Habituellement en virtuel grand-public, l’ordinateur ne pilote pas le magnétoscope lecteur-enregistreur. Le kit MediaMotion 3.0 de Videonics est un de ces boîtiers de montage assisté par ordinateur qui permet de piloter directement un lecteur vidéo, un caméscope ou un magnétoscope à partir des logiciels Premiere ou MediaStudio. Dérushage et capture à volonté !
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Sylvain Pallix – mars 1998
Le kit MediaMotion 3.0 comprend un CD-Rom, un manuel, et un boîtier AV/Net relié par câble au PC, ainsi qu’un cordon dédoublé doté de deux prises Lanc dans la version Sony. Une liaison mini-Din (ControlM) se substitue à ce dernier dans la version Panasonic du kit Videonics. D’autres câbles RS 232, RS 422, Control S et infrarouge, optionnels, complètent la panoplie pour convenir à la majorité des magnétoscopes à vocation professionnelle.
Le CD comporte des Plug Ins exclusifs à destination d’Adobe Premiere et MediaStudio de Ulead. Attention toutefois à une bizarrerie des produits de langue anglaise, ils créent un tiroir Plug Ins dans le répertoire des logiciels de montage. Avec la version française de Premiere, il faut déplacer les éléments situés dans le tiroir Plug Ins vers le tiroir Modules (qui en est ici la traduction). Sinon, comme dans notre test réalisé avec une version anglaise de MediaMotion, Premiere ignore le programme.
Une fois les câbles et périphériques raccordés, la seconde phase l’installation consiste à indiquer au logiciel qu’il doit travailler avec ce nouveau module et tester la liaison.
Dans Premiere, on accède à un menu spécifique qui affiche le type de liaison avec le boîtier AVNet. Cette opération permet également de préciser la nature du périphérique, le type de time code (RC, VITC, LTC… et même le compteur), comme la cadence de défilement (30 i/s NTSC ou 25 i/s Pal-Secam).
Le MediaMotion contrôle jusqu’à quatre périphériques. De plus, un boîtier identique peut lui être chaîné pour en régir davantage. Le même équipement peut par ailleurs être associé au logiciel Video ToolKit, disponible séparément, pour réaliser du montage multimachine « traditionnel » assisté par ordinateur.
La classique fenêtre de montage s’enrichit de commandes magnétoscope dont un Jog/Shuttle. C’est à la souris désormais, ou au clavier, que le monteur pilote le magnétoscope pour la numérisation des rushes. La barre d’espace joue le rôle de Play-Pause, « S » de Stop, « F » de Fast Forward ou avance rapide, « R » de Rewind ou retour rapide, touches CAP + I pose d’un point In et CAP + O pour le point Out. Dès que les In et Out sont définis, on complète le travail, via la touche Historique, par des indications relatives au plan sélectionné : infos techniques (panoramique, gros plan, plan large…) et descriptives. Après validation, la séquence prend place dans une liste d’acquisition. Ainsi, le monteur oublie tout dérushage à l’ancienne avec stylo et bloc-notes pour se constituer une banque de données, qui servira, plus tard, à retravailler automatiquement les cassettes.
Chaque ligne correspond à un plan et débute par une marque cochable-décochable à volonté pour que le logiciel prenne en compte ou non les plans sélectionnés. En outre, on peut définir si nécessaire des valeurs de correction (contraste, lumière, luminosité) appliquées au cas par cas lors de la capture.
Seuls les plans cochés seront automatiquement capturés par l’ordinateur avec la constitution d’une bibliothèque (acquisition en série). Cette saisie automatisée d’un lot de séquences est couramment baptisée par son équivalent en anglais : Batch. La bibliothèque est un chutier de montage. Celle-ci affiche les plans sous la forme de l’image du point In, des informations de format d’acquisition audio et vidéo et des indications sur la prise de vues déjà fournies.
Deux possibilités s’offrent au monteur selon la place disponible sur ses disques durs. Si cet espace n’est pas limité, il procède à la numérisation de la cassette vidéo dans la qualité maximale.
A contrario, il règle son logiciel de montage dans un format et une qualité d’acquisition basse résolution. Avantage : il loge davantage de rushes sur le même espace disque.
Après montage, il peut ensuite demander au système de relancer automatiquement une capture, en haute qualité, des seules séquences exploitées sur les pistes de montage.
Après montage, lors de l’exportation du film, apparaît un tableau type magnétoscope pour contrôler l’enregistreur avec la possibilité d’appliquer des Prérolls. Le monteur enchaîne ainsi des films ou portions de films sans coupures sur une même cassette, voire travaille en insert. Idéal là encore pour ceux qui ne disposent pas de gros disques durs et qui doivent fractionner leur montage.
Pour environ 1800 F, hors câbles spéciaux type RS 232/RS 422 vendus séparément, MediaMotion 3.0 intéressera tous ceux qui travaillent au time code.
Seuls les possesseurs de DV utilisant les cartes spécifiques à cette norme (Fast DV Master/Pinnacle-miro VIDEO DV300, DPS Spark, UltraConnect 8945 Adaptec…) bouderont cet accessoire. En effet, les prises Fire Wire (IEEE 1394) assurrent déjà la gestion du time code et le pilotage des périphériques DV.
Ceux qui utilisent les cartes vidéo MJPEG trouveront là un précieux auxiliaire de dérushage et de capture pour Premiere et MediaStudio. En revanche, ce kit est inutile avec les cartes DV qui prennent en charge le pilotage des matériels DV.
Le système Pro VTR de Pipeline Digital est un concurrent direct. Diverses déclinaisons du produit distribué par Techex (92 Chatou) permettent le contrôle de différents périphériques. Travaillant avec un logiciel dédié, hors programme de montage, miro propose son Productivity Kit pour accompagner ses DC30 et DC30plus. D’autres solutions à distribution plus ou moins confidentielle existent : Vlan de VidéoMedia distribué par Ecoutez Voir (92 Clichy), VISCA (Sony) ou ARTI, ainsi que le miroVideo Studio 200 mais qui présente des différences dans la philosophie.
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