse normale SP et 1/3 pour LP), lecture rapide avant-amère à vitesses variables (×1. ×2, ×5, ×10, ×20), recherche de fin de séquence, recherche d’index, mode Photo, fonction Webcam, enreg. vidéo MPEG-4 et audionumérique sur carte SD Card 8 Mo fournie, titrage, doublage audio, filtre coupe-vent, télécommande IR et filaire avec micro intégré. |
Poids | 555 g nu et 640 g avec batterie fournie et K7 DV 60 | 495 g nu et 585 g avec batterie foumie et K7 DV 60 |
Dimensions | 59×119×113 mm(LxHxP) | 71 ×77 × 132 mm(LxHxP) |
Prix indicatif | 2.000 €. | 1.700 €. |
Finalement, nous n’avons pas de réel vainqueur en terme de qualité globale de reproduction des images. Elles sont excellentes sur les deux modèles. Le piqué et le modelé en vidéo du triCCD sont supérieurs à ceux du PC330. Mais le trimégapixel l’emporte pour la sensibilité et la qualité photo. Le choix dépend donc de ce que l’on souhaite privilégier, vidéo, photo, ou sensibilité. Mais aussi d’autres paramètres: ergonomie, compacité, poids, autonomie, format photo (2016 x 1512 pour le Sony contre 1536 × 1152 pour le Panasonic), colorimétrie chaude ou froide…