Très proche en caractéristiques techniques des Bauer D1 & D3, la caméra Bauer D2 est une caméra super 8 muette avec objectif zoom. Elle est proposée en différentes variantes qui diffèrent par l’amplitude du zoom et les cadences de prise de vues.
L’alimentation du moteur électrique est assurée par de petites piles de 1,5 V se logeant dans la poignée de la caméra. Leur nombre varie avec les différents modèles de caméra Bauer D2 :
La caméra étant tenue poignée en l’air, libérez à l’aide d’une pièce de monnaie le clapet de fermeture en le tournant de 180°. Introduisez les piles en prenant soin de les placer selon les repères visibles dans le fond du boîtier, autrement dit en respectant le sens de polarité + ou -.
Ainsi équipées, les caméras entraîneront :
REMARQUE : Le bon état des piles est indiqué par le voyant lumineux vert qui s’allume lorsque la caméra fonctionne à 18 im./s (ce contrôle ne fonctionne pas aux autres cadences). Dès que ce signal se met à vaciller, c’est l’indice que les piles commencent à s’épuiser. Il convient de les remplacer sans trop tarder tout particulièrement si une prise de vues à 50 im./s est envisagée (mod. D 2B). Il va sans dire que le recours à des piles neuves s’impose aussitôt que le signal vert cesse de s’allumer.
Mise en place des piles Introduire les piles une à une en respectant les repères + et -. | Mise en place du film super 8 Présentez le chargeur de biais, étiquette dirigée vers vous ; |
Une recommandation. Les températures très basses au-dessous de zéro, comme on en rencontre notamment aux sports d’hiver, font perdre aux piles une partie de leur capacité. Aussi est-il d’une bonne précaution d’avoir sur soi, à la température du corps, un jeu de piles qui seront mises en place au moment de filmer.
Après avoir ouvert le couvercle découvrant le logement du chargeur, mettez ce dernier en place, son étiquette dirigée vers vous. En refermant le couvercle, assurez-vous que le curseur de verrouillage (4) est complètement repoussé vers le bas.
Des encoches ménagées sur l’un des rebords du chargeur règlent automatiquement le système d’exposition selon la rapidité du film utilisé, de 11 ASA (ou 11° DIN) à 40 ASA (ou 190 DIN). Cette indication est imprimée sur l’emballage de chaque chargeur. Il est à noter que le choix des films disponibles est, pour l’instant, très limité.
Le curseur (5) est à placer en bas, de façon que le symbole « soleil » soit visible.
Ce même curseur sera placé, cette fois, en haut de manière à apercevoir le symbole « lampe ».
le curseur doit rester en position haute, quelle que soit la source d’éclairage employée, lumière du jour ou artificielle. Avec ce réglage, le filtre de conversion, qui n’est pas à employer avec les films noir et blanc, ne s’interpose plus derrière l’objectif, il est escamoté.
Ces caméras diffèrent uniquement par l’amplitude du zoom qui les équipe et par la gamme des vitesses.
<li>Fenêtre indicatrice du film employé. <li>Verrouillage de la porte « 2 ». <li>Curseur du filtre incorporé. <li>Commande électrique du zoom. <li>Commande manuelle du zoom. <li>Bague de mise au point. <li>Commande manuelle du diaphragme. <li>Prise pour commande du volet obturateur. <li>Compteur. <li>Prise pour déclencheur souple. <li>Réglage des vitesses. <li>Déclencheur. <li>Poignée formant logement pour les piles. <li>Fermeture du logement des piles. <li>Prise pour déclencheur image par image. <li>Pas de vis pour pied.
Chaque chargeur contient 15 m de pellicule, ce qui permet de filmer, à la cadence normale de 18 im./s, pendant 3 ½ minutes environ, soit de tourner une vingtaine de scènes d’une durée moyenne de 10 sec., ce qui représente d’ailleurs un temps maximum pour un plan normal.
Le compteur gradué en pieds (feet) et en mètres (chiffres noirs) indique à tout moment la réserve de film dont vous disposez encore.
