Stabilisateur numérique, semi-grand angulaire et bonne sensibilité, voilà des caractéristiques sympathiques pour un petit caméscope VHS C Panasonic Secam. Mais rien qui ne démarque le Panasonic NV-RX501 de façon : décisive… sauf son détecteur de mouvement.
Danielle Molson – septembre 1998
A quoi sert un détecteur de mouvement, spécificité du Panasonic NV-RX501 ? A ne déclencher l’enregistrement que s’il se passe quelque chose dans le champ. Application classique : la vidéo surveillance. Plus créatif, le filmage d’actions ponctuelles qui interviennent à un endroit précis, à un moment imprévisible. C’est le cas d’un nid dans lequel les oiseaux viennent régulièrement nourrir leurs petits ; ou encore, lors d’une course automobile, d’un virage inévitable que l’on veut couvrir tout en exploitant, ailleurs, une seconde caméra… Enfin, autre utilisation logique : les tournages en caméra cachée.
L’irruption d’un sujet dans le cadre modifie le signal vidéo perçu par le capteur, déclenchant l’enregistrement. La réaction du RX501 est prompte, moins d’une seconde lorsqu’il est en Standby et 4 secondes lorsqu’il se trouve en Veille (le temps pour la mécanique de se remettre en marche). En effet, économie d’énergie oblige, les principales fonctions se désactivent au bout de quelques minutes de Standby, mais, le capteur reste vigilant. Le camescope filme tant qu’un mouvement significatif se produit, et s’arrête 10 secondes après l’interruption de celui-ci.
Attention, ce mouvement doit provoquer un changement qui affecte une zone importante du capteur. Par conséquent, lorsque le mobile visé est éloigné, il faut recourir au « télé » pour améliorer ses résultats. Nous avons réalisé des essais satisfaisants en plaçant le sujet à plus de 15 m de l’objectif, zoom optique à fond.
Prévoyez bien sûr un support fixe pour le camescope. Bloquez la netteté, mais aussi la balance des blancs pour ne pas obtenir de pompage ou de différence temporaire de colorimétrie d’une séquence à l’autre. L’un des principaux inconvénients de l’affût : la durée limitée des batteries (15 à 30 minutes environ, suivant la fréquence des enregistrements).
On a donc intérêt, si c’est possible, à brancher le camescope sur secteur.
Pour conclure sur le détecteur, il ne faut pas compter sur une fiabilité absolue, les petits mouvements à l’intérieur du cadre n’étant pas détectés. Mais la fonction se révèle beaucoup moins anecdotique qu’on ne croit à priori, et surtout très amusante. Ainsi, elle peut trouver une utilité dans les réunions de famille, jeux d’enfants, etc., en évitant au vidéaste de service de se consacrer exclusivement au camescope.
Pour le reste, le Panasonic NV-RX501 est un bon petit soldat de la prise de vues. Ses points forts ? Un autofocus efficace, une très bonne sensibilité pour affronter les éclairements insuffisants (attention au grain malgré tout) et un semi-grand angulaire parmi les plus convaincants du marché (équivalent photo d’un 34 mm). Comme une majorité de modèles Panasonic, le RX501 offre une possibilité de mémoriser la balance des blancs. Un bon point. Cela dit, l’automatisme se montre souvent plus juste, surtout en intérieur. On apprécie en revanche sans réserves le réglage manuel de la mise au point par bague. Pratique.
Autres atouts, la facilité d’emploi du RX501 et son ergonomie bien pensée. Difficile, de tourner involontairement : l’indication d’enregistrement ou de pause s’inscrit en gros, dans le viseur, au début et à la fin de chaque plan. De plus, le mode Veille interrompt le fonctionnement du caméscope si celui-ci bascule brusquement vers le sol. Cela évite au vidéaste étourdi de fumer la moquette.
Plutôt efficace, il ne grossit pas l’image à l’instar des stabilisateurs numériques des précédentes générations. En revanche, quand le camescope est fixe et qu’un mobile occulte tout le champ, le cadre se déplace ici légèrement, puis revient à sa position antérieure. Cet inconvénient ne s’observe pas sur les stabilisateurs numériques plus perfectionnés (celui du Panasonic RX600, par exemple). Enfin, ce stabilisateur assombrit un peu l’image, renforçant les contrastes lorsque la luminosité n’est pas optimale. De plus, en cas d’éclairage limite, il refuse de fonctionner. Signalons pour finir le zoom numérique qui porte la focale maximale à ×25, sans nuire trop gravement à la définition. Et puis, petits « plus » non négligeables : les effets numériques, les prises micro et casque et surtout la prise de montage.
Une image honorable pour du VHS-C, avec comme il se doit des résultats d’autant plus flatteurs que la lumière est bonne. Principale réserve, une tendance à tirer un peu sur le vert en intérieur, surtout lorsque la balance des blancs est réglée manuellement.
Ils sont quelques-uns dans cette gamme de prix. A commencer par le JVC GR-AX740S doté d’un système de montage incorporé et d’une torche intégrée.
Ou encore, en 8 mm le Canon UC800 bénéficiant à la fois du mini système de montage et du Flexizone pour piloter l’autofocus et l’exposition. Les modèles équipés d’un détecteur de mouvement sont d ‘autres VHS-C Panasonic, comme le NV-VX30EG.
Un bon rapport qualité/prix pour ce camescope Secam stabilisé, à l’autofocus efficace et au fonctionnement sans souci. Cerise sur le gâteau, le détecteur de mouvement : une fonction amusante et exploitable.