Fort d’une prise en main plus naturelle, les caméscopes numériques Panasonic de paume rejoignent les modèles à architecture verticale dans la course à la miniaturisation extrême. Avec ses 510 g, le Panasonic NV-DS33 apparaît aujourd’hui comme un nouveau champion minceur.
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Le Panasonic NV-DS33 a le sens de la famille. Il reprend ainsi l’objectif du petit Panasonic EX1 et l’ergonomie du DS77, qui revendiquait déjà en son temps la palme de la petitesse. Il gagne au passage le mode Photo Progressif, sorte de Progressive Scan qui, jusqu ‘ici, n’était pas finalisé sur les modèles de la marque.
Voilà un modèle à la transportabilité parfaite. Attendez-vous à vérifier votre sac pour vous assurer que vous avez bien emporté votre camescope. Cette légèreté se paie en partie par une taille d’écran qui passe de 9,6 cm de diagonale pour le DS77 à 6,35 cm.
Cela dit, avec ses 180.000 pixels, le LCD se révèle très contrasté. Il restait le plus lisible en extérieur ensoleillé des trois appareils testés ce mois.
Pour le reste, on retrouve l’ergonomie très satisfaisante des DV de paume Panasonic, depuis le DS5. Un sélecteur permet de passer du mode automatique au mode manuel, ce qui donne directement accès aux réglages image de base.
L’autonomie de la batterie fournie Lithium-Ion s’avère confortable vu la miniaturisation : environ 45 minutes en tournage réel avec écran (1h15 en continu sans écran). D’autant que la charge n’exige qu’une heure.
La plus courte focale du zoom optique ×10 correspond à un 40 mm photo. Pas de semi-grand-angle par conséquent, comme sur le grand frère NV-DA1. Un zoom numérique, à deux paliers (×20 et ×100), complète le dispositif. Les vitesses de zooming, variables suivant la pression du doigt, peuvent se montrer d’une extrême lenteur. La plus rapide correspond à moins d’une seconde , un turbo, mais, uniquement en Stand-by. En enregistrement, on est plus proche des 3 secondes. Pas d’effet dit « coup de poing » donc, mais des possibilités de recadrage très rapides.
Seule la sortie DV figure sur le boitier, elle permet la numérisation de mini DV. Les prises Ushiden, audio vidéo composite, la borne RS232 pour la capture d’image fixe sur PC, la borne de montage 5 broches, spécifique à Panasonic, et les connecteurs micro et casque s’inscrivent sur la base amovible. Une distribution de la connectique un peu gênante pour utiliser un micro optionnel ou contrôler le son en cours de tournage. Elle implique l’emploi de la base, qu’il faut par ailleurs ôter pour ouvrir la trappe à cassette. Coté montage, on retrouve les classiques : pause impeccable, image par image et ralentis ; mais aussi plusieurs vitesses d’accéléré. En synchro édition, la compatibilité est parfaite bien sûr avec le magnétoscope DV de la marque NV-DV10000.
Côté automatismes, signalons d’abord le redoutable autofocus, qui effectue la netteté pratiquement sans délai et conserve son point même avec un éclairage peu favorable (pas trop critique tout de même). La balance des blancs automatique s’est améliorée par rapport aux précédents DV Panasonic. Cela dit, évitez de la jouer « provoc » en infligeant au Panasonic NV-DS33 des lumières mixtes de type appartement partiellement baigné de soleil… On pare à ces situations en mémorisant ses blancs soi-même, opération quasi immédiate et d’une simplicité légendaire sur les modèles de la marque. Les réglages sont très nombreux. Les plus importants s’ajustent directement par touche et/ou molette sans passer par des menus.
S’il compense bien les tremblements, le stabilisateur numérique bénéficiant des 570.000 du capteur ne favorise pas les travellings fluides, surtout en longue focale. La différence de qualité d’image avec et sans est perceptible, mais non flagrante. En basse lumière, il s’inhibe automatiquement, tant mieux. Il s’active et se désactive par menu, mais le vidéaste peut toujours intervenir sur cette fonction : qu’il opère en mode automatique ou manuel. Appréciable, Panasonic a renoncé à incorporer le stabilisateur à une séquence d’effets spéciaux, améliorant ainsi l’accessibilité de ce réglage par rapport à certains modèles précédents.
Comme tous les DV, le DS33 réalise des photos : traditionnel gel d’image de 7 secondes avec continuité sonore. En l’exploitant en mode Photo Progressif on atténue nettement l’effet d’aliasing (escalier) sur les diagonales et les arrondis . Cela dit, comme en photographie, si l’on déclenche au mauvais moment, Camille aura les yeux fermés ou tournera le dos. D’où l’intérêt d’extraire les vues fixes de son choix à partir de séquences animées, ce que permet aussi le mode Photo Progressif. C’est possible à partir de prises de vues « normales » direz-vous. Oui, mais dans ce cas, les sujets mobiles risquent plus souvent d’apparaître flous. Le mode Photo Progressif donne ici des résultats comparables à ceux du Progressive Scan, mais la technologie employée est propre à Panasonic. On ne filme pas 50 images seconde, mais 25 images complètes, comportant deux trames chacune et non une seule. Curieusement, les mouvements restent fluides, on n’observe aucune saccade, contrairement au Progressive Scan. On serait donc tenté de le laisser constamment en fonction si le mode d’emploi ne le déconseillait, pour des raisons que nous n’avons pas encore élucidées.
La définition est un peu inférieure à 500 points-ligne (autour de 480 sur notre mire) d’où une image un poil moins détaillée que celle des TRV8 et DVX7, surtout en plan large. En revanche, en extérieur, la colorimétrie s’avère très vivante, plus gaie que celle du Sony. En intérieur, on tire un peu vers le jaune, là où ce dernier tend plutôt vers le bleu-magenta, d’où un rendu plus doux. Les dominantes ici mentionnées sont subtiles, on ne peut les considérer comme des défauts. La sensibilité du Panasonic NV-DS33 est bonne pour un DV. Dans ce domaine, il a donné des résultats supérieurs à ceux du JVC et dans une moindre mesure du Sony. D’autant que, contrairement à ces deux modèles, il est possible de pousser le gain manuellement jusqu’à + 18 dB), ce qui se paie certes, par un accroissement du bruit et un affadissement de l’image.
Comme le DS77, le DS33 se montre un peu bruyant chaque fois que l’on active l’enregistrement. Cela peut constituer une gêne dans certains contextes. Cela dit, ces bruits mécaniques ne sont pas enregistrés. Mieux, à la relecture de la cassette, le DS33 s’est nettement avéré le plus discret des trois modèles testés ce mois. On retrouve enfin le filtre coupe-vent présent sur la grande majorité des modèles DV, les deux modes audio (12 ou 16 bits) et le doublage son sur l’appareil, mais la griffe porte-accessoires, pour le micro notamment, est optionnelle et se greffe sur la base.
Le « plus petit camescope de paume du marché » séduit d’abord par sa transportabilité parfaite, associée à un très bon confort de tournage. On apprécie aussi la jolie colorimétrie, la prise de son convaincante et la sensibilité supérieure à la moyenne DV. Mais il faut accepter de payer le prix de la miniaturisation extrême qui, sur ce type de produit, n’est pas donnée, donnée …
Pour trouver un « paume » aussi petit, il faut chercher du côté du dernier DV Sharp. Mais si l’on fait abstraction de ce critère, les DV de ce type ne manquent pas. On trouve notamment le Sony TRV8, testé plus loin, et les concurrents de ce dernier : Canon MV10, JVC DVL 9000, 9500, 9600 …
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