Au cas où vous constateriez que le compteur n’avance pas, bien que vous ayez filmé deux ou trois scènes, cela pourrait provenir de deux causes :
Le chargeur étant hermétiquement scellé, il n’y a aucun inconvénient à l’enlever de la caméra avant qu’il ne soit complètement terminé, seules les quelques images non protégées seront voilées. Aussi, est-il possible d’effectuer cette opération soit pour la cause évoquée à l’instant, soit pour passer d’une sorte de film à une autre.
Attention. Dans l’un ou l’autre cas, ne manquez pas de relever – avant toute manœuvre – le chiffre porté au compteur, car ce dernier revient automatiquement au point de départ, donc sur 15 m, dès que vous sortez le chargeur. Inscrivez sur le boîtier le métrage exposé, sinon vous risquez de ne pas vous en souvenir par la suite.
Lorsque le film a été entièrement exposé, le chiffre 0 rouge se trouve face au repère du compteur. Vous remarquerez facilement que le mécanisme fait un bruit différent dès que la fin du chargeur est atteinte.
Trois vitesses de prise de vues sont possibles pour chaque modèle. Elles s’expriment en images/seconde et se répartissent ainsi :
La cadence normale de projection d’un film muet étant fixée à 18 im./s, c’est par conséquent à cette vitesse que vous filmerez le plus souvent.
Pour obtenir une légère accélération des mouvements, la cadence de 12 im./s est celle qui s’impose.
A l’opposé, les cadences supérieures à 18 im./s se traduisent par un ralenti d’autant plus apparent en projection que la vitesse de prise de vues a été plus élevée. Un grand ralenti s’obtient donc à 50 im./s.
Recommandation importante : Ne faites jamais fonction à vide, c’est-à-dire sans chargeur, la caméra lorsque le commutateur des vitesses est sur 50 im./s.
Il n’y a aucun réglage spécial à effectuer, quant au dispositif d’exposition automatique, quelle que soit la vitesse choisie.
Utile à connaitre. Le temps d’exposition étant solidaire de la vitesse d’entraînement du film, la cadence de 12 im./s peut être mise à profit pour filmer une scène très faiblement éclairée et qui serait vraisemblablement sous-exposée à 18 im./s. L’effet d’accélération n’étant plus recherché, cette possibilité est à réserver aux scènes statiques ou à celles ne comportant aucun mobile à déplacement rapide, pour éviter en projection une reproduction anormale des mouvements.
En plus de la touche de déclenchement (14), la caméra peut être actionnée par l’intermédiaire d’un câble souple vissé à la prise (12). Il est pratique de choisir un modèle pourvu d’une vis d’arrêt. Tout en maintenant la pression sur le poussoir, vous serrez la vis d’arrêt, d’où l’obtention de la marche continue, la caméra fonctionne toute seule. Si vous l’installez sur un pied, il vous est possible de figurer dans la scène filmée.
Le système de la visée réflexe est des plus pratiques pour effectuer visuellement la mise au point de chaque scène ; mais il vous faut, une fois pour toutes, adapter le viseur à votre vue.
Pour ce faire, réglez la mise au point sur 2 m et le zoom sur la plus longue distance focale (position télé). Fixez sur un mur bien éclairé une page de revue comportant des titres de différentes hauteurs. Placez-vous, caméra à l’œil, à 2 mètres exactement de cette mire improvisée, c’est-à-dire en vous basant, non sur l’extrémité du zoom, mais sur le plan du film qui se situe sur D 21\f, D 2A et D 2B à la jointure de la porte, en avant du poussoir d’ouverture. Faites lentement tourner l’oculaire du viseur (1) libéré de l’œilleton de caoutchouc, vers la droite ou la gauche, jusqu’à ce que vous obteniez une netteté satisfaisante à la fois pour le milieu de la croix noire gravée dans le viseur et le texte imprimé. Vous disposez d’un champ de réglage, en ce qui concerne l’oculaire de ± 5 dioptries.
