Plébiscité comme le magnétoscope S-VHS Panasonic de l’année par le jury européen de l’EISA, le Panasonic NV-HD700 est véritablement innovant et devrait séduire tous les fondus de belle technologie. Jugez plutôt : écoute du son au ralenti ou en accéléré avant et arrière, montage programmé de dix séquences en assemblage, mais aussi en insertion, synchro édition avec les lecteurs (S)-VHS-(C) dotés de connecteurs New Edit, mais aussi comme nous l’avons découvert, 8 mm/Hi-8 avec prise Lanc… De quoi occuper ses soirées d’hiver.
Premier constat : une connectique à la hauteur. La nouvelle star possède toutes les prises que l’on puisse imaginer sur un magnétoscope VHS : deux Péritels pour le raccordement à un téléviseur, un autre magnétoscope ou un décodeur (Canal+, Câble ou satellite). Tout près, deux: prises Cinch destinées, par exemple, à une chaîne Hi-Fi. A l’avant, sous le volet frontal, on débusque une seconde batterie de prises Cinch servant à entrer un signal audio stéréo-vidéo, bien pratique pour connecter son camescope, sans se tordre le cou. Ce grand choix de connecteurs vous permettra de faire face à toutes les situations si vous souhaitez connecter votre magnétoscope à un boitier de capture pour la numérisation VHS. Apparaissent également, une prise micro (mono) réservée à I’ enregistrement des commentaires sur la piste linéaire, et bien sûr, une prise casque stéréo pour une écoute parfaite. Enfin, comme sur le Philips VR 9489, on découvre, côte à côte, deux : frères ennemis : une prise circulaire à cinq plots, connue sous le nom de «New Edit» et désignée ici sous la référence « Montage H », et un connecteur « Synchro Montage », qui n’est autre que la prise Lanc développée par Sony. Des dénominations nouvelles pour des bornes de synchro édition bien connues.
Derrière le volet frontal s’alignent les touches de commande : un tableau de bord digne d’un Airbus A320 ! La distribution des fonctions, réparties en différentes sections, donne une impression de clarté. Sous le logement de la cassette affleurent les potentiomètres de réglage de netteté de l’image, des niveaux : du casque et d’enregistrement audio. L’écran luminescent affiche lisiblement les indications du compteur, la source à enregistrer (chaîne télé, Vidéo 1, 2 ou 3) ainsi que les niveaux audio.
Mais c’est sur le volet, que se trouvent les touches les plus importantes. Parmi elles, une large et très pratique molette Jog/Shuttle et d’inhabituelles commandes « Player », « Recorder », « Mark In » et « Mark Out ». Eh oui, ce magnétoscope intègre une table de montage ! « Banal », direz-vous, « une telle fonction existe depuis déjà des mois, voire des années sur certains modèles haut de gamme ! » Certes, mais jusqu’ici, le magnétoscope doté d’une telle particularité devait impérativement être utilisé en lecture, pour pouvoir mémoriser une liste d’édition.
Or, dans la plupart des cas, c’est au camescope que le vidéaste attribue un tel rôle. Résultat, l’application restait bien souvent inutilisée. Avec le Panasonic NV-HD700, que l’appareil soit dévolu à la lecture ou à l’enregistrement, sa table de montage reste opérationnelle. Une première !
Pour voir apparaître sur le moniteur les menus concernant les fonctions de montage, branchez une source vidéo, par exemple le camescope en façade et positionnez-vous sur l’entrée adéquate.
Reliez ensuite votre lecteur (camescope ou magnétoscope) au NV-HD700F, par l’intermédiaire d’un câble « Lanc » ou « New Edit ». Deux possibilités s’offrent à vous :
La première possibilité (que Panasonic appelle « Copie » lors d’un montage manuel et « Assemblage » lors d’un montage programmé) permet de monter ses séquences les unes après les autres, en enregistrant simultanément images et sons (mono linéaire et stéréo Hi-Fi). C’est idéal pour faire du bout à bout, mais n’oubliez pas que dans ce cas, on constate une déchirure du signal vidéo en fin d’enregistrement. Conseil : laissez donc quelques images supplémentaires au terme de votre séquence. Ce système est prévu essentiellement pour les enregistrements de longue durée ou pour le Tracking d’une bande, ce qui permet ensuite de monter tous ses plans en mode insertion.
Seconde option, le montage par insertion. Trois possibilités : images et son (Hi-Fi et linéaire), son mono uniquement (doublage son), enfin images et son Hi-Fi. Dans ce dernier cas, en menant à zéro les potentiomètres des niveaux sonores d’enregistrement, on obtient l’image seule et l’on préserve le message audio inscrit sur la piste linéaire du master. Un seul regret, l’impossibilité de transférer directement la piste Hi-Fi stéréo sur la piste mono selon la méthode Philips (voir banc d’essai). Mais il suffit de recourir à une petite mixette audio pour obtenir ce résultat (technique du son en boucle).
