La photographie avait déjà son « Baroudeur », la vidéo vient de trouver son « Tout Terrain ». Conçu pour fonctionner dans des conditions difficiles, à l’épreuve du sable et des embruns, le Sony CCD-SP5 ouvre la voie à une génération de caméscope video 8 mm Sony à tendance sportive. Antichoc et résistant.
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Originale. C’est le mot qui convient le mieux au SP 5 de Sony. D’abord, sa couleur jaune vif passe difficilement inaperçue ; ensuite la conception particulière de son habillage le classe parmi les appareils « tous temps » ; enfin, il est l’un des premiers modèles Sony à posséder un capteur CCD ½ pouce, en lieu et place des traditionnels modèles 2/3 de pouce, utilisés jusqu’à présent par la marque.
La mention « SPORTS », affichée sur le côté gauche de l’appareil, en précise – s’il en était encore besoin – l’usage privilégié. Toutefois, si sa couleur est dans le ton des équipements de plongée sous-marine, ce camescope n’est nullement conçu pour l’immersion. Il s’agit en fait d’un appareil « tous temps », bénéficiant, à ce titre, d’une protection particulière à l’égard des projections d’eau, de boue ou de sable, et donc capable de résister, nettement mieux que les appareils classiques, aux intempéries (pluie, neige, ou embruns).
Notez que les bandes magnétiques résistent cependant mal au vieillissement et qu’il est aujourd’hui urgent de numérisation de vos cassettes camescope pour avoir une copie numérique de vos souvenirs sur un disque dur, un cloud ou une clé USB.
Une fonction dont il s’acquitte au mieux, compte tenu des nombreux joints d’étanchéité et panneaux protecteurs disposés aux principaux endroits névralgiques du boîtier. Lequel, renforcé par son habillage coloré, lui confère une résistance accrue à l’égard des chocs et agressions externes de toute nature. Cette solidité-là séduira les bourlingueurs.
Similaire à celui du CCD-F 340, le capteur CCD utilisé sur le CCD-SP5 est donc caractérisé par une cible 1/2 pouce, totalisant 320.000 pixels- soit 291.000 pixels « utiles » – tout comme les précédentes versions 2/3 de pouce. Pour faire tenir le même nombre de pixels sur la surface réduite de la cible, leurs dimensions ont dû subir une légère « compression ». Leur taille a donc été ramenée de 17 × 11 microns à 13 × 9 microns. Dans la foulée, l’optique d’accompagnement a été, elle aussi, modifiée. Le macro-zoom est, cette fois, un modèle 9 × 54 mm. Il possède le même facteur d’agrandissement ( × 6) que le macro-zoom des versions 2/3 de pouce (12 × 72 mm). Il est l’équivalent en 24 × 36 d’un zoom de 45 – 270 mm.
Autre nouveauté de ce capteur, le réseau de filtres colorés placé en amont n’est plus aux couleurs primaires RVB (rouge, vert, bleu) mais fait appel à une combinaison MVJC (magenta, vert, jaune, cyan), choisie en raison de sa plus grande transparence et qui, associée à une optique plus lumineuse (ouverture maximum à f: 1,4), permet d’obtenir des images encore exploitables avec un éclairage ambiant de 7 lux seulement.
A ce propos, on notera que ce nouveau capteur CCD se comporte remarquablement bien en situation difficile et de nuit. Lorsque des sources ponctuelles brillantes se détachent sur un fond sombre, sa tendance à l’effet « smear » est très peu prononcée, et l’effet de halo est pratiquement inexistant. A l’inverse, de très fortes lumières le poussent parfois à la limite de la saturation, le temps pour les circuits de CAG (commande automatique de gain) de réagir en compensant la surbrillance de certaines zones très réfléchissantes (neige, surfaces blanches, sable en plein soleil…).
Les concepteurs du Sony CCD-SP5 sont revenus à la technique du faisceau infrarouge actif pour asservir le système de mise au point automatique du macro-zoom. Une sage décision, qui se justifie tout à la fois par la grande rapidité d’action et par l’excellente efficacité de ce type de procédé, notamment en basse lumière ; ce à quoi ne peuvent prétendre les systèmes à détection de contraste.
Ainsi est-on toujours certain d’obtenir une netteté optimale pour chaque début de plan, et de la maintenir quelles que soient les variations de luminosité en cours de tournage. C’est un atout de premier ordre en matière de prise de vues sportives ou de reportage lorsqu’on tourne à la limite de la sensibilité utilisable de l’appareil.
