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Sony EV-S1000

Sony EVS 1000

Deuxième du genre, le magnétoscope video 8 de salon Sony EV-S 1000 B de Sony se présente comme la suite logique de son prédécesseur, l’EV-S 800 B. Il est capable de réaliser la numérisation de Hi8 grâce à un boîtier de capture vidéo.

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Christian Dartevelle – septembre 1990

Bénéficiant des techniques spécifiques du format High Band ou Hi-8, et enregistrant les signaux vidéo en composantes séparées, l’EV-S 1000 B semble tout indiqué pour travailler en liaison avec les camescopes CCD-V 900 et CCD-V 5000 E. Plus particulièrement, avec ce dernier qui dispose d’un double son Hi-Fi stéréo, tant en FM qu’en PCM. Deux intéressantes particularités que l’on retrouve sur le Sony EV-S 1000.

Quid des possibilités sonores du Sony EV-S 800B ?

Un certain nombre de possibilités offertes par l’EV-S 800 B ont néanmoins disparu de l’EV-S 1000 B, comme son aptitude à se transformer en enregistreur-lecteur PCM (Pulse Code Modulation) qui donnait jusqu’à 18 heures de programmes stéréo Hi-Fi sur une vidéocassette P5-90 utilisée en mode LP.

Autre changement notable, la modification du système de recherche de séquences – en mode lecture – qui, précédemment, faisait appel à deux commandes rotatives disposées concentriquement offrant une très grande souplesse d’utilisation. On les retrouvait sur la télécommande qui en est aujourd’hui dépourvue. A la place existent maintenant deux touches d’un emploi bien moins pratique. Disparue, enfin, la fonction enregistrement automatique de séquences de très courte durée, mise à profit pour réaliser des animations. On peut également regretter l’abandon du tiroir de chargement, moins rapide certes que le système à trappe de l’EV-S 1000 B, mais qui ménageait davantage les vidéocassettes.

Heureusement, d’autres solutions et non des moindres figurent à l’actif de ce magnétoscope en compensation de ces diverses modifications. La première : un système de « Menus » régissant les réglages nécessaires à l’exploitation du magnétoscope.

façade avant droite Sony EVS 1000

S’affichant sur l’écran du téléviseur de contrôle, ces menus, au nombre de cinq, concernent respectivement les fonctions automatisées (Auto Menu), le mode de fonctionnement (Mode Set), les réglages de l’image (Picture Adjust), l’accord du tuner (Tuner Preset) et les fonctions mémoire (Function Memory). Leur appel s’effectue en deux temps, tout d’abord avec l’affichage du menu principal regroupant les cinq sous-menus, ensuite avec la sélection de l’option désiré. Ces interventions s’effectuent à partir de la télécommande – touche Menu – qui fait apparaître à l’écran sur fond de couleur bleue les différentes options de réglages. Il suffit alors de positionner un curseur face au mode d’action choisi, puis de confirmer son choix (touche « Execute »). La relative lenteur de mise en œuvre s’explique par la multiplication des étapes de réglages, compte tenu que l’on ne peut intervenir directement sur le réglage approprié.