Comme nous l’avons vu, le constructeur compense largement en offrant le montage programmé. Celui-ci est réservé aux possesseurs d’un lecteur (camescope ou magnétoscope) équipé d’une prise «New Edit» et transforme le HD700 en véritable pupitre d’édition capable de mémoriser jusqu’à dix séquences. Et ce, aussi bien en assemblage, que dans les différents modes d’insertion. Un énorme avantage, quand on sait que les tables capables de travailler en insertion sont rarissimes. Seule restriction, le choix (assemblage ou insertion) vaut pour toute la liste d’édition.
Dans un premier temps, vous devez sélectionner les points d’entrée et de sortie de la séquence à monter, en appuyant tour à tour sur les touches «Mark In » et « Mark Out ». Puis vient le tour de votre enregistreur, mais n’indiquez que le point d’entrée du montage. Une fois achevée la programmation de vos séquences, vous avez la possibilité de prévisualiser le montage. Naturellement, celui-ci n’apparaît pas comme s’il avait été préalablement enregistré, le lecteur va chercher chaque séquence successivement. Si l’enchaînement vous convient, il ne reste qu’à lancer l’exécution. Pour effectuer une modification, pas de problème. Choisissez l’option « Confirmation ». Vous verrez alors apparaître sur votre téléviseur la liste des programmes de montage. Une fois repéré le plan inadéquat, libre à vous de le remplacer ou de l’annuler. Vous devez vous interrompre ? Pas de stress.
Les programmes restent en mémoire jusqu’à ce que vous les effaciez vous-même. Le NV-HD700F affiche une précision des plus correctes, surcout si vous utilisez en lecture un appareil fonctionnant au time code. Il suffit de régler le délai de synchronisation entre votre lecteur et le Panasonic NV-HD700F en suivant l’excellente méthode décrite dans le mode d’emploi (filmer un chronomètre).
Pas de reproches quant à la qualité de l’image, en lecture comme en pause, ni sur la souplesse de la molette Jog/Shuttle qui assure entre autres, une parfaite progression trame par trame. Mais c’est le son qui retient surtout notre attention.
Appuyons sur « Edit Menu » : des propositions s’affichent sur l’écran du téléviseur. Validons l’option « Réglage », puis « Recherche sonore ». Comment peut-on agir sur la recherche sonore ? Sacré Panasonic, tu vas enfin nous permettre une écoute du son enregistré au ralenti ou en accéléré, et ce, en avant ou en arrière ! Une aubaine pour les réalisateurs de clips musicaux et pour tous ceux qui veulent monter des dialogues ou des interviews. Ils pourront se positionner avec exactitude entre deux phrases !
Au chapitre du confort, le NV-HD 700 n’est pas en reste. Avec ce Hi-Fi stéréo, on bénéficie aussi du son stéréo que l’on nous promet avec les émissions diffusées en Nicam que l’on trouve déjà sur les cassettes enregistrées du commerce. A nous les effets surround ! Et pour qui dispose d’un écran 16/9 de grande dimension, en avant pour le Home Cinema !
Côté programmation, différentes options s’offrent au téléspectateur : par minuterie sur le magnétoscope ou la télécommande, ou encore via le Show View. Rien de plus classique, mais on peut vérifier toutes les programmations effectuées à l’écran grâce à la fonction OSD ( On Screen Display) du Panasonice NV-HD700F : une sacrée sécurité !
Le magnétoscope Panasonic NV-HD700F est un équipement idéal pour tous ceux (et ils sont plus nombreux qu’on ne le pense !), qui finalisent leurs montages en VHS Secam. Ses différentes facultés d’insertion, alliées à l’efficacité du pupitre d’édition incorporé, donneront entière satisfaction.
Le prix semble enfin des plus honnêtes. N’oubliez pas, en effet, que ce magnétoscope dispense le vidéaste d’acquérir un pupitre de montage. Pour finir, si la qualité d’image du S-VHS vous paraît indispensable, tournez la page, vous rencontrerez le grand frère de ce petit prodige.
La télécommande du HD700F est composée de trois parties distinctes : l’écran LCD sert à la programmation des enregistrements, la partie supérieure est destinée aux principales commandes du magnétoscope et de la télévision.
Et enfin, la partie inférieure dévolue essentiellement à la programmation des enregistrements de programmes télé. Très ergonomique, on ne peut que regretter l’absence de molette Jog/Shuttle et, dans une moindre mesure, celle des commandes des opérations de montages.
Ses rivaux sont ceux du Grundig GV-466. Cela dit, le NV-HD700 se situe un cran au-dessus de la concurrence. C’est le seul à comporter une table de montage versatile (elle fonctionne en lecture comme en enregistrement) et à proposer le ralenti sonore. En revanche, le Philips VA 8389 offre une triple compatibilité Lanc, JVC et New Edit.