High-Tech. Truffé de fonctions numériques, entièrement débrayable et équipé d’un stabilisateur révolutionnaire, le caméscope Super VHS C Panasonic NV-S90 a tout pour convaincre le vidéaste le plus exigeant.
Le nouveau bébé de Panasonic renchérit sur les performances de son grand frère : le NV-S85. Si la légère modification de la coque laisse une sérieuse impression de robustesse, le Panasonic NV-S90 n’en est pas moins ultra léger et compact. La paume de votre main droite tombera amoureuse de son confort et votre pouce ne résistera pas à l’envie d’aller effleurer le commutateur « Marche/Arrêt », qu’il suffit de faire pivoter sur la droite pour dévoiler le petit bouton rouge d’enregistrement. Si vous êtes à ce point troublé, que vous en oubliez d’éteindre le caméscope, la fonction veille automatique (commutateur « Power Save » situé au-dessous du viseur) met le viseur hors circuit dès que l’appareil est incliné à plus de 70° vers le bas, donc économie d’énergie pendant le tournage.
Le NV-S90 utilise un capteur nouvelle génération 1/4 de pouce de 680.000 pixels ! L’intégration d’un plus grand nombre de pixels permet ainsi à Panasonic de proposer un nouveau type de stabilisateur numérique étonnamment efficace. Grâce à l’augmentation du nombre de pixels utiles, le CCD dispose d’une cible 20 % plus grande qu’un capteur normal. Le débattement de ± 10 % laissé autour de l’image originale autorise un parfait recentrage de celle-ci. La nouveauté réside surtout dans le fait que la correction se fait en temps constant. Exit les mémoires de trame ! Désormais l’image stabilisée est directement extraite du CCD. La correction en verticale s’effectue en prise directe au niveau du capteur et la correction horizontale est assurée par le DSP (Digital Signal Processing). Résultat, après recentrage et correction, l’image est restituée dans sa taille normale, sans aucune perte de résolution et effet de zoom. Autre point fort : le stabilisateur est efficace sur toutes les focales. On peut l’utiliser en zoomant sans craindre pour la qualité de l’image.
Outre le générateur VITC remis aux normes et compatible avec les éditeurs de montage acceptant le code temps VITC, le petit nouveau dispose d’un TBC (Time Base Corrector), c’est-à-dire d’un correcteur de base temps qui évite les pertes de qualité d’image lors des copies au montage. Jusqu’à présent, seule la Sony V6000 était équipée d’un tel dispositif. A noter également, une prise « New Edit » permettant des montages très précis.
En plus des classiques indications de durée de bande restante, d’état des têtes vidéo, le viseur renseigne sur la plus ou moins grande fraîcheur de la batterie. D’une autonomie moyenne de 45 mn, le bloc batterie affiche une puissance de 4,8 volts. Utilisant le cadmium-nickel, rappelons que ce type de batterie est sujet à l’effet de mémoire. Comptez environ une heure pour la recharge.
Le capteur 1/3″ du NV-S85 a été mis au placard. Grâce à son nouveau capteur, on obtient une image d’une qualité étonnante, quelles que soient les conditions de tournage. La focale la plus courte est de 4,6 mm, soit l’équivalent d’un objectif photo de 40 mm. On déplore réellement l’absence d’un grand-angle sur un appareil d’une telle qualité. Le zoom optique est à vitesse variable et grossit dix fois. Dans tous les cas, on passe de 4,6 à 46 mm sans qu’aucun flou n’apparaisse à l’image.
Rare efficacité de la mise au point automatique à intelligence artificielle. En intérieur, sans éclairage d’appoint, l’autofocus se comporte très bien. Il réagit très rapidement et ne pompe pas. Le diaphragme est tout aussi convaincant. Sur le flanc gauche, à l’avant du boîtier, un programmateur circulaire offre à l’utilisateur le choix entre quatre modes d’exposition préprogrammés : Sport, Portrait, Basse lumière et Tout automatique.
A noter qu’une cinquième position « MNL » fait passer le diaphragme en manuel. Nous touchons là un des points forts du Panasonic NV-S90 : pouvoir passer du tout automatique au tout manuel. Il faut reconnaître que les appareils entièrement débrayables se font rares en vidéo légère. Une fois le programmateur d’exposition positionné sur « MNL », il suffit de tourner la roue crantée située à l’avant de l’appareil pour choisir sa vitesse d’obturation (du 1/50 au 1/4.000s). Toujours à l’avant, une touche « Focus » permet de débrayer la mise au point automatique. Super ! La mise au point manuelle s’effectue comme au bon vieux temps par rotation de la bague d’objectif !
Parmi les plus traditionnelles, citons tout d’abord le fondu au noir, réalisable à partir de la touche « Fade » placée sur la partie gauche de la coque. Un peu plus rare, la commande « Snap Shot Rec », accessible depuis le haut du boîtier, permet l’enregistrement d’images fixes pendant cinq secondes. Plus surprenant encore le cadran numérique. Placé sur le côté droit de l’objectif, il permet par rotation de sa mollette crantée la mise en œuvre d’une foule de fonctions numériques. Le gain est par exemple très utile pour les prises de vues en intérieur, il pousse la sensibilité jusqu’à 1 lux. Le « traceur » (effet de queue de comète) est, lui, indispensable pour accentuer la vitesse des mouvements dans les scènes très rapides. Autres dispositifs très appréciables : le fondu-enchaîné, volet ou mixage, entre l’image réelle et l’image mémorisée. Au programme également, un doubleur numérique 20x, rapide et fluide, dont l’utilisation combinée à celle de l’autofocus donne des images nettes et sans bavure. Pour annuler l’ensemble des fonctions tournez la mollette jusqu’à sa position la plus basse : disparition des six indications du cadran.
Le NV-S88 possède la majorité des caractéristiques techniques du Panasonic NV-S90 avec un stabilisateur numérique de premier ordre qui est basé sur son capteur plus grand que nécessaire, le débattement de 16 % étant prévue pour effectuer la stabilisation des images.
La surprise vient de son optique qui propose une plus grande amplitude, et surtout un vrai grand-angle de 26 mm en équivalent photo, ce qui manquait au NV-S90.
Un prix, certes un peu élevé mais justifié par l’étendue des possibilités de l’appareil. Avec ses nombreuses fonctions numériques, son capteur nouvelle génération et son excellent stabilisateur électronique, c’est un investissement à long terme.