Contrôle. Par la suite, l’intersection des lignes horizontale et verticale qui partagent le viseur doit toujours être nette, quelle que soit le réglage de la mise au point S’il n’en était plus ainsi, vous risqueriez d’obtenir des images floues.
ATTENTION. En insérant l’œilleton de caoutchouc dans la rainure de l’oculaire, veillez à ne pas modifier l’ajustage.
A part toutes les scènes à saisir sur le vif, prenez l’habitude de régler systématiquement chaque mise au point avec le zoom en position téléobjectif. L’appréciation des distances est ainsi plus facile et plus précise, car elle s’exerce sur un détail du sujet. Ce réglage terminé, manœuvrez le levier des focales pour revenir au cadrage que vous estimez le meilleur.
Selon le zoom possédé, la distance minimale de mise au point est de 1 mètre ou 1,50 m. A l’une de ces courtes distances, vous cadrez un personnage en buste avec la focale 8 mm, son visage seulement avec la focale 15 mm et vous n’apercevez plus que ses yeux si vous passez au télé 60 mm. C’est dire qu’en jouant avec le réglage du zoom, vous disposez, par rapport à chaque sujet, d’une grande latitude pour faire varier l’échelle de reproduction.
Vous apprécierez notamment cette facilité pour cadrer à votre guise des fleurs, des insectes, de petits objets, des cartes postales ou autres documents du même genre, sans oublier les titres. La caméra étant installée de préférence sur pied, il vous suffit de régler le zoom sur télé, puis d’agir sur son levier pour que le sujet s’inscrive cc plein cadre » dans la fenêtre du viseur, Cette manœuvre est parfois à compléter d’une légère retouche de la mise au point qui s’effectue de façon précise grâce au grand viseur réflexe.
Lorsque les dimensions d’un sujet de petite taille se comptent plutôt en millimètres qu’en centimètres, les possibilités offertes par le zoom employé seul se révéleront insuffisantes. Il existe alors la ressource des lentilles. Cet accessoire se visse à l’avant du zoom :
L’avant de la monture comportant un pas de vis identique à celui du zoom, le parasoleil habituel peut y être fixé.
Étant donné la précision à apporter au cadrage et à la mise au point, l’emploi d’un pied devient indispensable. Dans la mesure du possible, faites en sorte que le sujet soit orienté parallèlement au plan du film, c’est dire qu’un angle trop incliné est à éviter.
Le moindre déplacement du sujet l’amenant en dehors de la zone de netteté, il est préférable pour les forts grossissements qu’il n’ait pas trop d’épaisseur.
La reproduction d’une page de livre ne vous causera à cet égard aucun ennui. Il est possible, avec un peu d’habitude, de rectifier la mise au point en cours de prise de vues pour suivre, par exemple, le cheminement d’un insecte sur une fleur. De même, pourrez-vous parfois envisager d’effectuer un travelling avant pour augmenter le grossissement.
Grandeur du sujet avec lentille (+4 dioptries) pour différentes focales Mise au point réglée sur 1,20 m | |||||
Focale utilisée | 10 mm | 15mm | 25 mm | 40 mm | 60 mm |
Largeur et hauteur du sujet en mm | 98 × 75 | 66 × 48 | 38 × 29 | 24 × 18 | 16 × 12 |
NOTE : les indications de ce tableau sont données à titre indicatif, de légères différences interviennent iinévitablement lorsque le champ de prise de vues se compte en millimètres, |
Ainsi que nous l’avons signalé en préambule, l’ouverture du diaphragme doit varier en fonction de la luminosité de chaque scène. A un sujet très clair et à un éclairage brillant convient une petite ouverture de diaphragme. Inversement, lorsque la lumière est faible ou le sujet très sombre le diaphragme doit s’agrandir. De l’ouverture maximale à la minimale, chaque division est repérée par un chiffre correspondant à des données précises, ce qui donne l’échelle suivante :
Pratiquement, vous vous souviendrez que plus petit est le chiffre, plus grande est l’ouverture. A 1,8, par exemple, sera filmé un sous-bois ou une scène à la tombée du jour. Aux sports d’hiver, par contre, l’ouverture sera souvent proche de 11 ou 16.
