C’est la version évoluée d’un Sony TR3000, mâtiné de Sony TR-810. Stabilisateur optique, excellente qualité d’image, aptitudes au montage, le nouveau caméscope Hi8 Sony à stabilisateur optique TR3300E ne déçoit pas.
La tenue en main est confortable et le poids, relativement plus élevé que celui des autres modèles de paume (910 g.), favorise les panoramiques fluides. Les mouvements sont d’autant plus coulés que l’appareil intègre un très bon stabilisateur optique qui ne dénature jamais l’image. Le viseur couleurs compte 180.000 pixels pour une visée agréable et presqu’aussi précise que celle procurée par un viseur noir et blanc. Côté objectif, le zoom optique est un ×21 relayé par un ×42 numérique. Sa focale minimale correspondant à un 34 mm photo lui confère ainsi le titre de « semi-grand-angulaire ».
La plupart des réglages sont débrayables pour une utilisation personnalisable, qu’il s’agisse de la mise au point, de la balance des blancs, de l’obturateur, du gain ou de l’exposition. Si on entre dans le menu, cela devient Byzance avec une pléiade de paramétrages, vingt-trois exactement. Cela va du réglage de la luminosité du viseur au titreur en passant par la lecture du NTSC. A noter la présence d’un TBC (correcteur de base temps) pour une image plus stable en lecture et le filtre DNR de réduction de bruit dans l’image.
Parmi les effets, les fondu au noir ou mosaïque, stroboscope, 16/9 et CinémaScope font partie des classiques. Plus sophistiqué, l’Overlap offre des fondus-enchaînés vidéo et audio de type A/A Roll Pour parfaire cet effet, il est recommandé d’éviter de filmer un sujet en mouvement à la fin d’un plan que l’on souhaite enchaîner au suivant. Le Wipe remplace le fondu-enchaîné par le glissement de la dernière image, remplacée par une nouvelle. Pratique également, l’inscription du time code RCTC en enregistrement comme en lecture. Avec un éditeur capable de gérer celui-ci, on obtient un montage très précis. Les rushes sont excellents, une des plus belles réussites du Hi-8. L’image est dynamique en luminance avec une excellence colorimétrie. Plus par rapport au TR3000, un arrêt sur image dépourvu de barre de bruit. Il faut bien ça, à ce prix, pour affronter la concurrence du DV.
Les batteries Info-Lithium NPF730 offrent une autonomie accrue et la faible consommation du Sony TR3300E (4,6 W/h par rapport aux 9,5 W/h du Sony VX1000) est remarquable. Enfin, si l’on tombe en panne, rien n’empêche d’utiliser l’étui à piles (R6 ou AA) qui garantit environ 40 minutes d’autonomie.
Le Power-Safe éteint automatiquement le viseur lorsque l’œil n’est plus en position de cadrage. On apprécie quand on sait que l’usage du viseur correspond à 30 % de la consommation du camescope. Notez la présence d’une griffe porte-accessoires intelligente pour le dialogue entre le camescope et la torche ou le micro Sony optionnels.
Un choix de roi pour les aficionados du Hi-8, avec une image excellente et des caractéristiques de haut niveau. Mais le prix reste le principal handicap. Signalons son frère, le TR2200 au viseur noir et blanc et sans effets numériques, à 9.990 F.