Caméscope Super VHS C Panasonic de poing, le NV-SX50 EG ne peut renier ses origines, tant il ressemble extérieurement à ses prédécesseurs. Le Panasonic NV-RX501 lui lègue son détecteur de mouvement. Par ailleurs, il améliore le concept général et les possibilités du NV-SX3, avec trois innovations de premier ordre : un TBC (correcteur de base temps), la possibilité d’appliquer des effets spéciaux à l’enregistrement comme en lecture et le time code VITC.
Philippe Masson – janvier 1998
Panasonic frappe fort avec ce nouveau venu, version très améliorée du NV-SX3, équipé d’un time code VITC, d’un détecteur de mouvement, du doublage son, d’un TBC et autorisant des effets spéciaux en lecture.
Chacune de ses fonctions est accessible et s’identifie rapidement. Une ergonomie d’autant plus remarquable, qu’il s’agit d’un modèle vraiment surprenant quant aux possibilités techniques qu’il recèle. Le corps, long et plat (27,3 × 13,9 × 7,2 cm) est parfaitement équilibré, avec un poids presque plume de 980 g batterie comprise.
Seul le clapet contenant la cassette, un peu brutal à l’éjection, discorde avec l’aspect « High Tech » de l’ensemble. Le viseur couleurs offre une définition lumineuse et de qualité. Il peut être déplacé verticalement, et offrir au choix, une visée parallèle ou perpendiculaire au camescope. On peut maintenir ou occulter la quasi-totalité des informations affichées dans le viseur. Aucune confusion n’est permise, puisqu’un immense panneau, indiquant Pause ou Record, envahit le centre du viseur, selon la fonction en cours.
La batterie Nickel Métal Hydrure fournie annonce une autonomie d’une heure (pour deux heures de charge)… et elle tient sa promesse. On peut acquérir en option une batterie offrant deux heures de tournage (modèle HHR-V212).
Le NV-SX50 est équipé d’un semi-grand-angulaire (équivalent d’un 34 mm photo), d’un zoom ×17, et même d’un ×34 numérique très convaincant, dont la vitesse est parfaitement maîtrisable et fluide. De plus, on peut débrayer ou non un à un tous les réglages : balance des blancs, mise au point, exposition, vitesse d’obturation. Et ce avec une relative facilité, grâce à la convivialité des touches de fonction sur l’appareil.
Sinon, peu de choses à signaler, pas même concernant l’autofocus qui est excellent, quasi-instantané et sans « pompage », même durement sollicité dans des conditions extrêmes de pénombre.
La sensibilité est remarquable : en jouant sur la vitesse d’ obturation et sur le gain, tout est permis. Par exemple, le mode Gain Up – correspondant à une vitesse d’obturation lente, accessible par la touche des effets spéciaux – cumulé à un gain supplémentaire de 18 dB programmé en manuel, permet de filmer avantageusement une pièce de 20 m2 éclairée par une simple bougie.
La balance des blancs restitue mieux les couleurs originales en automatique qu’en manuel, en particulier en intérieur avec des éclairages mixtes. Pour ce qui est du passage intérieur-extérieur (ou inversement), préférez de loin l’automatisme. Hors les modes tout auto et tout manuel, sont proposés les programmes Sports, Portrait, et Basse lumière. Quant au stabilisateur numérique, il se révèle d’autant plus efficace qu’il ne dégrade pas l’image.
Les effets spéciaux sont les standards habituels : noir et blanc, sépia, négatif, solarisation (très, trop puissante !), stroboscopie, fondu-enchaîné sur la précédente image gelée, volet de transition latéral, mode Photo, écran cinémascope. Effets peu originaux, si ce n’est une possibilité novatrice: les appliquer à posteriori, en mode Lecture (sauf le gel, le fondu au noir et le cinémascope). Enfin, le fondu-enchaîné en lecture implique une restriction : l’image intervenant en fondu se trouve toujours à 4 secondes environ de la vue à laquelle elle se substitue, choisie, elle, par le vidéaste.
A signaler la sécurité (débrayable) stoppant l’enregistrement dès que l’utilisateur incline vivement le camescope vers le bas ; et surtout la possibilité de déclenchement automatique de l’enregistrement par simple détection d’un mouvement dans le champ.
La définition de l’image est acceptable, mais les couleurs apparaissent un peu pâles, pas vraiment flatteuses. S’agissant de S-VHS-C, on s’attendait à mieux d’autant que le concept même de ce camescope est une réussite. En revanche, on ne constate aucun effet de Smear, comme c’était le cas sur le précédent NV-SX3. L’enregistrement est Hi-Fi stéréo, et si la prise casque fait défaut, celle du micro est disponible, mais sans aucun réglage des niveaux.
Outre la sortie S-Vidéo (Ushiden), les sorties standard, vidéo et audio stéréo, se résument à une prise mini-Jack séparée en trois Cinch – pour l’entrée TV ou magnétoscope – une pour l’image, deux pour le son. On accède également à une prise de montage Edit 5 broches pour le pilotage d’un enregistreur, et à un time code VITC pour un montage précis, sans oublier le précieux doublage audio.
Malheureusement la pause est bruitée. Enfin, le temps de bobinage d’une cassette de 45 minutes dure 6 minutes.
Dans une qualité S-VHS Hi-Fi stéréo, seul le récent JVC GR-SZ5000 dans une gamme de prix à peine inférieure (7.000 F) offre lui aussi un semi-grand-angle, le doublage son, et la possibilité de débrayer la plupart des fonctions. Mais il manque le time code et par dessus tout la possibilité d’appliquer des effets spéciaux en lecture. Cette option est certes offerte par le JVC GR-DV1, numérique de surcroît, mais pour lequel il faut débourser quelque 13.000 F.
Le rapport qualité prix est excellent pour ce dernier né de la gamme Panasonic. En effet, il est remarquable de trouver sur le même appareil tant de fonctions élaborées, en particulier en montage ; même si paradoxalement la qualité de l’image nous semble correcte sans plus pour du S-VHS-C.