Présenté par Sony comme un camescope numérique professionnel le Sony DSR-PD1P ne se distingue pas du PC7 à priori. A deux exceptions près mais de taille : son format DVCam et son entrée DV. Il permet la lecture de cassette mini DV et de cassette DVCam.
Franz Pelloud – mai 1998
Principales différences entre DVCam et DV : un pas de piste plus large (15 µm contre 10 µm pour le DV) et une vitesse de défilement plus importante. D’où une qualité d’image améliorée, mais pas de vitesse lente d’enregistrement/lecture permettant d’augmenter la durée des cassettes.
Comme tous les modèles DVCam, le Sony DSR-PD1P lit aussi les cassettes DV. Mais uniquement si elles ont été enregistrées en mode SP. En face, aucun camescope ou magnétoscope DV ne lit ni ne relit le DVCam. Côté son, le mode d’enregistrement audio verrouillé (Lock Mode ou Audiolock) du DVCam permet une synchronisation des fréquences d’échantillonnage du son et de l’image (elles sont indépendantes en DV), qui évite tout décalage et autres muting au montage et à la copie. Malheureusement, le verrouillage audio rend impossible la copie d’une cassette DV avec le PD1P comme enregistreur. Et ce, quel que soit le format du lecteur (DV ou DVCam). De plus, de par sa taille le PD1P n’accepte que des mini cassettes (DV ou DVCam) dont la durée maximale, même avec une miniDV de 60 minutes, reste d’environ 40 minutes (en raison du défilement plus rapide de la bande). Bien que les cassettes DV soient utilisables à l’enregistrement, Sony recommande les DVCam pour tirer le meilleur parti de ce format. Inconvénients : elles coûtent plus cher et sont plus difficiles à trouver.
Le destinant à une utilisation professionnelle, Sony a renforcé la robustesse de la mécanique (une durée de vie trois fois supérieure à celle du Sony PC7 est annoncée) et des têtes vidéos. Mais quelques caractéristiques compliquent l’utilisation de cet appareil dans certaines conditions. Par exemple, aucune possibilité de voir apparaître le time code lors d’une copie en utilisant les sorties analogiques (composites ou S-Vidéo), ce qui rend le dérushage fastidieux.
Bien que stéréo, celui-ci capte en partie le bruit du moteur du camescope dans des environnements calmes notamment. Un inconvénient qui limite l’exploitation de la bande son ou rend indispensable l’utilisation d’un micro externe, connectable à l’aide d’un accessoire spécial fourni dans le kit. Comme sur les PC7/PC10, on dispose seulement du son PCM 12 bits 32 kHz, qui permet le doublage audio.
Pour le reste, on retrouve les spécifications du PC7. On regrette surtout l’exposition non débrayable et le stabilisateur numérique, qui dessature l’image dans les basses lumières. Enfin, le PD1P fait jeu égal avec le Sony PC10 en terme de qualité d’image, bien que celui-ci puisse parfois l’emporter, notamment sur certains plans larges.
N’étant pas totalement compatible DV et n’arborant pas de connectique professionnelle SDI (Serial Digital Informations ou Input/DVCam PRO), l’intégration du PD1P dans un environnement grand-public ou professionnel reste délicate. En revanche, c’est l’enregistreur et le camescope DVCam le moins cher du marché.
CV 116