Dans un autre ordre d’idées, la présence d’un obturateur électronique à vitesse variable (1/50, 1/ 120, 1/250,1/1.000 et 1/4.000 s), capable de stopper les mouvements les plus rapides au cours d’une action, est évidemment un gage de stabilité. Les images enregistrées ne risquent donc pas le flou inopportun au moment de la relecture. D’autant que le CCD-SP5 est équipé de circuits (tête à double azimut) qui, après réglage adéquat de l’électronique d’asservissement, stabilisent l’arrêt sur image, l’avance image par image et le ralenti (ni sautillements, ni barres parasites).
Ce réglage s’effectue, après sélection du mode de lecture souhaité, en agissant – la chose peu paraître curieuse – sur la touche EDIT-SEARCH, utilisée par ailleurs pour le contrôle des dernières secondes d’enregistrement et le repérage qui précède une insertion de séquence.
Variante améliorée de la fonction « Recording Review », utilisée couramment sur les camescopes pour revoir et contrôler les dernières secondes d’enregistrement, la fonction « edit search » du CCD-SP5 permet, lorsqu’elle est engagée – ce qui n’est possible que si l’appareil est en mode de pause à l’enregistrement- de poursuivre la lecture, en marche avant ou en marche arrière, des séquences enregistrées, à partir d’un point d’arrêt défini à l’avance. Il s’agit là d’une aide non négligeable à la recherche des points d’entrée et de sortie d’une séquence destinée à être insérée au montage.
Dans le cas du Sony CCD-SP5, précisons que l’insertion (automatique ou manuelle) d’une nouvelle séquence implique le remplacement des signaux audio et vidéo de la séquence précédente par ceux de la nouvelle séquence.
Ainsi que nous venons de l’évoquer, l’un des attraits du CCD-SP5 réside dans la possibilité de procéder à l’insertion d’un nouveau plan au beau milieu d’une séquence déjà enregistrée. Cela de façon entièrement automatique, grâce à la mémoire du compteur de bande, et sans que les points d’entrée (Cut-in) ou de sortie (Cut-out) n’apportent de perturbations visibles au niveau du raccord. En fait, le tambour d’analyse de la section « magnétoscope » de l’appareil est équipé d’une tête d’effacement « volante » qui vient se positionner très précisément sur les deux pistes de trame, paire et impaire, de l’image vidéo. Il y a donc remplacement, trame pour trame, des anciennes images par les nouvelles, sans les chevauchements produits lorsque le tambour est équipé d’une tête d’effacement fixe.
Bien évidemment, la fonction incrustation régit la superposition, dans les images enregistrées, de titres, dessins, tracés – et même d’images, si celles-ci sont suffisamment contrastées. Obtenue par numérisation des signaux vidéo, stockés dans une mémoire de 256 kbits, cette incrustation permet de préparer deux titres distincts, pouvant être affichés en surimpression et rappelés, à tout moment, chacun dans une des huit couleurs disponibles : blanc (WHT), bleu (BLUE), vert (GRN), cyan (CYAN), noir (BLK), violet (VIO), jaune (YEL) et rouge (RED).
La sélection de l’une des deux « pages » de titre, leur mémorisation, ainsi que le choix de la couleur d’accompagnement – qui peut être modifiée après coup – s’effectuent très simplement à partir de touches à enfoncement, aisément repérables. Toute nouvelle action sur la touche MEMORY exercée pendant l’affichage d’un titre déjà mémorisé entraîne son remplacement par les zones de basse et haute lumière captées, à ce moment là, par l’objectif de l’appareil. Mais uniquement lorsque le camescope est en mode de pause à l’enregistrement, afin d’éviter un effacement inopiné des titres préparés antérieurement au cours de la prise de vues.
L’objectif est abrité derrière la carénage du boîtier, et protégé par un couvercle transparent. L’accès direct à la bague de mise au point et au traditionnel levier de changement de focale (couplé habituellement avec la touche MACRO) ainsi supprimé, il faudra donc passer par les commandes électriques, après avoir débrayé le sélecteur de verrouillage qui bloque l’automatisme de la mise au point. La commande manuelle de mise au point est actionnée par la touche FOCUS.
