Le transfert de film par condenseur est une méthode pour réaliser soi-même un transfert de film super 8. Ce procédé procure d’excellents résultats avec une bonne une caméra Full HD.
Les réglages sont délicats. Il faudra procéder à de nombreux tests avant de trouver les bonnes distances lentille/projecteur/caméra.
Il s’agit de projeter l’image au travers d’une lentille optique (condenseur) pour la concentrer sur le capteur de la caméra. Un miroir optique peut être intercalé afin de retourner l’image car celle-ci est présentée à l’envers sur le capteur numérique. Mais l’ajout d’un miroir complique la conception de l’ensemble. Le miroir se voit avantageusement remplacé par un simple filtre de retournement d’image dans un logiciel d’édition vidéo.
Le transfert de film par projection sur un écran de cinéma procure une moins bonne image et il est impossible d’aligner parfaitement le projecteur et la caméra. De plus, ce procédé réclame un travail dans l’obscurité, ce que l’on peut éviter avec un transfert par condensur. En sa mise mise en œuvre est beaucoup plus simple.
La qualité du projecteur et de la caméra influent fortement sur le résultat obtenu. La régularité du moteur d’entrainement est importante. Maitriser le fonctionnement de son projecteur vous permettra de préserver vos super 8. Il est aussi préférable de choisir un projecteur cinématographie de bonne qualité, assurant ainsi un défilement le plus régulier possible des images afin d’éviter tout scintillement.
Le transfert de film super 8 par condenseur est réalisé par un projecteur modifié. Nous présentons ici quelques pistes pour la modification d’un appareil de projection pour numériser des bobines super 8.
Le Tobin TVT-8 PHD est un scanner destiné à la numérisation de films super 8 et 8mm. Tobin Cinema Systems est une entreprise située aux Etats-Unis et fabrique des petits télécinémas depuis plusieurs années. Ce matériel d’un cout raisonnable peut s’avérer être une solution de numérisation super 8 intéressante pour une association ou un club cinématographique.
D’origine le projecteur est réglé sur 18 ou 24 images par seconde. Cette cadence ne convient à une caméra numérique qui capture à 25 ou 50 images par seconde. Pour supprimer le scintillement lors du transfert de film super 8 ou 8mm, il faut modifier la vitesse de projection à 16.67 images par seconde pour une caméra qui numérique à 50 images par seconde (16.67 x3). La bonne vitesse est ensuite rétablie en postproduction.
Le scintillement est provoqué par le fait qu’à 18 ou 24 images secondes les images ne sont pas exposées pour des durées identiques devant le capteur de la caméra. Ainsi la caméra capte plus ou moins de lumière sur des images successives, ce qui provoque des différences d’exposition et entraine donc le scintillement.
Le transfert à 25 images par seconde est possible avec un projecteur doté de deux pâles (25×2=50), mais rare sont les projecteurs 8mm et super 8 dotés de cette possibilité. Transformer le projecteur trois pâles en projecteur deux pâles complique singulièrement l’opération.
La source lumineuse d’origine sur les projecteurs est beaucoup trop puissante pour le capteur d’une caméra. Par ailleurs, les réglages devant se faire avec la lampe du projecteur allumée mais sur une image fixe, une lampe de 80 ou 100 watts brulerait l’image sur laquelle les réglages sont effectués.
La source lumineuse d’origine produit par ailleurs un halo lumineux. Le centre de l’image est plus claire que les bords. Cela est due au filament associé au miroir de la lampe du projecteur.
La modification de l’éclairage consiste donc à utiliser une lampe de 10 à 20 watts maximum, associé à une plaque blanche opaque afin d’uniformiser l’éclairage sur toute la surface du film.
Une lentille de 130 mm de diamètre d’environ 3 dioptries, un objectif de projecteur d’au moins 25mm associé à un zoom x 12 sur la caméra et le système est opérationnel après les réglages nécessaires, et délicat, pour déterminer les distances l’objectif du projecteur / lentille, et lentille / caméra. En jouant sur les différentes mise au point, on finit par trouver un réglage procurant une excellente image.
Dès que les réglages d’exposition, de mise au point et de balance ont été effectué il convient de passer la caméra en mode manuel intégral. En effet, les variations d’éclairages de scènes peuvent provoquer des pompages de la mise au point si elle est sur automatique, alors que la distance avec le film ne varie pas. Ensuite, la caméra risque de surcompenser les scènes sombres et le résultat serait moins bon qu’en laissant la caméra en manuel.
Si une scène est trop sombre ou mérite une nouvelle balance des blancs, mieux vaut arrêter la numérisation, refaire un réglage et reprendre la numérisation avec les nouveaux réglages.
Maintenant que vos films sont numérisés il est temps d’envisager leur sauvegarde sur un support informatique. Le transfert de film super 8 sur clé USB est la solution la plus simple qui vient à l’esprit en premier. Cependant le transfert de film super 8 sur disque dur est à envisager en plus afin de sécuriser votre travail et surtout le précieux contenu de vos bobines.