Pour combler son retard en montage DV, Pinnacle lance la miro VIDEO DV300. Amélioration du concept de feu la DV100, les nouvelles cartes de numérisation DV Pinnacle offrent une sortie DV et empruntent : « l’Instant Video » à la DC30+.
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Sylvain Pallix – février 1998
Dans un premier temps, les fiançailles du DV et de miro avaient tourné à des noces aigres-douces. Précédente tentative de la marque, la DV100 n’intégrait pas de sortie DV. Elle se proposait de travailler de concert avec la DC30 en MJPEG pour offrir une sortie vidéo vers des matériels analogiques. En France, cette carte a rencontré une dizaine d’acquéreurs et miro l’a partiellement reprise. Une mise à jour préférentielle sera proposée à ceux : qui la possèdent. Au programme de la DV300 entrée-sortie DV, mais aussi traitement d’images sans perte de qualité puisque le montage s’effectue en DV.
Une carte (Adaptec 8945), un : câble DV/DV, deux CD-Rom : (dont Adobe Premiere 4.2 LE et Photoshop 3.0 LE) et un manuel, voilà l’offre proposée par Pinnacle. La DV300 s’intéresse tant aux utilisateurs de PC qu’aux adeptes du Macintosh puisque d’emblée le CD-Rom contient drivers et logiciels pour Windows 95/NT et Mac OS 7.5.3 (et supérieur).
La version 8945 de la carte comporte deux connecteurs (un externe et un interne) pour relier des périphériques SCSI, ce qui évite l’achat d’un contrôleur et économise un slot PCI. Parmi ces périphériques figurent bien sûr au premier plan les meilleurs disques durs pour l’audio et la vidéo à la norme Ultra-Wide SCSI.
Avant la numérisation mini DV, un check-up du PC valide le fonctionnement de la carte et des connexions. Le programme analyse les performances des disques durs pour savoir s’ils peuvent encaisser le flot DV à jet continu (3,6 Mo/s). Les disques SCSI 2 AV (audio-vidéo) et surtout Ultra-Wide SCSI (SCSI-3) offrent d’excellentes performances pour travailler en DV. Enfin, notez que les modèles Ultra DMA, moins coûteux, ne sont pas en reste.
Pour ceux qui souhaitent traiter leurs films en MJPEG avec une DC30 ou DC30+, Pinnacle propose une option d’optimisation. Un outil de type magnétoscope pilote le lecteur par le câble FireWire, il permet de choisir une à une les séquences à transférer vers le PC, voire de laisser rouler la bande pour capturer à la volée. Originaux à plus d’un titre, les miroDVTools facilitent dérushage et prémontage.
Ainsi, le mode Dérushage automatique commence par rebobiner toute cassette introduite dans le lecteur, puis lance la lecture. A chaque prise de vues, les points In et Out du time code sont saisis et assortis d’une vignette qui correspond à la première image. En fin de bande, l’utilisateur dispose d’une bibliothèque de séquences sur lesquelles il peut intervenir pour préciser un choix (redéfinition des points In et Out). Bien entendu, cette bibliothèque est mémorisable. On peut en extraire les séquences et les « glisser-déposer » à la souris dans une fenêtre de présélection Capture Gallery. A partir de là, les segments sélectionnés sont capturés dans l’ordre de placement.
Bien étudié pour la plupart des fonctionnalités, le magnétoscope souffre d’une commande Shuttle (navette) mal placée. Elle mériterait de se trouver au centre de l’interface, proche des autres commandes (Play, Pause, Stop)…
On peut imaginer une évolution de ce logiciel, pour que demain il réalise du montage de bande à bande entre deux appareils DV, ne nécessitant d’importer vers le PC que les plans à truquer (via Premiere) avant de les intégrer sur la time line miro. Par ailleurs, un mode Photo capture des images fixes avec désentrelacement automatique des trames. Pratique pour extraire et imprimer des instantanés de ses vidéos.
Les outils miro lancent automatiquement Adobe Premiere pour commencer le montage. Nous n’avons pu tester l’Instant Video, technologie initialement développée pour la DC30+. Cette fonction était en cours de finalisation pour le DV Mais que le vidéaste se rassure, elle sera disponible lors de la commercialisation fin janvier. Rappelons que l’Instant Video rend les montages plus souples et rapides, puisqu’il lit en un film fluide les séquences posées sur les pistes de montage, évitant ainsi la compilation (sauf pour les effets spéciaux). Notez que la compilation globale réclame un volume en disque dur équivalent au montage sur la time line (à raison de 220 Mo/s en DV). Outre l’économie d’espace disque, ce système s’affranchit de la barrière des 2 Go (on dépasse les 10 minutes environ de film AVI compilé).
En utilisant l’outil magnétoscope de miroDV Tools, l’exportation d’un film compilé du PC vers l’enregistreur DV est possible. Il est aussi utilisable avec le miroINSTANT Video pour lancer l’enregistrement d’un film depuis Premiere sans recompilation globale. A l’arrivée, le master présente une qualité égale à celle des rushes.
Chez Pinnacle-miro, on peut imaginer demain une carte complémentaire pour assurer en DV, la gestion d’effets spéciaux en temps réel. Mais à une époque ou les grands acteurs du marché de la vidéo numérique peuvent tous s’appuyer sur la qualité des images, l’offre logicielle et l’ ergonomie vont devenir des critères de plus en plus décisifs auprès des utilisateurs. En ce sens, l’apport des miroDV Tools et de la technologie Instant Video sous Premiere n’est pas à négliger.
Une solution de montage bien pensée autour d’une carte qui gère simultanément le DV et les périphériques SCSI. Les outils miro (miroTools) simplifient l’approche du montage pour les néophytes autour d’une interface facile à maîtriser et réussie. A réserver aux ordinateurs musclés – Mac ou PC – pour une meilleure rapidité de calcul des effets spéciaux.