Cette réserve ne s’applique heureusement pas à la sélection des divers modes de lecture. Les touches « Pause », « Frame », « × 1/5 » ou « × 2 » permettent d’obtenir directement l’arrêt sur image, l’avance image par image, la lecture au ralenti ou à vitesse double. Tout en conservant, dans ce dernier cas, un son audible. Certaines de ces fonctions sont, du reste, relayées par la commande rotative « Edit Shuttle » (« Pause », « × 1/5 », « × 1 »), laquelle assure également la lecture en marche arrière (« × -1 »), ainsi que la recherche visuelle accélérée avant ( « Cue ») et arrière (« Review ») . Son usage est surtout prévu aux différents stades du montage pour lequel le Sony EV-S1000 B est particulièrement bien adapté. Dans ce mode d’exploitation, déclenché par la touche « Edit Standby », l’EV-S 1000 B procède à l’affichage, sur l’écran du téléviseur de contrôle, de deux images visibles en partie haute. La première, à gauche, correspond à l’appareil lecteur commuté en mode de pause. La seconde, à droite, issue de l’EV-S 1000 B préalablement placé en mode de pause à l’enregistrement. L’appareil lecteur doit être relié à l’entrée « Line in 2 » – la commutation étant automatique – et le lecteur au magnétoscope, par l’intermédiaire d’un câble de télécommande adéquat. D’autre part, il est indispensable que le magnétoscope – ou le camescope – lecteur fonctionnent selon le même code. Ce qui n’est en principe assuré que pour les matériels de marque Sony, à l’exception du CCD-V8 qui s’est montré réticent lors de nos essais. D’autres incompatibilités ou compatibilités étant du reste possibles, notamment avec les matériels VHS.

fonctions de base du magnétoscope Sony EV-S1000

Dans le cas d’une parfaite adéquation entre le lecteur et l’EV-S 1000 B, les fonctions de recherche des séquences à monter sont régies à partir du magnétoscope au moyen de la commande rotative « Edit Shuttle ». Elle offre le choix entre les différents modes de lecture évoqués, aussi bien pour le lecteur (touche « Player ») que pour l’enregistreur (touche « Recorder »). La position de départ correspondant au mode de pause à l’enregistrement, la commande « Edit Shuttle » possède une similitude avec la fonction « Edit Search » très courante sur les camescopes actuels.

Les images émanant du lecteur et de l’EV-S 1000 B sont affichées en simultané sur l’écran de contrôle et sont accompagnées de plusieurs inscriptions : le mode de lecture choisi par la commande « Edit Shuttle », l’entrée sélectionnée ( « Line 1 » ou « Line 2 ») et surtout les indications (heures, minutes et secondes) des compteurs des deux appareils, lecteur et EV-S 1000 B. Il est de la sorte très facile de repérer les séquences concernées émanant du lecteur et leurs points d’entrée et de sortie, avant insertion. La précision n’est pas identique selon qu’il s’ agit du lecteur ou de l’enregistreur, le ralenti étant de 1/10 pour le premier et de 1/5 pour le second (EV-S 1000 B). C’est-à-dire un repérage à une trame près au niveau du lecteur, et à une image près dans le cas de l’EV-S 1000 utilisé en tant qu’enregistreur. La commande rotative « Edit Shuttle » n’est pas la seule à autoriser le repérage du point d’assemblage, ou des points d’entrée et de sortie des séquences. Une brève impulsion des touches « Shuttle Edit » déclenchent soit l’avance, soit le retour d’une durée de ½ seconde. Tandis qu’une pression continue entraîne la lecture à vitesse normale, en marche avant ou arrière.

Sony EV-S1000

L’assemblage ainsi que l’insertion de séquences bénéficient d’une commodité supplémentaire apportée par la technique du montage synchronisé. L’EV-S 1000 B est pourvu en effet d’une touche «Synchro Edit» qui, comme son nom l’indique, déclenche simultanément le démarrage de l’enregistrement et du lecteur. Dans le mode assemblage une seconde pression sur cette touche stoppe en même temps les deux appareils. Dans le mode insertion, c’est au compteur de l’EV-S 1000 qu’est dévolu ce rôle, l’arrêt intervenant alors automatiquement au moment du passage à zéro.

Seul impératif déjà évoqué à respecter : que l’appareil lecteur utilisé soit en mesure de reconnaître les signaux de télécommande émis à partir du magnétoscope, disponibles aux bornes « Control L » disposées à l’avant (mini-prise stéréo) ou à l’arrière (mini-prise DIN) de l’appareil. Ces dernières sont également désignées par l’appellation « Lanc» (Local Application Control), terme retenu pour caractériser le système de « Bus » régissant les fonctions de transport de la bande magnétique sur les appareils périphériques. En utilisation normale, la double visualisation instantanée est également possible mais sous la forme d’incrustation d’une image dans l’image principale. C’est la fonction, désormais classique, de P in P (Picture in Picture).

