Une fois n’est pas coutume, nous avons confié ce caméscope DV mono-ccd à architecture verticale Sony à un non spécialiste. Les réactions spontanées d’un « découvreur » du Sony DCR PC2 affranchi des exigences et protocoles d’un banc d’essai classique.
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Pascal Perrat – janvier 2000
Lorsqu’on m’a proposé d’essayer un mini DV, j’ai tout de suite dit oui. Pour un formateur qui se coltine des kilos de matos lors de ses voyages, un numérique compact et léger, c’est le rêve. D’ordinaire, j’utilise un Handycam Hi-8. Il me permet de filmer les personnes que j’entraîne à parler en public. J’en suis à mon troisième camescope… Et ce PC2 est carrément craquant.
Le mode d’emploi, ce n’est pas mon truc ! Comme nombre d’utilisateurs, j’agis d’abord, je raisonne ensuite. Une fois le Sony DCR PC2 extrait de son emballage, je pars à sa découverte, comme un enfant devant un nouveau jouet. Touche Eject, appuyons dessus. La trappe s’ouvre avec un chuintement sympa. L’intérieur est impressionnant. Propre, net, un bijou de métal. Je presse sur Open. Rien ne se passe ! Le logement prévu pour la cassette refuse de rentrer dans son écrin. Mode Camera, toujours rien, mode Player, idem. Ultime espoir, le mode Off. Rien ! Et si je mettais une cassette avant de recourir à la notice. Ouf ! Ça marche !
Je découvre le commutateur Player Camera sous le viseur. Peu pratique et vite agaçant à l’usage, il faut des doigts de couturière pour passer du mode Camera à celui de Lecture. Surtout, qu’en plus, il faut appuyer sur une minuscule touche verte, placée au centre.
Une fois la mini batterie facilement glissée dans son logement, je passe en mode Camera. J’appuie sur la touche Start/Stop et je filme, l’œil collé au viseur extractible. Qui, je m’en rendrai compte à l’usage, n’a guère d’utilité.
Ce camescope est si compact, que j’ai l’impression de tenir un appareil photo ! Il me rappelle mon vieux Rollei 35 S. Celui avec lequel je rate mes photos, si je ne fais pas attention à mon index qui obture le viseur dès que je le prends en main…
Heureusement, avec le Sony DCR PC2 ce n’est pas du tout le cas. Comment se comporte le zoom ? Bien, très bon rendu, mise au point rapide. Mais difficile de contrôler sa vitesse, tant la commande exige de très petits doigts.
Je cherche partout la commande de lecture. Dessus, dessous, vainement. Je commence à m’énerver, quand, en ouvrant l’écran LCD, je découvre un texte minuscule sur le corps de l’appareil. Zut ! Je suis presbyte ! Je chausse mes lunettes. Re zut ! C’est écrit en anglais, que je ne comprends pas. Enfin, je découvre quelques mots de français en toute dernière ligne : « Panneau tactile » . J’effleure le panneau, une pléiade de symboles de commandes apparaît : avance, recul, arrêt sur image, etc. Il suffit de toucher un symbole et l’appareil réagit aussitôt. Génial ! Ou presque, dans quel état se trouvera l’écran après de multiples utilisations ? Je n’ose imaginer un type qui filmerait en mangeant des frites ! Ce que j’ai filmé défile sur le panneau tactile, superbe ! Images de très bonne qualité. Couleurs excellentes.
Découvrons ce que ça donne en connectant le PC2 à un téléviseur. Avec mon vieux camescope, c ‘est toujours galère, surtout sur un ancien modèle, cas fréquent dans les salles de séminaire. La simplicité des branchements du Sony DCR PC2 est enfantine.
Tout est bien pensé, on trouve illico où et comment brancher les câbles. Une petite prise Péritel pour relier le caméscope au téléviseur est même prévue. Pratique et astucieux.
Dis, M. Sony, tu pourrais les faire un peu plus longs tes câbles ! Ce serait tellement plus pratique ! Surtout quand on filme avec un pied. Pas facile d’ailleurs de visser la plaque de fixation servant d’interface entre le camescope et le pied. Sans un tournevis ou une petite pièce de monnaie, c’est impossible.
Extra le rendu sur le téléviseur, mais le son n’est pas terrible. Si on filme une personne distante de 2 mètres, il ne faut pas qu’elle soit aphone !
Pour mon job, j’ai dû raccorder un micro à la prise Mic afin d’obtenir un son correct, avec mon vieux Handycam Hi-8 ce n’était pas nécessaire…
Hormis la prise de son un peu « Just » et quelques détails : le vulgaire plastique protégeant l’entrée Mic, les bips bips indiscrets émis chaque fois qu’on effleure les icônes du panneau tactile, pas de sac de transport fourni, la sangle de maintien qui coince et cisaille la main, ce camescope est réussi. Riche de multiples fonctions que je n’ai pas explorées, il devrait combler les vidéastes prêts à débourser 12.000 F (1.829 €). Prix relevé à Angers, début novembre.
Les cassettes du PC2 peuvent également vieillir et devenir illisible. Je vous conseille de les confier un labo pour une numérisation mini DV. Vous aurez ainsi vos films bien en sécurités sur un disque dur ou une clé USB. Idéal pour une sauvegarde, réaliser des montages vidéos ou partager avec vos proches.
Seul souci avec le Sony DCR PC2, ne pas se le faire piquer. Il est trop beau, trop brillant, pas assez discret. Même s’il ne tient pas dans la poche d’un jean, comme dans la pub… il est facile à transporter. Guère plus gros qu’un téléphone portable, il ne s’agit pas de le laisser sur une table de resto lorsqu’on va aux toilettes. Un conseil, ne jamais le quitter des yeux, dormir avec… Tiens, ça me donne une idée. Si on se faisait un petit film coquin ce soir. Facile, avec la discrétion et l’autonomie de ce bel appareil !