Joli beau ! WOW, tel est le surnom du petit dernier des premiers caméscopes Hi8 Sony. Un design original qui rajeunit le concept même de la prise de vues.
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Pas banal le Sony SC55, rien ne dépasse de ce bloc d’aluminium anodisé. A se demander comment le tenir… En effet, l’objectif fait partie intégrante du boîtier et le viseur est remplacé par un écran couleurs orientable au dos du camescope. Déclencher ? Il suffit de glisser sa main dans la dragonne pour manipuler du bout du pouce l’interrupteur rotatif servant à passer de Off à Camera (ou Player). Un sélecteur que l’on rencontrait surtout sur les appareils photos. Quant à l’index, il tombe naturellement sur la touche de zooming, à vitesse variable s’il-vous-plaît. Seul petit reproche, sa grande fermeté qui provoque à chaque manipulation une légère perte de stabilité, spécialement en longue focale.
Avec ce modèle la prise en main s’adoucit, le poignet ne souffre plus de torsion comme sur les classiques caméscopes de poing ou de paume. L’effort musculaire, moindre, diminue la fatigue du bras et augmente par conséquent la stabilité du cadrage. Quant aux réglages directement accessibles, ils se réduisent au minimum : sélection des différents programmes, luminosité de l’écran, volume du haut-parleur intégré, blocage de la mise au point et position contre-jour. Un camescope idéal pour filmer rapidement et sans souci. D’autant que la convivialité rime ici avec qualité d’images.
L’arrière du SC55 comporte un écran couleurs de 3 pouces de diagonale, soit 76,2 mm. L’image se forme grâce à 89.856 pixels. Davantage que le SC5, son aîné de deux ans, limité à 75.816. Résultat, une résolution supérieure, le contraste et les couleurs vives donnent un rendu flatteur. Pour une image lisible sur l’écran LCD, il est important de se situer perpendiculairement à celui-ci. Afin de faciliter les cadrages insolites (plongée, contre-plongée), il est orientable verticalement. S’autocadrer, mode Miroir, rien de plus simple. En relevant l’écran au maximum, l’image se redresse automatiquement. Cet écran vous permettra de visualiser le contenu de vos cassettes si vous souhaitez numériser des Hi8 avec ce camescope.
L’indispensable pare-soleil s’emboîte sur l’écran, le protégeant efficacement de la lumière. Il est conseillé de le conserver à demeure, car une fois replié il protège l’écran des empreintes digitales. L’image conserve une bonne lisibilité en intérieur comme en extérieur, à condition de ne pas avoir de fortes lumières (soleil, spots…) dans le dos. Même dans ces conditions, en jouant avec l’orientation de l’écran, on contrôle sa prise en adoptant un point de vue légèrement surbaissé, le corps faisant obstacle à la lumière.
Son point fort reste bien sûr le visionnage : vérifier ses séquences et contempler ses exploits de l’après-midi. Quant au haut-parleur, il retranscrit les ambiances correctement à condition que le volume sonore ne sature pas.
Un véritable tour de force réalisé par Sony qui équipe son petit dernier d’un lilliputien zoom ×10. Ce dernier, de petit diamètre, ne dépasse pas la taille du boîtier. Il couvre les plages focales du semi-grand angle de 4,2 mm (soit 37 mm en équivalence photo) au téléobjectif de 42 mm (370 mm), qui, doublé numériquement, mute en supertélé de 740 mm photo ! A utiliser avec modération en collaboration étroite avec le stabilisateur électronique.
La mise au point se révèle très précise avec une netteté assurée sur de très courtes distances (1 cm en grand angle). Seule limitation d’une telle compacité, l’ouverture maximale est un peu légère (f/11,8). Mais la qualité optique est au rendez-vous, avec un vignettage (assombrissement des bords de l’image) léger à diaphragme ouvert, visible uniquement sur une surface claire et uniforme. Cela dit, l’ouverture ne limite pas la sensibilité du camescope, qui saisit des images éclairées par seulement 4 lux. L’exposition est automatique, une touche assurant l’éclaircissement de scènes à contre-jour. Même simplicité du côté de la mise au point. Le caméscope ne dispose pas de position manuelle, seule une touche Focus Lock sur le dessus du boîtier mémorise la mise au point. L’utilisation des programmes Crépuscule et Clair de lune ou Paysage bloque la netteté sur l’infini, alors que Sports, Plage et Ski ou Spotlight interdisent la réalisation de gros plans. Petit détail d’importance, l’absence de cache-objectif. La lentille trouve une protection derrière une vitre intégrée au boîtier, à nettoyer de temps en temps des éventuelles traces de doigts qui risquent de diminuer le piqué du zoom.
