Allure originale, usages inédits, le Viewcam est devenu une catégorie à lui seul, au même titre que les épaulières ou les caméscopes 8 mm japonais de paume. Depuis février 93 et le coup d’audace que le VL-H400 a représenté, Sharp n’en finit pas de décliner son génial concept.
Ce boute-en-train excelle à animer les soirées entre amis et relance infailliblement l’intérêt des convives. Mais c’est aussi le complice idéal des tournages clandestins. On ne change pas une équipe qui gagne. Le dernier Hi-8 de la tribu, nouveau chef du clan est le VL-H410. Comme de juste, pas de viseur mais la fameuse poignée/objectif, qui pivote 270° et l’écran couleurs LCD de 102 mm de diagonale. Un système bien pratique pour contrôler son tournage et relire ses rushes, mais aussi pour se filmer soi-même en visualisant son image. Très proche du VL-H400, ce Viewcam se distingue surtout par un écran antireflet, un zoom numérique 16×, une alimentation au lithium et une base multifonction.
Pour le reste, la poignée accueille toujours la batterie, l’objectif et les fonctions de tournage : déclencheur, zooming électrique, commandes du stabilisateur et des effets numériques (gel, gel ponctuel ou stroboscopie). Modification, par rapport au VLH400 les images se forment désormais sur un mini capteur 1/4 de pouce et non plus 1/3″, une première en Hi-8. Les focales correspondent en équivalent photo à un 40-317 mm, soit un bon téléobjectif, mais pas de grand angulaire. On retrouve une petite particularité déconcertante, propre à cette famille d’appareils : le zoom revient obstinément en arrière lorsqu’il se trouve placé en face d’un sujet trop proche en position téléobjectif. Dès que le sujet s’éloigne tout rentre dans l’ordre. Il suffit de le savoir. Cela n’entrave en rien l’usage du mode Macro, puisqu’il suffit, pour y accéder, d’opter pour la plus courte focale. Le stabilisateur numérique très classique recadre légèrement l’image, contrairement aux tous récents systèmes développés par Sony et Panasonic.
Le bloc écran reçoit la cassette et abrite micro, haut-parleur, connecteur secteur, sélecteur de mise en fonctionnement, mais aussi les commandes de la section magnétoscope ainsi que les précieuses prises casque et micro. Le paramétrage de la date et de l’heure, l’option zoom numérique, le choix des vitesses d’obturation s’effectuent à partir des touches Menu et Full Auto cachées au sommet du boîtier. C’est aussi le cas du débrayage de la balance des blancs et de l’autofocus qui deviennent par là moins accessibles, dommage.
Ne cherchez pas les sorties audio-vidéo, elles nichent sous la base multifonction près d’un curieux connecteur Monitor In. Son utilité ? Branchez un caméscope ou un magnétoscope extérieur et vous pourrez visionner ses images sur l’écran du Sharp. Pratique pour relire des bandes VHS (C) ou S-VHS (C) que le compartiment cassette VL-H410 serait bien en peine d’accueillir. Bien sûr, cette base intègre également le bloc d’alimentation secteur, qui peut se dissocier pour une plus grande portabilité.
Il convertit sans coup férir les néophytes, enthousiasmés par sa maniabilité et sa convivialité. Parfait complice des tournages familiaux, on lui reproche surtout l’absence de grand angulaire.
Le Sharp VL-E66S surprend d’abord par son prix très concurrentiel. Et puis, il est plus sensible en basse lumière que les autres Viewcam. Viewcam ? Un Sharp sans viseur, composé d’un écran et d’une poignée-objectif pivotant à 270°.
Avantage : la multiplicité des angles de prise de vues possibles, la relecture immédiate et la convivialité. Avec ses 7,6 cm de diagonale, cet écran a un ennemi : les fortes lumières. Aussi est-il livré avec un pare-soleil.
Un Viewcam enfin à un prix plancher. Il est le seul à offrir un écran parmi les entrées de gammes, mais oubliez-le si vous pensez montage.
Le dernier Viewcam Sharp VL-E630S disponible en 8 mm. Appareils dépourvus de viseur, les caméscopes video8 Viewcam sont constitués d’un écran et d’une poignée-objectif orientable, capable de pivoter à 270°.
La prise en main se prête bien à la réalisation de cadrages inhabituels. L’écran, seul dispositif de contrôle disponible, est traité anti-salissures pour éviter les traces de doigts. Une batterie longue durée, annoncée pour 1 h30 en enregistrement continu, donne une certaine latitude de tournage et la sensibilité est très correcte. Notez l’existence d’un grand frère Hi-8, doté d’un stabilisateur numérique et au zoom plus puissant, le VL-H860S.
Séduisant par son prix pour un modèle à écran, le Sharp est en revanche dépourvu de viseur. Une philosophie à laquelle on adhère ou pas. Pour quelques centaines de francs de plus, les modèles au design plus classique avec écran et viseur sont de solides rivaux.