Plus complexe est le réglage de l’objectif en mode MACRO. Là aussi, il faut débrayer le levier de verrouillage, puis l’autofocus : maintenir la touche MACRO enfoncée tout en pressant la touche (à bascule) de commande électrique de la focale du zoom. Cette opération exige un certain doigté.
Associés, eux aussi, à la mise hors service du verrouillage des automatismes de base, le réglage des vitesses rapides de l’obturateur électronique et la touche de contre-jour (BACK LIGHT) permettent respectivement de passer du 1/50 s aux vitesses supérieures (dans l’ordre : 1/4.000, 1/1.000, 1/250 et 1/120 s) et d’ouvrir le diaphragme d’environ deux divisions, les indications correspondantes étant affichées dans le viseur.
Seule la balance des blancs, qui ne bénéficie pas du débrayage de l’automatisme, reste activée en permanence. Son efficacité s’étend de la lumière fournie par une lampe à filament de tungstène (2.800 K) à celle d’une journée légèrement nuageuse (8.000 K). Efficace dans l’ensemble, elle réagit toutefois assez mal aux conditions d’éclairage difficiles : lumière insuffisante ; variations rapides des conditions d’éclairage entre camescope et scène cadrée… Défauts qu’un préréglage du blanc de référence aurait permis d’éviter.
Le nouveau capteur et l’optique du Sony CCD-SP5 méritent que nous apportions une attention toute particulière à la définition et aux couleurs des images restituées. Dans les deux cas, le résultat est satisfaisant. La définition horizontale atteint 315 points/ ligne. Soit légèrement moins que les 325 points/ligne des anciens capteurs 2/3 de pouce. Sachant que les caractéristiques électriques de ces deux types de capteurs sont rigoureusement identiques – même nombre de pixels ainsi que nous en avons eu confirmation – ce léger écart ne pouvait provenir que de l’optique. Or celle des capteurs 2/3 de pouce (CCD-V50, CCDV330), signée Canon, propose une ouverture maximum de f : 1,6 contre f : 1,4 à l’optique Tamron du CCD-SP 5 (et CCD-V340). Leurs combinaisons optiques différentes justifient, en outre, les faibles différences mesurées.
Le rendu de couleurs, quant à lui, est tributaire des filtres colorés placés devant le capteur qui, ici, nous livre un rendu moins « chaud » comparé à celui des 2/3 de pouce. La différence s’accentue d’ailleurs au fur et à mesure que l’on descend dans les basses lumières. Ce phénomène s’accompagne du reste d’une « désaturation » des couleurs, qui ont alors tendance à paraître « délavées ».
Le CCD-SP 5 est livré avec un adaptateur prévu pour recevoir deux batteries (NP-55 ou NP-77) que l’on peut fixer à la ceinture. Cet accessoire apporte une solution intéressante en matière d’alimentation. Deux batteries NP,55 offriront aussi 80 minutes d’autonomie (soit 1 h 20 mn), tandis que deux batteries NP-77 porteront ce chiffre à 160 minutes (soit 2 h 40 mn). L’association NP-55 et NP-77 correspondant à une autonomie de valeur intermédiaire de 120 minutes (soit2 h).
Si la liaison par prise péritélévision avec téléviseur PAL/SECAM constitue la solution classique de raccordement, on peut aussi relier le CCD-SP 5 à l’entrée antenne du téléviseur de contrôle, à condition que ce dernier soit prévu pour la réception des programmes TV aux normes G ou I (PAL). Normes pour lesquelles est prévu le modulateur UHF (RFU-89EA/ ASA) fourni avec l’appareil.
Concernant la prise de son, les microphones auxiliaires ECM-Z 200 et ECM-K 120 serviront, le premier au « zooming » audio, le second à adapter de sensibilité audio du camescope à la zone du message sonore à capter. Tous deux se branchent sur les prises de raccordement (signal et alimentation) prévues à l’avant-droit du camescope.
La recharge des batteries, de même que I’ alimentation directe sur le secteur passent par l’alimentation-chargeur AC-V55.
Le camescope peut également s’alimenter à une batterie auto 12 ou 24 volts, au moyen de cet adaptateur AC-V55 et du cordon de raccordement DCC- 16AE : ce qui, pour un appareil à vocation sportive, relève de la nécessité. Très utile également, la possibilité de dater les événements enregistrés, ce dont s’acquitte très bien le dispositif d’horodatage, préprogrammé jusqu’en 2015 ! Un plus qu’il convient de porter à l’actif de cet intéressant camescope.
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