Grâce au régulateur BAUER, le réglage de l’exposition est automatique. Pour que vous sachiez à quel diaphragme vous filmez, le chiffre correspondant apparaît avant et pendant le tournage dans la petite fenêtre placée sous le cadre de visée. Si deux chiffres successifs sont visibles à la fois, c’est la valeur intermédiaire qui compte.
Lorsque l’éclairage vient à se modifier en cours de prise de vues (nuages passant devant le soleil) ou si le mouvement panoramique donné à la caméra cadre successivement des valeurs opposées (passage de l’ombre à la lumière) l’ouverture se modifie en conséquence. C’est ce que vous montre la fenêtre d’affichage que vous avez constamment sous les yeux. Vous constaterez ainsi qu’en cas de contraste très accusé (panoramique cadrant d’abord un décor sombre puis un ciel clair) il faut déplacer lentement la caméra, sinon le diaphragme oscille avant de se stabiliser.
Les conditions d’éclairage deviennent-elles défavorables au point de provoquer une sous-exposition ? (images trop sombres). Vous voyez alors apparaître l’ouverture 1,8 bordée par des lignes rouges.
Devant un paysage éclatant de lumière, en altitude et sur la neige, c’est l’effet inverse qui peut se produire, l’ouverture 16 et les lignes rouges qui lui font suite vous signalent que la zone limite du régulateur de lumière est atteinte. Dans ce cas, il est parfois nécessaire de munir le zoom d’un filtre gris neutre (accessoire BAUER) qui en réduisant l’admission de la lumière permet au régulateur de retrouver des conditions normales de fonctionnement.
La réalisation de certains effets photographiques, la prise de vues à contre-jour (soleil face à l’objectif ), l’obtention de scènes avec des valeurs ou plus claires ou plus sombres que celles données normalement par l’exposition automatique, tous sujets où vous souhaitez une interprétation personnelle, demandent que le réglage du diaphragme soit fait par vos soins, donc manuellement.
Après avoir relevé le capot (9) vous apercevez une molette de couleur verte. Actionnez-là d’un doigt vers la droite tout en appliquant l’œil au viseur. Vous voyez alors se succéder sous le cadre de visée l’échelle des diaphragmes de 1,8 à 16, ce qui vous donne la possibilité de choisir l’une quelconque de ces valeurs, qui ne changera plus tant que vous ne procéderez pas à un nouveau réglage.
Levez le capot recouvrant la molette désignée par la flèche. Tout en regardant dans le viseur, agissez sur la molette dans le sens voulu.
Suggestion : dans le cas d’un sujet contrasté, faites d’abord une mesure en automatique, zoom réglé en télé. Visez la partie principale du sujet, puis immobilisez le diaphragme sur la valeur ainsi déterminée en débrayant l’automatisme. Manœuvrez enfin le zoom pour recadrer la scène comme vous le souhaitez. L’exposition reste réglée pour ce qui présente le plus d’importance dans ce cadrage.
Pratiquement, nous vous conseillons de faire d’abord une lecture en automatique et de noter le diaphragme affiché sous le viseur. A partir de cette indication de base, vous ouvrez ou fermez manuellement l’objectif selon l’effet que vous avez en vue.
Exemple : Pour un contre-jour, l’automatisme indique le diaphragme 8 ; mais comme le visage des personnages figurant dans cette scène supposée est très ombré, vous réglez manuellement le diaphragme sur une division plus ouverte, soit 5,6. La physionomie de vos interprètes apparaîtra de la sorte plus clairement.
Pour revenir en automatique, il suffit de ramener la molette sur son repère vert, Tant que la couleur rouge reste visible, le capot ne peut être complètement abaissé, ce qui signale l’utilisation de la caméra en réglage manuel.
