Chic et familiale, la nouvelle gamme GS de camescope numérique Panasonic réconcilie ces deux notions. Elle débute avec un poids plume, dont la taille réduite et le joli design devraient séduire les vidéastes.
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Les fauchés ne sont plus condamnés aux boîtes à chaussures ! La nouvelle collection « éco » de Panasonic mise sur l’allure ramassée de petits paumes qui rappellent la précédente gamme des Panasonic DS99 et consorts, disparue sans crier gare au printemps 2001. Plate-forme commune à la tribu, le Panasonic NV-GS1 réunit toutes les fonctions attendues sur un caméscope numérique DV de la marque : débrayages multiples, farandole d’effets spéciaux, mode Photo optimisé par le Progressive Photoshot… Il agrémente cet « ordinaire » par un mode Colour NightView, pour filmer dans l’obscurité et un zoom numérique ×500. Plus coûteux, ses frères, les GS3, GS4 et GS5, se distinguent par les habituels bonus rythmant les montées en gamme : entrée DV pour le GS3, carte mémoire pour le GS4, et entrées DV et analogiques, en sus de la carte mémoire, sur le GS5. Pour le reste, tout ce petit monde communie autour d’un même concept de miniaturisation exacerbée. Le poids ? 420 grammes. Soit 500 grammes avec la batterie fournie en standard et une cassette.
Joli modèle conjuguant angles et rondeurs, le Panasonic NV-GS1 offre une excellente prise en main. Panasonic n’a pas sacrifié le confort à la miniaturisation. Non seulement, son camescope comporte une griffe porte-accessoires, mais toute la connectique figure sur l’appareil.
Ici, point de base de branchement amovible qui vous bloque l’extraction de la cassette, comme ce fut le cas avec certains petits modèles de cet acabit. Mieux, ladite cassette s’extrait vers le haut du boîtier, la trappe ne se cache pas sous la base. L’intérêt ? Quand l’engin est sur pied (ça peut arriver), inutile de tout dévisser et revisser sous prétexte de changer la bande. Et puis, en règle générale, c’est toujours un peu casse-pieds de renverser son camescope pour extirper la cassette… L’écran est à l’échelle du produit avec ses 6,35 cm de diagonale. Il totalise 112.000 pixels et… s’accompagne d’un viseur noir et blanc. Nouveau ! Les gauchers plébisciteront la jolie télécommande filaire qui réunit les commandes de marche-arrêt photo et vidéo et de zoom. Cet accessoire original permet à tous de varier les angles de prise de vues en gérant le camescope à distance. Pratique pour filmer bébé dans son parc sans qu’il y prenne garde…
L’autonomie de la batterie CGR-D08R est donnée pour 45 à 55 minutes en tournage, soit le double en continu. Nos tests confirment. A noter les batteries puissantes optionnelles allant jusqu’à 12 heures (6h20 min pour les accus embarqués). Quid de la réactivité ? Voilà une paire d’années, un collaborateur de Panasonic France croisait Michael Jackson. Le temps de mettre son camescope sous tension, pfuitt, la star avait tourné les talons. L’écho de cette mésaventure aurait-il alerté les ingénieurs nippons ? Toujours est-il que, depuis quelques saisons, la marque paraît sensibilisée au problème. Sa dernière trouvaille, le système Quick Start, réduit à 1,5 seconde le délai d’enregistrement effectif des images lorsque le Panasonic NV-GS1 se trouve hors tension. Prix de ce record, une modeste consommation de 1 watt, moins qu’il n’en faut pour de successives mise sous et hors tension. En position Stand-By classique, il faut compter environ 1 seconde.
Le capteur n’a pas été miniaturisé. On reste ici sur du 1/4 de pouce. Tant mieux pour la sensibilité. Le zoom optique pour sa part n’excède pas ×10. Soit une puissance basique justifiée par le prix et la miniaturisation. La focale minimale approche les 41 mm en équivalent photo. Par les temps qui courent, c’est devenu correct. Un zoom numérique à deux paliers, ×20 et ×500 vient en renfort. Naturellement le résultat est tout à fait inexploitable à ×500. Au-delà de ×20, les plus exigeants s’abstiendront. Cela dit, chacun peut précisément évaluer pour lui-même à partir de quel stade le zoom numérique devient indésirable. En effet, le facteur de grossissement s’inscrit en chiffres au fur et à mesure du zooming dans l’écran-viseur. Les adeptes du ×280, par exemple, retrouveront donc précisément leurs marques. Les vitesses de zoom ultra rapides des modèles plus évolués disparaissent. La vélocité maximale pour couvrir la plage des focales optiques se situe autour de 2,5 secondes. En relâchant la pression du doigt, le mouvement peut aussi devenir beaucoup plus lent.
RAS côté automatismes : l’autofocus réagit vite et bien, même dans des conditions difficiles (n ‘exagérez tout de même pas !). Ouverture du diaphragme, obturateur rapide jusqu’au 1/8.000s, mise au point, gain jusqu ‘à 18 dB se débrayent, comme sur les autres DV Panasonic. Pas de vitesse d’obturation lente, sauf en utilisant le Colour NightView, destiné aux ambiances sombres, mais non à l’obscurité totale comme pour les systèmes à infrarouge. Avantage du Colour NightView qui exploite des vitesses d’obturation lentes, on conserve la couleur. Inconvénient, le moindre mouvement du sujet ou du camescope se paie par des traînées persistantes.