Incrustation d’image

Grâce à une mémoire de trame, cette incrustation d’une image secondaire peut se faire au choix dans un des quatre coins de l’écran du téléviseur. Il est donc possible de positionner au mieux cette image secondaire afin de ne pas trop perturber l’image principale. Ces deux images qui ont pour origine la lecture d’une vidéocassette par le magnétoscope, et l’une des trois entrées de ce dernier («Tuner», « Line 1 » ou « Line 2 »), peuvent être permutées.

Dans la mesure où une seule de ces sources est disponible, l’incrustation demeure réalisable, mais seulement sur la source concernée dont l’image se trouve, de ce fait, dédoublée. En utilisation normale, l’incrustation sert principalement à suivre, en simultané avec la lecture d’une vidéocassette, le déroulement d’un programme TV. Ou à explorer successivement les différentes chaînes sur lesquelles le tuner du magnétoscope a été préréglé. Il suffit pour cela d’exercer une brève sollicitation sur la touche « TV Scan » pour que les programmes captés soient affichés l’un après l’autre pendant quelques secondes.

Télécommande Sony EV-S1000

Fait important à signaler, ces diverses incrustations – y compris celles des deux images obtenues dans le mode montage et celles des menus – ne peuvent être visualisées que si le magnétoscope est relié au téléviseur par son entrée antenne. Explication : les signaux numériques correspondants ne sont pas relayés par les prises de sortie vidéo et ne peuvent donc pas être exploités dans ce cas, ce qui est dommage.

Modulable à souhait, à partir des menus d’exploitation, la mise en œuvre de l’EV-S 1000 B est moyennement aisée et un peu longue. Elle nécessite la consultation par étapes des menus qui ont trait aux fonctions automatisées (« Auto Menu»), aux fonctions mémoire (« Function Memory ») et aux divers modes de fonctionnement(« Mode Set»). Ce dernier présente la particularité d’autoriser l’enregistrement d’un écran de titre (« Timer Title ») facilitant l’identification – d’une durée de 3 secondes, en début d’enregistrement programmé – affichage de la date, de l’heure de début et de fin de l’émission enregistrée, du numéro de programme et du mode ( « SP » ou « LP ») sélectionnés.

La programmation des enregistrements par télécommande peut s’opérer un mois à l’avance et porter sur six émissions distinctes. Caractéristique appréciable, la sécurité mémoire de l’appareil est maintenue pendant 60 minutes, dans le cas d’une interruption de l’alimentation secteur. En outre, si cette coupure intervient au cours d’un enregistrement programmé, celui-ci reprend automatiquement dès le rétablissement du courant.

Le tuner à synthèse de fréquence est adapté à la réception des programmes TV aux normes B/G (Europe) et UL’ (France). Il couvre d’autre part les bandes VHF et UHF, ainsi que les canaux affectés à la télévision par câble. Comme on le sait, les appareils du format Vidéo 8 ne traitent que des signaux au standard Pal. Aussi, l’EV-S 1000 B dispose-t-il d’un transcodeur intégré Secam/Pal indispensable à l’enregistrement des signaux au standard Secam, provenant de son tuner (cas de l’utilisation de l’appareil en France) ou d’une autre source vidéo Secam, telle qu’un magnétoscope. Il n’est pas nécessaire pour cela de recourir à une quelconque commutation, le Sony EV-S 1000 B reconnaissant le standard des signaux vidéo appliqués sur ses entrées et commutant automatiquement ses circuits électroniques. En sortie directe (Vidéo composite ou Vidéo en composantes séparées) les signaux de couleur sont, en toutes circonstances, au standard Pal. Il en va de même pour ceux appliqués au modulateur UHF, pour la liaison au téléviseur par son entrée antenne. On notera que ce modulateur répond aux spécifications des normes G : vidéo négative, audio en modulation de fréquence. On ne peut donc raccorder l’EV-S 1000 B à un téléviseur, via une liaison antenne, que si l’appareil utilisé est un modèle Pal ou Pal/Secam. D’où une limitation d’emploi, compte tenu que ce type de liaison est le seul à permettre la visualisation des divers modes d’affichage (textes et images) en mode numérique.

