Panasonic WJ-MX10

Panasonic WJ-MX10

Le mixage des signaux vidéo nécessite la mise en œuvre de matériel de post-production vidéo analogique Panasonic analogique sophistiqués. Jusqu’à présent, seuls les professionnels pratiquaient ce type d’intervention, ne serait-ce qu’en raison du prix élevé des appareils munis d’entrées de synchronisation « genlock », associées à un TBC (Time Base Corrector ou correcteur de base temps). La table de mixage Panasonic, distribuée par le secteur professionnel de la marque depuis six mois, est accessible au grand public. Ce qui explique pourquoi nous avons différé son banc d’essai. Plus chanceux que nous : nos amis d’outre-Rhin la connaissaient depuis déjà plus d’un an.

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Plus besoin de vous compliquer la vie avec ces tables de montages vidéos analogiques. Vos souvenirs tournées avec votre camescope peuvent aujourd’hui être montés et modifiés avec un ordinateur en réalisant une numérisation de cassette vidéo dans un premier temps. Ensuite le fichier obtenu pourra faire l’objet de montages, titrages et même de trucages vidéos.

Sans faire appel au moindre équipement extérieur, la table Panasonic WJ-MX10 prend seule en charge le traitement, pour le mélange et l’incrustation, des signaux issus de plusieurs sources : magnétoscopes, caméscopes, générateurs de caractères entre outres. Ses fonctions principales : réalisation de fondus enchaînés (à vitesse variable), incrustation d’images (avec fenêtres modulables), arrêt sur image, effets stroboscopiques, mosaïques. volets et mise en couleurs.

Un montage avec fondus enchainés et effets

Panasonic WJ-MX10

Son secret : l’utilisation de deux composants électroniques de très haut niveau. D’abord un synchronisateur numérique de trame, grâce auquel le mixage des deux signaux devient un jeu d’enfant ; et une mémoire numérique de trame qui gère directement les effets spéciaux cités plus haut. Associée à une caméra vidéo noir et blanc disposant d’une entrée « genlock » (par exemple le modèle WV-1500 de la marque), l’unité de mixage permet de réaliser la surimpression de tous types de tracés, masques ou dessins. Les circuits de la section audio acceptent, quant à eux, le mélange de trois sources stéréophoniques plus une source mono destinée à un micro de commentaire. Moins ambitieuse que les équipements professionnels qui se prêtent au mixage multisource, la WJ-MX 10 se contente de deux sources de signaux, ce qui est largement suffisant dans le cadre d’une utilisation courante. On peut donc, sans précautions particulières, associer les signaux émanant par exemple d’un camescope et d’un magnétoscope, de deux magnétoscopes, etc. Seule régle à observer : les appareils doivent être en Pal. En supposant que l’une des sources soit en Secam, comme c’est le cas des signaux recueillis aux bornes de la péritel d’un téléviseur ou en provenance d’un magnétoscope utilisé pour l’enregistrement des chaînes nationales,  les images seront restituées en noir et blanc bien que gardant le bénéfice du traitement de luminance avec possibilité d’arrêt sur image, de stroboscopie, de mosaïque, mixage, fenêtres, volets et fondus.

Panneau connexion Panasonic-WJ-MX10

Deux fonctions définissent l’originalité de la WJ-MX10 : le mixage et l’incrustation. Pour le mixage, le processus consiste à doser le niveau des signaux concernés. Cette opération, réalisée à partir d’une commande unique à glissière, s’apparente quelque peu à l’équilibrage d’une balance stéréophonique : le fait de réduire le niveau des signaux à l’entrée d’une source rehausse automatiquement celui de la seconde. Ainsi lorsque le niveau maximum  est atteint sur une voie on peut être sûr qu’il est nul sur l’autre. On peut donc faire apparaître et disparaître les images avec toute la progressivité souhaitée et réaliser de véritables fondus enchaînés. L’incrustation s’opère à l’intérieur de formes géométriques (cercles, rectangles) destinées à créer des fenêtres où apparaissent les images. La taille de celles-ci est variable. On peut les positionner n’importe où sur l’écran grâce à un joystick orientable sur 360°. La table Panasonic génère aussi des volets. Grâce à quatre touches, il est possible d’en obtenir dix-sept variétés, y compris les masques, de taille variable, utilisés pour voiler ou dévoiler les images destinées à l’incrustation ou l’image principale.

Les effets numériques constituent un autre atout de la table de mixage. C’est à une mémoire de trame qu’est confiée la tâche de stocker et de traiter les signaux vidéo provenant de l’entrée sélectionnée.

Ralenti variable avec son d’accompagnement

Quatre types d’effets combinables sont proposés à l’utilisateur. En premier lieu le gel d’images (touche STILL). Il fige l’écran avec une stabilité remarquable aussi longtemps que nécessaire. Dérivé de ce mode d’arrêt sur image, l’effet stroboscopique est commandé par la touche STROBE, associée à une commande rotative dont le rôle est d’échelonner dans le temps la prise d’image entre 0,2 et 2 secondes. En pratique, cet effet s’apparente à un ralenti à vitesse variable, à la seule différence que le son d’accompagnement continue à être transmis normalement. La troisième option correspond à l’effet de mosaïque (touche MOSAIC). Il se définit comme une fragmentation de l’image en une multitude de petits pavés (six tailles différentes sont programmables) conservant la qualité des signaux composites, donc de même intensité de lumière que l’image originale.

