Dédié uniquement à certains caméscopes Sony récents, l’éditeur de montage HSA-EC1E n’est pas sans rappeler le petit matériel de post-production Sony et tables de montage « de poche ».
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Pier-Yves Menkhoff – janvier 1997
Disons le tout net, malgré son prix raisonnable, l’éditeur de montage HSA-EC1 est plutôt bégueule. Il ne s’associe pas avec n’importe qui, et ne veut que le meilleur des camescopes Hi-8 Sony les plus récents. Il lui faut donc choisir entre les TR-3300, TR-2200 et TR-810 pour vivre le parfait amour. Ces appareils sont les seuls à être pourvus d’une « borne de station Handycam ». On peut cependant supposer qu’à l’avenir d’autres modèles Sony seront compatibles.
Si vous êtes en possession de films tournés avec l’une de ces caméras, ne tardez pas à faire réaliser une numérisation de cassette vidéo car ces supports se dégradent avec le temps, même s’ils sont bien conservés.
Le HSA-EC1E ou Edit Commander Station se compose d’une télécommande de montage et d’une base multifonction que l’on branche sur son magnétoscope. Plus besoin de connecter/déconnecter son camescope chaque fois que l’on visionne ses rushes. La prise spéciale 20 broches, située à l’assise du camescope, assure l’alimentation de celui-ci et sa relation audio/vidéo avec la semelle située sur la base de montage.
Avant toute opération d’édition, il faut entrer le code correspondant à son magnétoscope. On le trouve parmi un choix de 75 marques et de plus de 300 modèles d’enregistreurs. Si le bon code est déniché, le magnétoscope entame automatiquement l’avance rapide de la cassette. Pour notre essai, nous avons utilisé un Panasonic S-VHS NV-HS900, code: 065. Le HSA-EC1 étonne par sa simplicité d’emploi. La télécommande dispose d’un commutateur Player/Recorder selon que l’on pilote l’un ou l’autre. Un système Timing Adjust permet de réduire les temps de Preroll (durée d’inertie avant toute réaction du magnétoscope à un ordre donné en amont). Le système assure une précision à 4, voire 3 images après réglage. Petit détail, il est possible d’utiliser son enregistreur en mode LP (double durée) avec une précision identique.
Les possibilités sont nombreuses : copie automatique et intégrale de la bande, montage automatique avec sélection des premières secondes de chaque passage enregistré, montage à intervalle avec espaces et durées de séquences préprogrammées et montage par assemblage de une à seize séquences. Ce dernier procédé est le plus classique et le plus intéressant, et laisse une entière liberté de manœuvre.
Avec les lecteurs adaptés, l’accord est parfait et la recherche des points d’entrée et de sortie s’effectue à l’image près grâce à la présence de la bague Jog/Shuttle sur la télécommande. Le montage de séquences se réalise aisément au moyen de deux touches marquées Cut In et Cut Out pour sélectionner les plans. Si l’on préfère un fondu en entrée et/ou sortie, on optera plutôt pour les touches Fade In ou Fade Out après sélection individuelle de la teinte (blanc ou noir). En cas d’erreur, rien n’empêche de revenir en arrière et de corriger les points d’entrée et de sortie. Précisons au passage qu’aucune séquence ne devra avoir une durée inférieure à trois secondes. Tout cela avec affichage sur écran des points d’entrée et de sortie de chacune des séquences et le cumul général de la durée. A la fin de la programmation, il ne restera plus qu’à lancer le montage avec Edit à moins que l’on préfère prévisualiser ses plans (fonction Preview).
La lecture du master montre une bonne précision même si le Sony ne gère pas le TC indépendamment de son affichage sur écran. On observe toutefois un léger glissement qui diminue la justesse des points d’entrée au bout de la douzième séquence : un décalage de huit images lors de notre essai. Cela reste encore excellent pour une édition sans TC. Les autres types de montage sont plus originaux. C’est le cas du montage automatique avec sélection des premières secondes de toutes les séquences enregistrées. Cette fonction permet de se constituer une vue d’ensemble de contenu de ses cassettes et on peut imaginer une bande d’archives, sorte d’album photo, constituée uniquement de ce type de plans. Elle servirait à se repérer lors de montages ultérieurs plus conséquents. Autre utilité envisageable, la confection de clips très nerveux. Mais il faut que le tournage ait été réalisé en fonction de cette contrainte.
Plus amusant mais tout aussi étrange, le montage automatique avec intervalles préprogrammés. On choisit une durée d’enregistrement pour chacune des séquences (3, 5, 7 ou 10 secondes) et un intervalle (1, 3, 5, 7 ou 10 minutes) pendant lequel le magnétoscope reste en pause/enregistrement. Dans sa démarche, l’Edit Commander Station localise la première scène de chaque plan grâce au code de repérage des séquences (Data). L’essai montre que l’on obtient un film déstructuré sans intérêt réel.
Les câbles audio-vidéo RCA ou Y/C partant de la base sont dirigés vers les entrées de même type du magnétoscope, tandis que le câble de montage avec capteur infrarouge est placé en face de la fenêtre de l’enregistreur.
Dans l’hypothèse d’un enregistreur doté d’une prise Lanc, il suffit de relier les deux appareils à l’aide d’un câble idoine en option. La télécommande de montage est pour sa part connectée par fil à l’Edit Commander Station avec le cordon Control-S fourni en série.
Il sont nombreux, à des prix souvent moins élevés et plus performants. On pense immédiatement à la petite Videonics TU-2000 (1.590 F) qui gère les
VITC et RCTC avec la mémorisation de 62 séquences.
La Hama Remote Cut (1.990 F) reprend le principe de l’Edit Commander Station Sony avec la gestion des VITC et RCTC. Elle permet la mémorisation de huit séquences, et un générique est possible avec le titreur inclus.
Pour moins de 2 000 F, ce petit éditeur mémorise 16 séquences avec une bonne précision. Toutefois, Sony aurait pu inclure la gestion du time code RCTC que l’Edit Commander Station est capable de lire. Pour le reste, l’adéquation est parfaite entre le HSA-EC1 et le TR-3300. Il ne reste plus qu’à leur adjoindre un titreur à intercaler entre la base et l’enregistreur.
CV 101