Atypique parmi les cartes de numérisation vidéo, le kit MPEG-Cut Machine utilise la compression MPEG 1. Il est livré avec les logiciels destinés à la fabrication de Vidéo CD.
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Jean-Pierre Challot – avril 1997
La numérisation vidéo en plein écran nécessite une grande capacité de stockage et un débit très élevé. Pour ces raisons, il faut compresser les images. Les systèmes de compression-décompression (ou Codec) les plus connus : le MJPEG et le MPEG.
Ces deux Codec n’utilisent pas le même principe de compression. En MJPEG, selon le taux choisi, l’image prend plus ou moins de place sur le disque dur, au détriment de la qualité finale. Le MPEG ne numérise qu’une image pleine toutes les 12,5 images, soit deux fois par seconde. Les images intermédiaires sont constituées des modifications par rapport à la précédente, ou des mouvements de la prochaine. Pendant longtemps, il était impossible d’éditer un film MPEG, puisqu’il lui manquait 23 im./s !
La société Vitec s’est penchée sur le problème, et en 1996, proposait le seul logiciel de montage à l’image près des fichiers MPEG1, le Video Clip MPEG.
Il existe actuellement plusieurs MPEG. Le MPEG 1, utilisé dans les CD-I, CD-Vidéo et CD-Rom, ne permet de manipuler que des images au quart d’écran, soir 352 × 240 points. Le MPEG2 travaille en plein écran, soir 704 × 480 points, offrant ainsi plus de possibilités de développement (DVD, télévision numérique…).
Vitec propose aujourd’hui un kit complet d’acquisition MPEG (RT5), un logiciel de montage à l’image près (Video Clip MPEG) ainsi qu’un autre pour créer des films interactifs et piloter un graveur de CD-Rom (Video Pack 4.0 de la société Ce Quadrat). Cet ensemble complet, proposé à 9.000 F TTC, ouvre de nouvelles perspectives à nombre d’entreprises ou d’indépendants. Carte à la norme Plug and Play, l’installation (Pentium 133 et 32 Mo de Ram forcement recommandés) se passe sans problème. Vu le faible débit d’un lecteur CD, un disque dur E-IDE suffit.
La numérisation vidéo se contrôle sur le moniteur informatique. Une fois l’ensemble des séquences numérisées, on passe au montage. Le logiciel Video Clip MPEG permet l’édition à l’image près, mais aucun effet disponible, hormis des fondus au noir. Il n’y a donc qu’une piste vidéo et audio. Mais le montage Cut oblige d’aller à l’essentiel. En revanche, les titres sont facilement incrustés sur l’image. Le montage fini, on peut conserver l’intégralité sur son disque dur, ou, pour ceux qui disposent d’un graveur de CD, créer son propre CD-Vidéo. C’est là qu’intervient le logiciel Videopack. Très simple d’emploi, d’un simple clic de souris il est possible de réaliser un CD-I (plusieurs histoires). Ce soft reconnaît les principaux graveurs du marché, ce qui lui permet de commander les opérations de gravure.
Les images sont fluides puisque le MPEG fonctionne à 25 images (en Pal). La définition, si l’on se contente de visionner l’image numérisée en quart, voire demi-écran, convient parfaitement pour le CD-I. La représentation des mouvements, point faible de ce système, est bien restituée avec la RT5. Seul le faible contraste nuit à l’image.
Visant un public très spécifique, le kit MPEG-Cut Machine est très simple à utiliser. Grâce à lui, il est possible de regarder ses propres vidéos sur n’importe quel ordinateur muni d’un lecteur de CD-Rom. L’image sera de qualité VHS tant qu’elle conserve sa taille quart d’écran.
CV 104