Silma est un fabricant européen de projecteurs super 8. Situé en Italie, il sera le seul à proposer un projecteur 8mm sonore destinés sur grand écran. Nous présentons ici quelques appareils de sa production.
Le Silma Bivox projette tous les films 8mm et Super 8 muets ou sonores magnétiques. Changement de format par sélecteur unique aussi bien pour la partie sonore que pour la partie mécanique. Objectif Schacht Vario Travenon 1/1,3 de 17 à 3o mm. Mélangeur automatique micro/phono. Contrôle et écoute par l’intermédiaire du HP en cours d’enregistrement.
Les films Super 8 à piste magnétique marginale ne représentent pas la seule formule de projection sonore. En effet, quelques constructeurs s’orientent vers un autre système faisant appel, pour la restitution sonore synchrone, à un magnétophone à cassette de type spécial qui est soit indépendant, soit intégré au boîtier d’un projecteur de films muet.
Seul le type de projecteur sonore avec lecture de pistes magnétiques intégrées subsiste à ce jour. Il est déjà suffisamment problématique de trouver un projecteur sonore en étant de fonctionnement, s’il fallait en plus trouver le magnétophone à bande ou à cassette avec les connecteurs adéquats cela compliquerait grandement la tâche. Dans ce cas le mieux est de numériser les deux sources séparément et de réaliser une synchro son en post production avec un logiciel de montage.
Le Silma Sonik 8 est à ce jour, le seul projecteur de film européen d’amateur susceptible de projection convenable sur écran de grand format, c’est-à-dire le seul capable d’assurer en de bonnes conditions ce que nous appelons une projection club, devant un auditoire de deux à trois cents personnes.
L’architecture particulière de cet appareil, tout en hauteur, déroute à première vue. Mais elle respecte un principe bienfaisant trop oublié de nos jours : celui de l’ « aération des éléments constitutifs d’un ensemble ». Car s’il est impératif de miniaturiser les éléments d’une fusée spatiale, il est par contre inutile de pousser à outrance la compacité d’un projecteur cinématographique.
Autre facteur de conception rationnelle, cet appareil est équipé de trois moteurs électriques spécialisés, au lieu d’un seul bon à tout faire. De ce fait, chacun d’eux assure avec le maximum d’efficacité le travail dont il est chargé. Un premier moteur s’occupe du « déroulement du film devant le lecteur-enregistreur sonore », déroulement qui doit s’effectuer à vitesse rigoureusement constante, car toute variation, si minime soit-elle, entraîne une distorsion du son, distorsion particulièrement sensible pour le format 8 mm défilant à 18 images/seconde avec sa vitesse de 6 cm/s. Ce premier moteur entraîne donc un volant régulateur et s’occupe uniquement de la traction continue de la petite portion de pellicule sonore devant les têtes magnétiques. Un deuxième moteur s’occupe du déroulement saccadé d’une autre portion de la même pellicule devant la fenêtre de projection et du stockage et déstockage du film sur les bobines réceptrices et débitrices. Enfin, un troisième moteur entraîne le ventilateur qui assure le refroidissement de la boîte à lumière et du couloir de projection. Ces deux derniers moteurs, dont la charge n’est pas invariable dans le temps, ne perturbent donc aucunement le « déroulement son », effectué par le moteur spécialisé n°1 avec toute la précision nécessaire. Il en résulte un son d’excellente qualité en regard des données de départ du format 8mm : piste magnétique de 0,8 mm de large, défilant à 6 cm/s pour la cadence 18 images/seconde.
Le projecteur Silma Sonik 8 a deux entrées d’enregistrement : une pour le microphone et une pour le courant modulé venant d’un magnétophone ou de tout autre reproducteur, toutes deux possédant réglage du volume contrôlé par l’œil magique. De plus, il possède un système de « surimpression » à travers le mixage magnétique : il s’agit tout simplement d’une commande qui règle l’effacement variable de l’enregistrement précédent. Il est ainsi possible, comme en prise de vues, de surimpressionner un deuxième son (en général le commentaire) sur le premier (le plus souvent le fond musical) et ceci dans une proportion voulue par le réalisateur.
Le Silma Sonik 8 fonctionne sous tous courants alternatifs de 110 à 240 volts. Il est équipé d’une lampe Truflector Dichroic de 21,5 volts ISO watts de haute luminosité. Un commutateur à cinq positions assure :
En résumé, c’est un projecteur susceptible de donner entière satisfaction à l’amateur huitiste… Mais son prix, assez élevé du fait de ses performances club – il projette une excellente image à 20 m de distance – a incité le même constructeur à sortir un modèle aux performances plus limitées : le Silma 240 S.
Le Silma 240 S ne comporte que deux moteurs : un pour le déroulement son et l’autre pour l’entraînement image et la ventilation. Il fonctionne sous tous courants de 110 à 240 volts comme le projecteur de films Silma Sonik 8, mais est équipé seulement d’une lampe 12 volts 100 watts iode-quartz. Le chargement du film est automatique jusqu’à l’entrée du bloc sonore, et il s’introduit dans ce dernier aussi facilement qu’une bande 6,35 dans un magnétophone.
Il possède marches avant et arrière du film avec lampe de projection allumée. Il permet la surimpression du commentaire sur le fond musical déjà enregistré, par affaissement du niveau de ce dernier.