Dernier effet : la mise ou remise en couleurs (touche PAINT) avec huit niveaux de réglages permettant à la fois de jouer sur les contours et sur les demi-teintes. On peut procéder ainsi à des transformations intéressantes de la texture des images d’origine. Dynamiques, figées, stroboscopiques, mélangées ou incrustées, il est possible d’y introduire l’effet mosaïque et la mise en couleurs. On peut combiner entre elles ces deux dernières fonctions, ce qui entraîne une nouvelle composition graphique. La table de mixage joue alors pleinement son rôle d’outil de création.

Grâce à l’entrée EXT CAMERA, la surimposition de titres, dessins ou motifs est possible, à condition de posséder une caméra équipée d’une entrée synchro GENLOCK que l’on reliera à la sortie SYNC OUT de la table.

Le titrage par Genlock ou générateur

Partie mixage Panasonic WJ-MX10
La partie mixage est organisée autour des potentiomètres principaux (« key level »), des commandes de sélection de source et d’enregistrement. Les effets de fenêtres sont rappelés par des symboles sur la partie supérieure de la table.

Un semblable raccordement est absolument indispensable pour obtenir le verrouillage des signaux de balayage de la caméra externe, faute de quoi les titres, dessins ou motifs souffriraient d’une instabilité chronique rendant impossible toute utilisation. Si l’on ne dispose pas de ce type de caméra un peu particulier (réservé en principe aux professionnels) on peut opter pour le générateur de caractères WV-KB 12E, conçu tout spécialement pour travailler avec l’unité Panasonic. Ce générateur se raccorde directement sur une prise à 10 contacts (TITLE) située à l’avant de la table, à côté des prises JACK de raccordement du microphone de commentaire et du casque de contrôle (PHONES). Précision importante, les titres obtenus en surimpression et issus du générateur peuvent bénéficier du soulignement ou, au contraire, d’un effet de flou. Ils s’affichent soit en noir et blanc, soit dans l’une des six teintes déjà disponibles : jaune, vert, cyan, magenta, rouge et bleu.

La section audio complète utilement la section vidéo. Elle est équipée d’une commande de balance pour l’équilibrage des signaux audio accompagnant les sources vidéo n°1 et n°2. Les entrées stéréo (auxiliaire comprise) sont mélangeables entre elles, ainsi qu’avec l’entrée micro (mono).

Deux réglages de niveaux ont été prévus : d’une part en sortie des voies audio associées aux sources vidéo n° 1 et n° 2, d’autre part à la sortie du mixage. La combinaison des dosages (audio et vidéo) renforce ou atténue les effets « fade in » ou « fade out ».

Contrôlable au casque, le volume d’écoute est réglable au moyen d’un potentiomètre linéaire (LEVEL). L’amplitude des signaux audio une fois mélangés peut être aussi surveillée à partir des deux vu-mètres (AUDIO LEVEL) repérables à leurs diodes électroluminescentes (LED). Leur temps de réponse est instantané. Gradués en décibels (dB), ces vu-mètres se révèlent forts pratiques à l’usage, surtout pour éviter le dépassement des seuils de saturation. Ils constituent la touche finale de la table de mixage, où rien n’a été laissé au hasard. Un matériel sans équivalent pour le moment, compte tenu de l’intelligence de sa conception, de ses performances et de son prix.

Caractéristiques Panasonic WJ MX10

  • ENTREES VIDEO : 1 V c/c, 75 0 – Signaux composites Pal
  • ENTREES AUDIO : 1 et2 : -10dB/ 15 kO stéréo
  • Micro : -60 dB/600 O mono
  • SORTIES VIDEO : 1 V c/c ; 75 O – Signaux composites Pal
  • SORTIE SYNCHRO : 1 V c/c ; 75 O
  • SORTIE AUDIO : -8 dB V/ 1 k O
  • PRISES DE RACCORDEMENT :
    • Vidéo : BNC – Audio : cinch et jack
    • Titreur : multicontact 10 broches
  • REPONSE VIDEO : 3 MHz (-3 dB)
  • REPONSE AUDIO : 20 Hz/20 000 Hz (-3 dB)
  • RAPPORT SIGNAL/BRUIT VIDEO : 46 dB
  • RAPPORT SIGNAL/BRUIT AUDIO : 50 dB
  • FONCTIONS : Mixage et incrustation d’images émanant de sources vidéo non synchronisées – Effets de fenêtres, volets, fondus simples et fondus enchaînés – Arrêt sur image, stroboscopie, mosaïque et mise en peinture – Correction des contours et titrage par générateur annexe.
  • DIMENSIONS (H × P × L) : 10 × 32,7 × 42cm
  • PRIX INDICATIF : 19 400 F (2957 €)

Les plus

  • L’extrême souplesse d’utilisation
  • Les possibilités dignes d’un matériel professionnel
  • Le fondu enchaîné et l’incrustation d’images dans les images
  • Les fenêtres modulables
  • Les nombreux effets de volets
  • La surimpression de tracés et de titres
  • La combinaison des différents effets vidéo numériques
  • Le soulignement des titres
  • Le mélangeur audio intégré
  • Les vu-mètres
  • La qualité des résultats
  • Le fini de la réalisation

Les moins

  • La traduction approximative de la section française du mode d’emploi et les instructions souvent succinctes ayant trait à certaines possibilités d’utilisation.
  • L’absence d’entrées pour signaux en composantes séparées (S-VHS et Hi-8)
  • La relative complexité des diverses commutations
  • Le prix élevé

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