Le Panasonic NV-MS4 est un caméscope S-VHS d’épaule plein format haut de gamme également commercialisé sur la référence AG-455. Depuis plusieurs années, les fabricants boudent les modèles d’épaule au profit d’appareils ultra compacts. Si le vidéaste y gagne en maniabilité, il y perd souvent en stabilité et confort d’utilisation.
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Seul modèle de camescope VHS Full Size toujours commercialisé en 1998, le Panasonic MS5 connut un grand succès. Mais nombre d’amateurs utilisèrent son petit frère, le Panasonic MS4 commercialisé aussi sous la référence AG-455. Apparu en France en janvier 1993, il a tout de suite séduit les vidéastes exigeants. Il faut dire qu’il possède toutes les caractéristiques d’un camescope haut de gamme.
Côté image, un CCD 1/3 de pouce de 420.000 pixels (un record pour l’époque !) fournit une image de très bonne qualité. Il faut reconnaître que l’optique n’y est pas étrangère. L’objectif est un zoom ×12 dont la position grand-angle (équivalent à un 36 mm) peut être quelquefois juste. On trouve une bague de mise au point sur l’objectif préservant ainsi la sensation de touché (en dépit d’une MAP interne), mais on regrette l’absence de bague de zooming manuel.
En revanche, la technologie numérique autorise un gain confortable en luminosité, puisque le MS4 est un des rares camescopes à se contenter de 1 lux pour filmer. L’exposition automatique se débraye, et on apprécie la facilité d’intervention que l’on a sur le diaphragme. Le Panasonic est doté d’un viseur de bonne qualité, dont les dimensions très correctes (0,7 pouce) permettent un contrôle précis du cadrage.
Concernant la partie son, l’enregistrement stéréo est assuré par un micro zoom (trois choix possibles : Wide, Télé, Zoom) à directivité variable. Avantage : champs sonore et visuel restent en conformité. On note cependant un gros défaut : un souffle important lorsque le micro est utilisé en position Zoom. Et malgré une entrée mini Jack stéréo pour raccorder un micro externe, dommage qu’on ne puisse pas moduler les niveaux d’ enregistrement audio.
En revanche, ses utilisateurs lui reconnaissent une excellente partie magnétoscope. Tout d’abord, l’utilisation de cassettes S-VHS de grand format assure jusqu’à 3 h d’enregistrement continu, qui s’avère utile dans de nombreuses situations. Ensuite, le MS4 gère un time code VITC. Malheureusement, le camescope ne peut relire ce VITC et son seul compteur 4 chiffres interdit le montage programmé avec une table Panasonic ou un magnétoscope de la marque (NV-HS1000) qui ne comprennent que les compteurs 6 chiffres. Il faudra se contenter du compteur 4 chiffres ou extraire la cassette et la lire par exemple sur un HS1000.
A l’instar de nombreux camescopes, il faut porter une attention toute particulière aux têtes vidéo. La compatibilité du MS4 avec les cassettes grand format, sa prise de montage synchronisée en ont fait un appareil fortement utilisé en montage. Bobinages répétés, arrêts sur image ou avance image par image, voilà des manipulations qui mettent à mal les têtes de lecture. Ne pas confondre alors nombre d’heures de filmage et durée réelle d’utilisation.
Un camescope qui ne recèle pas de problèmes particuliers, ni de panne à répétition. Les principales interventions concernent le remplacement des têtes vidéo, ou tout autre composant subissant une usure normale. Tout simplement, un bon produit dont la fiabilité n’est plus à démontrer.
L’alimentation électrique du Panasonic MS4 est confiée à des batteries au plomb procurant une autonomie théorique très confortable : 120 minutes suivant les données constructeur. Si ce type de batterie est insensible à l’effet mémoire, il faut toutefois savoir que ces accus vieillissent généralement mal. Si le camescope a été souvent utilisé en reportage, l’autonomie réelle peut devenir bien ridicule. Il faudra donc prévoir l’achat de batteries neuves, soit de même type, soit un accumulateur 12 V/10 A qui procure une très grande autonomie.