Moins prisés depuis l’invasion des cartes de numérisation vidéo, le matériel informatique comme les genlocks restent de précieux auxiliaires pour le montage traditionnel. Le VidéoGénérator d’Electronic Design se prête au jeu, pour titrer, incruster des images dans la vidéo, et l’inverse.
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Sylvain Pallix – décembre 1997
Electronic Design propose différents genlocks, en boîtiers externes ou comme ici sous la forme de carte interne. VidéoGénérator est donc une carte Bus PCI dotée d’entrées/sorties composite et Y/C et d’un port d’extension pour des évolutions futures.
Carte et logiciel installés, le système devient opérationnel dès qu’un magnétoscope (ou camescope) lecteur est raccordé en entrée, un enregistreur en sortie ainsi qu’un téléviseur de contrôle. Deux magnétoscopes se justifient, puisque le lecteur envoie une séquence vidéo vers le genlock, qui insère un titre, un graphisme ou une combinaison des deux, avant que l’ordinateur ne renvoie en temps réel la vidéo enrichie vers l’enregistreur.
Conçu pour fonctionner avec la carte, le logiciel comporte cinq panneaux activables par onglet. Celui qui porte la mention Settings (réglages) s’impose si d’emblée la vidéo ne ressort pas sur le téléviseur. Une commutation vidéo composite ou Y/C, et Pal/NTSC n’a peut être pas été effectuée. Le tableau Vidéo permet les corrections de couleur, contraste, luminosité ou netteté, en entrée. S’y ajoutent deux commandes pour le fondu : niveau et vitesse d’exécution (données mémorisables). L’automatisation des fondus, matérialisée par deux flèches, se double d’une utilisation manuelle, via la souris.
Si l’on capture une image à la volée, le système intègre un gel d’image et la zone Grab/Show offre alors un large espace d’affichage. Le gel d’image, visualisable sur le téléviseur, court-circuite l’image vidéo (touche Show, montrer) ; et chaque nouvelle capture fait disparaître la précédente. Bien entendu, toute image sauvegardée peut être retravaillée dans un logiciel de retouche, type Paint (livré avec Windows), Photoshop ou Paint Shop Pro. Une autre option, Mask-Color (masque/couleur), avec laquelle on peut prélever une couleur dans l’image. Celle-ci devient transparente et laisse passer la vidéo, générant ainsi un effet de masque.
L’onglet portant la mention Graphics F/X révèle une librairie d’objets (vidéo, image ou titre) pour constituer un script qui comportera l’ajout d’effets spéciaux, et le panneau inférieur regroupe différentes commandes pour les activer. Des effets applicables en entrée/sortie avec des durées variables d’exécution et qui comprennent volets, compressions, effets de page, et autres mouvements entre images. La seule limite aux mélanges : impossible de mixer deux sources provenant de magnétoscopes en lecture. Ce genlock évolué n’est pas une régie d’effets multimachine. Mais on peut toutefois associer un film AVI si on dispose d’archives en la matière ou d’une carte vidéo pour stocker des séquences.
Le module Titler permet de créer des titres avec application d’une couleur principale et d’une couleur pour la bordure. Si l’on désire lisser ses caractères, il faut ouvrir le tiroir Extras (tableau Picture FIX) pour activer l’antialiasing. Quant aux polices de caractères, ce sont celles installées sous Windows. Il existe aussi une seconde méthode pour préparer ses titres. Celle-ci consiste à les saisir avec un traitement de texte et de les importer en copier/coller.
Outre le choix de la source vidéo, le tableau Settings active différents modes d’incrustation. Sur le noir absolu de référence ; Normal Keying, incrustation standard ; l’option No Keying (pas d’incrustation) utilise toute image gelée comme un masque intégral sur la vidéo ; et PiP Keying (image dans l’image) incruste la vidéo sur un graphique dans des tailles variables grâce aux outils dédiés. Le Bluebox Keying fonctionne sur le principe du Chroma Key (fond bleu météo).
On reproche à VidéoGénérator de ne pas s’associer avec n’importe quel programme vidéographique (ne fonctionne pas avec Scala MM200 par exemple) à la différence d’autres genlocks externes d’Electronic Design. La firme travaille sur un programme de type multimédia pour remplacer Scala MM 100 actuellement fourni en version allégée, qui souffre d’absence d’antialiasing sur les polices de caractères et s’avère difficile à installer. Son gel d’image, la gestion du Chroma Key, les possibilités de mixage simultané de graphiques, titres et vidéo assorties d’une bibliothèque d’effets fournie, en font un produit très complet. Son TBC intégré lui permet de voler au secours des signaux vidéo défaillants. Et, rare sur ce type de matériel, VidéoGénérator est un véritable convertisseur de normes pour transformer du NTSC en Pal.
Electronic Design doit prochainement proposer une carte de numérisation vidéo MediaMaster pour environ 1500 F. Doté du pilotage de périphériques à borne Lanc, le système composerait avec VidéoGénérator un ensemble de montage hybride.
A moins de 4000 F, l’offre en genlock tient du désert aride. Electronic Design propose d’autres modèles en boîtiers externes dans des gammes de prix voisines. En revanche, à partir de 7000 F, d’autres sociétés commercialisent des solutions haut de gamme comme la société Satellite et Télévision (SATV à Vire).
Ce genlock incruste graphismes et titres mais aussi de la vidéo AVI sur une source analogique avec des effets propres aux régies. C’est suffisamment original pour le classer parmi les produits novateurs au service des vidéastes branchés montage traditionnel ou à la croisée des chemins.
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