L’accès aux réglages nous laisse dubitatifs. C’est de notre point de vue, la principale faiblesse du NV-GS1. La « coupable » ? Toujours cette molette multifonction qui gère les principaux paramétrages de l’image. Pressez-la : vous passez d’un réglage à l’autre séquentiellement. Tournez-la : vous ajustez le réglage choisi. Le tout est de se souvenir qu’une première pression correspond à la balance des blancs, une seconde à l’obturateur et une troisième à l’exposition, puis au gain. Ensuite, il faut éviter de presser une fois de trop, ou de tourner au lieu de presser… Pour la netteté, c’est un peu plus simple. L’activation du focus manuel s’effectue par bouton. Puis, on tourne la fameuse molette pour retoucher son point. Se gèrent-exclusivement par bouton : le Colour NightView, le fondu au noir, la compensation de contre-jour et le PinP ou les prises de vues multiples.
Avec le Panasonic NV-GS1, on se contente du stabilisateur numérique, qui s’active et se désactive par menu. La compensation est visible, mais moins que sur une majorité de DV. En contrepartie, la qualité d’image se ressent peu de l’emploi du stabilisateur, sauf en basse lumière. Mais dans ce contexte, le stabilisateur se désactive automatiquement.
Pas de carte, les photos sont donc ici des gels d’images sur bande en 720×576. Une définition supérieure aux basiques 640×480 que stocke une majorité de cartes associées à des camescopes non Mégapixels. Mais, il faut passer par la sortie DV pour transférer les vues vers l’ordinateur, à moins d’utiliser la prise RS232. Cette dernière impose d’acquérir le kit de transfert d’images fixes optionnel. On dispose, par ailleurs, du Progressive Photoshot, système Panasonic qui atténue l’effet d’escalier sur les diagonales et les arrondis. Attention n’exploitez pas ce mode en tournage vidéo : il dégraderait la qualité d’image. On peut forcer ou inhiber le Progressive Photoshot en toutes circonstances, ou encore opter pour l’activation et la désactivation automatique de cette fonction. Pour le reste, l’éventail d’effets spéciaux est toujours très riche. Certes, la marque ne se renouvelle pas, mais elle propose des filtres et transitions facilement exploitables. Au menu : fondus enchaînés, volets, mais aussi zoom numérique avec recadrage en lecture, multi-image et image dans l’image.
Toute la connectique affleure sur le boîtier. On y trouve, aux côtés de la sortie DV, la fiche Ushiden pour l’Y/C et le mini-Jack réservé aux signaux audio-vidéo composites. La prise DV permet la numérisation de mini DV sans perte de qualité.
Ajoutez les prises micro, casque, Edit mini de synchro-édition et RS232 pour le transfert d’images fixes sur PC. Les possibilités classiques de montage du DV figurent bien sûr parmi ses atouts : Time Code SMPTE pour le calage à l’image près, avance et recul image par image, ralenti avant-arrière, pause sans barre de bruit… De plus, la majeure partie des effets s’utilise aussi bien en enregistrement qu’en lecture. On peut donc ne les appliquer qu’au montage, à condition, bien entendu de passer par la connectique analogique.
Pas mal du tout pour une entrée de gamme ! On dépasse les 500 points-ligne de résolution, très nettement perceptibles et différenciés, pour chatouiller les 510 points-ligne. C’est propre, piqué, les couleurs, assez denses, se différencient sans bavures. Bref, du beau travail. On note parfois une dominante un peu chaude en intérieur avec la balance des blancs automatique. Le niveau de Smear est acceptable sans plus, quant à la sensibilité, elle reste médiocre avec du bruit en basse lumière. Toutefois, le Panasonic NV-GS1 fait mieux dans ce domaine que le Digital8 Sony DCR-TRV340.
Côté audio, on retrouve l’enregistrement en 12 ou 16 bits, selon que l’on souhaite ou non effectuer un doublage son. Ce dernier est possible sur l’appareil même. Les bruits de fonctionnement perceptibles en ambiance calme restent cantonnés dans des limites très acceptables. En revanche, l’arrêt de chaque enregistrement est très nettement audible au tournage, comme bien souvent chez Panasonic. Rassurez-vous, ce son indésirable ne s’enregistre pas sur la bande.
A ce niveau de prix, parmi les modèles compacts, il n’y a guère que le Canon MV500i, un autre paume. Il a des entrées analogiques et numérique, mais il est tout de même plus gros (630 g) et sa résolution vidéo reste un peu inférieure à celle du Panasonic. Chez JVC, la miniature la plus abordable, le DVX400, avec 800.000 pixels au capteur, est un vertical à 1199 euros.
Autre mini-DV vertical, le Samsung VP-D130, à 1.099 euros (mais c’est un Samsung, donc pas terrible).
Prix ou miniaturisation ? Fini le temps où il fallait choisir. Ici, c’est fromage et dessert. Le Panasonic NV-GS1 séduit d’autant plus que la qualité d’image est au rendez-vous. On apprécie les finitions soignées (prise micro, griffe porte-accessoires) et l’ergonomie globale du camescope… Du moins quand on n’est pas mordu de réglages
CV 159