Dernière nouvelle, les caméscopes Hi8 Sony à stabilisateur numérique deviennent intelligents ! Ils sont désormais économes, dialoguent avec leurs accessoires et informent l’utilisateur. Une très bonne chose qui soulage de bien des angoisses de tournage.
Hors catalogue d’été, Sony sort trois caméscopes à des prix très attractifs et tous munis d’une griffe porte-accessoire « intelligente ». D’abord, deux modèles Hi-8, les TR760E (5.990 F) et Sony CCD-TR810E (6.990 F) se différencient par la présence d’un stabilisateur numérique SteadyShot sur le second. Ensuite, un 8 mm : le TR610E, une déclinaison du TR810E (4.990 F).
Une allure classique pour une tenue en main agréable. Sur le côté gauche, un écran à cristaux liquides soutenu par une lumière orange du plus bel effet.
L’objectif, c’est un zoom optique ×15 que l’on peut pousser à ×30 en mode numérique. Et toujours pas de grand-angle, la plus courte focale correspond à un 39 mm photo. Côté réglages, ni la balance des blancs ni l’exposition ne sont débrayables. Mais les vidéastes sans-soucis n’auront en général qu’à se louer au mode tout-automatique. Notez le très bon autofocus qui pompe à peine dans les situations extrêmes, comme une carence de lumière en intérieur. On peut aussi passer en Manuel effectuer sa mise au point et la verrouiller. Quant aux effets, ils répondent présents à l’appel : modes Cinéma, 16/9, Mosaïque, Solarisation, Noir et Blanc, Pastel etc.
Mais le Sony TR810E a d’autres tours dans son sac. Par exemple un correcteur de base temps (TBC) pour la reprise des verticales, ou le filtre DNR (Digital Noise Reduction) de réduction de bruit de l’image en basse lumière. Une fonction ORC réalise, en moins de 5 secondes, une vérification de la mécanique de lecture et des propriétés de la cassette pour un enregistrement optimal.
Vous possédez une bande NTSC 8 mm ou Hi-8 américaine ou japonaise ? Aucun problème de lecture si le téléviseur accepte le NTSC par la prise Pal.
Autre élément de satisfaction, la recherche d’une scène ou d’un passage à partir de la date d’enregistrement. Chaque pression sur Date Search entraîne la localisation de la séquence filmée tel jour de telle année sous réserve que cette portion d’enregistrement soit supérieure à 2 minutes.
Doué pour le montage de précision, le Sony CCD-TR810E génère un time code RCTC gérable par un éditeur extérieur, par câble, grâce à la présence d’une connectique Lanc sur le camescope. En revanche, pas d’avance image par image et une pause bruitée.
La principale innovation reste le mode intelligent AI. Plus d’alimentation spécifique pour la torche, lourde et encombrante.
La HVL-S3D, optionnelle, qui s’allume sitôt que la lumière s’avère insuffisante, et le camescope font batterie commune par la griffe porte-accessoire AI.
Côté son, le micro d’origine, omnidirectionnel, tend à enregistrer tout ce qui l’entoure. On lui préférera donc le modèle optionnel ECM-HS1 «intelligent», spécifiquement conçu pour le TR810E. Là encore, le flux énergétique transite par la griffe porte-accessoire et aucune alimentation individuelle n’est nécessaire. Aux orties le fil à la patte qui gêne le cadreur. Le ECM-HS1 s’adapte automatiquement à la prise de vues. Il s’active dès que l’on manipule le zoom. Une courte focale et l’angle de prise de son s’élargit. A l’inverse, se réduit sur un plan serré. Les variations s’opèrent sans dégradation du signal.
Les batteries Info-Lithium NPF-730 (7,2 V, 2 700 mAh) viennent remplacer les Lithium-Ion NP-F720 dont elles reprennent les grandes lignes : autonomie accrue, taille compacte, absence d’effet de mémoire et meilleure préservation de l’environnement. La réelle nouveauté réside dans la communication privilégiée qu’elle entretient avec le camescope. En bas à droite du viseur apparaît en minutes le temps restant qui tient compte de l’utilisation du micro ou de la torche. Attention, malgré une apparence similaire, pas question d’utiliser les NP-F720 avec la nouvelle génération de caméscopes Sony.
L’ancienne dynastie de batteries engloutissait entre 4,7 et 8,6 W/h selon les modèles. Aujourd’hui, 4,1 W/h suffisent hors stabilisateur d’image et zooming. Cela autorise une autonomie théorique de 4 heures, en fait, de 2 à 3 heures selon les conditions réelles d’utilisation, ce qui est déjà un net progrès.
Autre idée bien pratique, Sony propose en série un étui à piles de type R6 ou AA (baladeur) pour remplacer la batterie dans l’hypothèse où l’on n’aurait pas pu la recharger à temps. Ces piles sont relativement communes et faciles à dénicher. Avec cet étui, l’autonomie descend à une heure, mais cela vaut mieux qu’un plan manqué à jamais.
Pour moins de 7.000 F, Sony défie la concurrence avec un modèle bourré de possibilités qui concilie une relation de communication « interactive » avec le vidéaste et une qualité certaine de l’image. On notera également la présence de prises casque, micro, Lanc, le time code le TBC et la grande autonomie. Relié à un dispositif de capture vidéo, ce caméscope est un candidat de choix pour la numérisation de vos Hi8. Il vous permettra de profiter de la qualité d’image Hi-Band grâce à son connecteur Y/C. Seul moins, la pénurie de fonctions débrayables.