Une précaution. Malgré cette mise en garde, prenez l’habitude, lorsque vous opérez en manuel, de laisser le capot entièrement dressé sur le corps de l’appareil ; car en l’abaissant partiellement, le repère rouge se trouve à moitié masqué et vous pourriez oublier par la suite, dans le feu de l’action, que la caméra n’a pas retrouvé son habituel réglage automatique.
Le zoom est un objectif de construction spéciale dont la gamme des focales s’étend progressivement du grand angle au téléobjectif, d’où la désignation de focale variable. Plus l’intervalle est étendu entre la courte et la longue focale, plus grandes sont les possibilités.
Il faut avant tout retenir à l’actif du zoom sa souplesse d’utilisation pour cadrer chaque scène de façon agréable ou significative. L’oeil au viseur, vous jugez du résultat obtenu en agissant lentement sur le levier de commande des focales. Ainsi, sans bouger de place, vous est-il possible d’incorporer ou d’éliminer, selon le cas, certaines composantes, certains détails de l’image.
Le plus couramment, cette recherche du meilleur cadrage a lieu avant la prise de vues. Mais vous pouvez aussi envisager, après un indispensable entraînement, d’apporter en cours de tournage de légères retouches au cadrage initial. Ceci pour suivre la progression de l’action et la mettre en valeur. La réussite de cette manœuvre suppose que soit assurée la stabilité de la caméra et qu’il s’agisse d’une modification limitée de la focale.
Bien que la poignée dont elles sont pourvues confère aux caméras BAUER une tenue remarquable, il est assez difficile au-delà d’une focale de 25 à 30 mm d’opérer à la main sans risque de bouger, d’où ces images qui oscillent si désagréablement en projection.
Aussi rechercherez-vous, là où vous filmez, tout support naturel, parapet, muret, barrière, etc., sur lequel vos coudes viendront se poser. Plus efficacement encore, un monopode – support télescopique à une seule branche – constitue un excellent point d’appui. Peu encombrant et d’un transport facile, cet accessoire n’en fera pas moins place à un pied dès que vous dépasserez, comme nous l’avons dit, la focale de 30 mm. Sans doute cette obligation n’enchantera-t-elle guère certains cinéastes, mais la réussite des prises de vues au télé est à ce prix.
Une exception. Les suivis au télé d’un mobile à déplacement rapide, cavalier, skieur, voiture, hors-bord … peuvent être exécutés en tenant la caméra à la main, car dans ce cas particulier l’attention du spectateur est entièrement accaparé par les images fugitives que lui montre l’écran et il remarque moins leur manque de stabilité.
L’effet d’approche ou d’éloignement obtenu en actionnant la bague des focales dans le sens grand angle-télé ou l’inverse est vraiment très séduisant lorsque vous visez les sujets les plus divers. En projection, votre satisfaction n’est pas aussi grande, car un travelling optique exige non seulement une exécution soignée, mais il doit être justifié.
La régularité du mouvement est déjà la première condition à obtenir. C’est pourquoi, en plus du petit levier, le zoom des modèles D 2M, D 2A et D 2B peut être actionné électriquement, grâce à deux touches. La première de ces touches, marquée «T», commande le mouvement d’avance vers le télé ; la seconde, marquée «W», vers le grand angle.
Il va de soi que préalablement à l’un ou l’autre mouvement, le zoom doit être placé dans la position opposée ; opération à faire manuellement. Par exemple, vous réglez le zoom sur 7 ou 8 lorsque vous souhaitez aboutir à la combinaison télé.
A l’exception de scènes à saisir sur le vif, un travelling gagne à être précédé d’une répétition. Vous déterminez ainsi les meilleures positions de départ et d’arrivée.