De toute évidence, les résultats obtenus en mode Hi-8 sont plus que convaincants, principalement au niveau de la définition des images. En l’utilisant en liaison avec une source de signaux vidéo en composantes séparées, tels que le camescope CCD-V5000, on restitue aisément 420 points/ligne. Sans atteindre cet excellent niveau l’enregistrement des programmes TV – en composantes séparées – parvient néanmoins au résultat très surprenant des 330 points/ligne caractéristiques des normes de transmission. Soit sensiblement plus que les 275 points/ ligne, déjà remarquables, du mode normal, en signaux composites classiques. Dans ces conditions on ne s’étonnera pas qu’il soit assez difficile de distinguer les images TV enregistrées, des images visualisées en direct sur l’écran du téléviseur. Une preuve de l’apport non négligeable du traitement des signaux vidéo en composantes séparées, dont l’EV-S 1000 tire le meilleur parti qui se puisse imaginer.

Caractéristiques Sony EV-S1000

Section tuner

  • Standards : PAL SECAM
  • Normes : B/G et UL’.
  • Programmation : 6 émission sur 1 mois
  • Sécurité programmes : 60 minutes
  • Canaux préréglables : 60

Section magnétoscope

  • Format : Hi-8
  • Standard : PAL
  • Vitesses de défilement : 2,005 cm/s (SP) ; 1,005 cm/s (LP)
  • Définition horizontale : 420 points/ligne
  • Réponse audio : 20-15.000 Hz (PCM) ; 20-22.000 Hz (FM)
  • Modulateur UHF : Standard : PAL – Norme : G
  • Entrées audio/vidéo : Prises CINCH, « S » et Peri
  • Dimensions (L × P × H) : 47 × 30,5 × 10 cm
  • Observations : Recherche de séquences par molette. Lecture à vitesse variable, AV/AR (×1/5 ×1 ×2). Réglages à partir de « Menus » l’affichage Image dans l’image. Vision simultanéee deux images. Montage synchronisé. Enregistrement instantané programmable. Indexation des séquences. Insertion automatique. Doublage audio PCM, stéréophonique. Balayage automatique des canaux reçus.
  • Prix indicatif : 14.000 F (2.134 €)

Les plus

  • Le réglage de l’appareil à partir de « menus »
  • La programmation par télécommande
  • La vision simultanée de deux images, au montage
  • L’affichage des données sur l’écran du téléviseur
  • L’assemblage et l’insertion par montage synchronisé
  • Les divers modes de recherche des séquences
  • Le système d’indexation (19 positions)
  • L’utilisation d’une mémoire de trame
  • La stabilité de l’arrêt sur image
  • Le tuner aux normes B/G et UL’ adapté aux réseaux câblés
  • La compatibilité « Canal Plus »
  • Le double son stéréophonique (FM et PCM)
  • La possibilité de doublage audio en stéréophonie (PCM)
  • L’exploitation des vidéocassettes bilingue
  • Le traitement des signaux en composantes séparées
  • La définition des images
  • La technique « P in P »
  • Le balayage automatique des canaux reçus

Les moins

  • La suppression de la fonction magnétophone PCM (EV-S800)
  • L’impossibilité d’enregistrement simultané en Hi-Fi
  • Le temps d’accès à certaines fonctions
  • La visualisation des divers modes d’affichage, uniquement par la liaison antenne
  • Le modulateur UHF aux seules normes G
  • La relative complexité d’emploi

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