Commercialisé en juillet 1993, arrêté à la fin de l’été 1998, l’EVW-300P a largement contribué au succès des caméscopes Hi-8 Pro Sony en France. Les petites structures professionnelles et certaines chaînes locales l’ont utilisé pour monter soit en Hi-8 (à l’aide du banc double-deck Sony EVO 9700) soit directement en Beta SP avant l’arrivée du DVCam. Ses points forts résident dans l’alliance d’une ergonomie professionnelle (accès et possibilités de réglages manuels) et les performances du format Hi-8 (compacité, autonomie d’enregistrement, son PCM) formant un ensemble monobloc de type « Combo ».
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Xavier Fisson – février 1998
Côté image, la partie caméra avec ses trois capteurs délivre une définition supérieure à 600 points-ligne et la partie enregistrement en restitue facilement plus de 400. Toutefois, à titre de comparaison, un camescope DV ou DVCam affiche 500 points-ligne.
Enregistrant en FM et en PCM, l’EVW-300P a marqué son époque. Une bande passante de 20 Hz à 15 kHz, une dynamique supérieure à 80 dB, des prises professionnelles XLR et des VU-mètres confortables, il a ouvert la voie à l’enregistrement audio numérique en vidéo. Ces performances sont aujourd’hui reprises, mais dépassées par les formats DV, DVCam et DVCPro. Pour une numérisation de Hi8 avec piste PCM, pensez à utiliser un magnétoscope ou un camescope permettant la lecture des pistes PCM. Dans le cas contraire vous n’aurez que le son de la piste analogique.
Le time code de l’EVW-300 est un RTC (Rewritable Time Code), autrement dit un time code réinscriptible comme sur tous les camescopes Hi-8 possédant cette fonction. Cela permet de « recoucher » un time code sur la bande à posteriori et d’assurer ainsi sa continuité en cas de ruptures au moment de la prise de vues (ce qui est impossible avec un time code de type VITC). Attention le TC de l’EVW-300P ne peut être relu sur une machine grand-public, si nécessaire il faudra en réinscrire un. Comme sur les machines pros, le mode Free Run permet d’indexer le time code sur le temps universel, pour un tournage à deux caméras par exemple.
Un des points forts de ce camescope réside dans ses possibilités optiques. Le zoom fourni en standard (×13, 7,5-97,5 mm, ouvrant à f/ 1,4) correspond à un 35-455 mm en format 24 × 36. L’optique – monture à baïonnette – peut être avantageusement remplacée, en fonction des besoins, par un objectif de location plus performant soit en grand-angle soit en télé. Toutefois, le capteur (½ pouce) implique d’utiliser une bague adaptatrice (Sony L032) pour monter les objectifs 2/3 de pouce (les plus répandus).
Outre ses possibilités optiques (rapidité et souplesse de la commande de zoom), l’EVW-300P permet un réglage automatique ou manuel précis de chaque fonction. La prise d’alimentation XLR, la batterie NP-1, les différentes griffes, permettent d’accéder à toute la gamme des accessoires pros. Le viseur noir et blanc de 3,5 cm facilite la mise au point, et la prise genlock autorise son utilisation comme caméra de plateau.
L’arrivée du Canon XL1 (DV) à objectifs interchangeables et bientôt celle du DVCam à ergonomie professionnelle devrait faire sensiblement baisser les prix de l’EVW-300, qui deviendra alors une affaire à saisir.
Une bonne machine sans problèmes particuliers selon les techniciens de Cony. L’usure des têtes devient sensible à partir de 1.500 heures. il faut compter environ 4.800 F TTC pour une révision générale qui comprend le changement des têtes et les pièces mécaniques d’usure. Attention, le choix du Hi-8 sous-tend d’éventuels problèmes de drops que seul l’emploi de cassettes HMEX et HMPX résout en partie. Solution préconisée, réaliser une copie des rushes et travailler son montage avec cette dernière afin de préserver les originaux.