Bien qu’il ne soit pas d’un bon effet d’explorer de bout en bout toute la gamme des focales, le moment où la position extrême est atteinte vous est signalé par l’arrêt du travelling, qui s’accompagne d’un bruit différent du mécanisme. Vous cessez alors de presser la touche, sans interrompre pour autant la prise de vue qui se termine en plan fixe. Il faut 8 sec. environ pour passer de la focale 7,5 mm à celle de 60 mm.
Pressez de façon continue sur la touche (1) pour passer du télé au grand angle. Une pression sur la touche (2) provoque la manoeuvre inverse. Il va de soi que le zoom doit se trouver au départ sur la position opposée à celle que vous voulez obtenir. Ce qui s’obtient en actionnant manuellement le levier (3)
Lorsque vous voulez obtenir un mouvement rapide d’approche ou d’éloignement, délaissez la commande électrique au profit du levier que vous actionnez à la cadence qu’exige l’effet recherché.
Vous apprécierez en reportage la position des touches à la partie supérieure du boîtier, il vous est facile de les commander au moment voulu de la main gauche.
N’en oubliez pas pour autant d’assurer la stabilité de votre caméra. L’usage d’un pied rend plus aisé les différentes manoeuvres à accomplir, puisque vous n’avez plus à tenir votre appareil.
Une astuce. Étant donné qu’il vous est impossible, lorsque vous filmez à la main, de savoir à quel moment vous dépassez la focale au-delà de laquelle la stabilité devient aléatoire, voici un moyen pour limiter le « zooming » électrique.
Placez tout d’abord face au repère rouge la focale considérée comme limite, disons 30 mm pour fixer les idées. L’index de votre main gauche vient prendre appui contre le levier du zoom pour former butée au moment où vous filmerez. Vous replacez la bague du zoom sur sa position de départ, soit sur grand angle dans l’exemple proposé. Comme le levier accomplit un mouvement de rotation dès que vous pressez la touche de commande, vous sentirez, lors de la prise de vues, le moment où il viendra à nouveau au contact de votre index, qui aura gardé sa position primitive. A ce signal, vous interrompez le travelling pour ne pas dépasser la focale choisie.
L’entraînement du film image par image s’effectue à l’aide d’un déclencheur souple vissé, sur le côté droit de la caméra, dans la prise (17). Bien qu’un modèle classique, comme on en utilise en photo, convienne parfaitement, portez plutôt votre choix sur un déclencheur à vis d’arrêt pour la simple raison que vous le tiendrez mieux en main ; à chaque pression une vue est enregistrée.
C’est grâce à cette façon d’opérer que vous animerez jouet, objet, titre. Il en sera de même pour un itinéraire sur une carte routière (voir le chapitre traitant de ces questions).
La technique consiste à déplacer d’une très petite distance le jouet ou l’objet entre es prises successives. Le cadrage devant rester inchangé tout au long du tournage, la caméra sera bloquée sur un pied.
Dans un autre ordre d’utilisation, vous donnerez à certaines scènes, la circulation automobile entre autres, une allure aussi inhabituelle que comique par son excessive précipitation, tout ceci en filmant image par image.
IMPORTANT. La consommation du moteur étant élevée lorsque la caméra fonctionne image par image, il est indispensable d’utiliser des piles neuves ou ayant très peu servi.
En vissant dans la prise (10), côté gauche de la caméra, le déclencheur dont il vient d’être question à propos du vue par vue, vous commandez la manœuvre d’un volet obturateur se déplaçant en diagonale devant la fenêtre d’exposition.
Un déclencheur vissé dans la prise (10) actionne un volet placé devant la fenêtre d’exposition. La flèche noire montre le sens du déplacement du volet à la fermeture ; la flèche blanche indique le sens de l’ouverture.
L’effet produit consiste, dans le volet à la fermeture, à masquer progressivement en diagonale, de bas en haut, les dernières images d’une scène. Avec le volet à l’ouverture, vous obtenez l’effet inverse, la découverte de haut en bas du début d’une scène.
L’obturation s’effectue au rythme que vous souhaitez, selon que vous appuyez lentement ou prestement sur le déclencheur, tenu de préférence bien horizontalement.