Sony réintroduit ici la prise Jack commune à l’audio et la vidéo apparue il y a deux ans sur le SC5. Une seule prise pour relier son camescope aux entrées Cinch d’un téléviseur ou d’un magnétoscope. Il n’y a pas plus simple ! Pour les liaisons Y/C, une prise Ushiden limite les pertes à la copie en Hi-8 ou S-VHS. Mais ne comptez pas sur le SC55 pour vous servir de lecteur en configuration de montage. Il est dépourvu de prise Remote Lanc.
En revanche, on ne peut qu’apprécier la présence des prises micro et casque stéréo, même si aucun potentiomètre ne règle manuellement le niveau. De plus, l’absence de griffe porte-accessoire limite l’utilisation d’un micro externe. Il faudra soit utiliser un micro cravate (lors d’une interview), soit un microzoom posé ou maintenu par un comparse.
Comme sur la majorité des récents caméscopes haut de gamme, une batterie au Lithium-Ion assure les besoins énergétiques. Ce type d’accus est insensible à l’effet mémoire, ce qui permet de le régénérer quel que soit son niveau de charge. Les batteries portant le logo InfoLithium communiquent au camescope la puissance résiduelle en minutes. Une précision intéressante, d’autant que le SC55, écran couleurs oblige, dispose d’une vingtaine de minutes d’autonomie. En outre, originalité notoire, on peut régénérer une batterie sans l’extraire du camescope. Cette astuce permet de recharger deux accus consécutivement, le deuxième étant classiquement fixé sur le chargeur. Mais ne demandez pas l’impossible, il faut près de 5 heures.
On découvre les classiques touches de commande, y compris une pause, excellente sur l’écran LCD mais pas géniale sur une TV. Outre la gestion du time code RCTC (lecture et écriture), on trouve sur le Sony SC55 un TBC qui élimine les effets de drapeaux et augmente la stabilité de l’image. La touche Data Code de la télécommande active ou non l’apparition à l’écran des informations de date et heure des prises de vues. Voilà qui nous change des caméscopes qui incrustent ad vitam aeternam ces « parasites » sur l’image. Time code, TBC, écran de contrôle pour le lecteur, titreur, voilà un fabuleux outil de montage ! Oui, sauf que… contrairement à ce qui était annoncé dans un premier temps, il n’est pas possible de monter en synchro-édition. En clair, les signaux de télécommande Lanc ne sont pas exploitables actuellement faute d’une interface non-commercialisée. Sony a doté son petit dernier d’une possibilité de relire des cassettes Video 8 enregistrées en NTSC (mode SP uniquement). Attention toutefois, la fréquence c’est toujours du 60 Hz, d’où l’impossibilité d’enregistrer le signal vidéo sur un magnétoscope Pal-Secam. La fonction ORC adapte le niveau d’enregistrement selon le type de cassette utilisée. Un système pratique que l’on rencontrait plutôt sur les magnétoscopes.
Curieusement, cet instrument fait penser aux anciens boîtiers photos 6×6. L’œil se décolle du viseur et le cadreur ne se cache plus derrière son camescope. Un recul qui accroît la mobilité du vidéaste, modifiant sa relation au camescope comme à la scène. Il en résulte un changement des rapports filmeur/filmé(s) qui ne peut qu’être bénéfique. Les réglages étant automatisés (diaphragme, balance des blancs), on se consacre uniquement à la prise de vues, et, grâce à l’écran orientable, on réalise des cadrages insolites.
Le SC55 est un modèle typiquement familial. Son utilisation intuitive (peu de réglages manuels) et sa convivialité (écran couleurs) favorisent des prises de vues spontanées.
Absence de prise Lanc : Sony n’a pas cru bon de doter son camescope d’une prise de montage. A moins que ce ne soit une incitation au tourné-monté.
Difficile d’adapter des accessoires au Sony SC55. L’objectif intégré au boîtier ne supporte aucun complément optique.
L’absence de griffe porte-accessoire interdit l’emploi de micro-zoom ou de torche. Seule l’utilisation de micro cravate ou à main est alors possible. Micro-cravate Hama LM 09 (250 F) ou unidirectionnel Vivitar TVM1 (400 F).
Seul moyen d’utiliser une torche, employer un modèle monté sur une poignée fixée sous le camescope. Arkon Acubrite (690 F).